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OL : De la concurrence à tous les étages

Julien Huet

Publié 02/11/2017 à 00:58 GMT+1

LIGUE EUROPA - De la défense à l’attaque, en passant par le système de jeu et les responsables des coups de pied arrêtés, les joueurs de l’OL sont soumis à une intense concurrence. Tour d’horizon.

Memphis Depay et Houssem Aouar

Crédit: Getty Images

De notre envoyé spécial à Lyon,
L’essence même du métier d’entraîneur est de faire des choix. Ce n’est pas Bruno Genesio qui dira le contraire. Le coach de l’OL ne s’en plaindra pas non plus. L’infirmerie de son équipe sonne vide, ce qui est vécu comme un luxe dans un club qui avait particulièrement souffert dans ce secteur par le passé.
Après quatorze rencontres officielles, le technicien lyonnais a utilisé vingt-trois joueurs et seuls le gardien Anthony Lopes et le milieu défensif Lucas Tousart ont débuté tous les matchs. Simplement préservé à Troyes, le capitaine Nabil Fekir est également incontournable. Partout ailleurs, la concurrence fait rage. Pour le plus grand bonheur de Genesio : "Quand on est sûr de quelque chose, il y a du relâchement, de la suffisance, c'est humain. La concurrence tire tout le monde vers le haut''.

Défense central : Avantage Marcelo-Morel

C’est le secteur où l'entraîneur fait le moins tourner. Après avoir usé onze (!) charnières différentes la saison passée, le coach rhôdanien s’appuie quasi-exclusivement sur la paire Marcelo-Morel depuis le début de cet exercice (13 matchs pour le Brésilien, 12 pour le Français). Mouctar Diakhaby a simplement eu sa chance quand Jérémy Morel a été blessé. Il l’a plutôt bien saisie mais la hiérarchie n’a pas changé. Derrière, Mapou Yanga-Mbiwa a simplement pallié la suspension de Marcelo devant Monaco. Sinon, il fait simplement le nombre lors des oppositions.
  • Notre avis : L’OL tient enfin une paire stable.
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Marcelo, défenseur de l'OL

Crédit: Getty Images

Les latéraux : Deux vrais matchs

A droite, l’OL avait fait le choix pendant l’été de remplacer l’expérimenté Christophe Jallet par le jeune Kenny Tete. Pourtant abonné au banc à l’Ajax, le Néerlandais est déjà passé devant le Brésilien (10 matchs contre 6). Meilleur défenseur, plus solide, il est aussi le seul latéral à avoir marqué (contre Bordeaux) et affiche déjà deux passes décisives.
A gauche, Fernando Marçal avait débuté très timidement, sans doute pas aidé par le comportement de Memphis dans son couloir. Dès qu’il est apparu, Ferland Mendy a tellement impressionné que son nom a circulé pour remplacer en équipe de France son homonyme de Manchester City. Légèrement touché, il a relaissé sa place à Marçal. Titillé par la concurrence, ce dernier vient de signer trois actions décisives en trois matchs.
  • Notre avis : A droite, Tete sera dur à déloger. A gauche, Marçal a été recruté en attendant que Mendy soit prêt. Il l'est.
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Ferland Mendy face au PSG

Crédit: Getty Images

Le milieu : Une place pour cinq

L’OL ayant joué 13 de ses 14 matchs en 4-2-3-1, il n’y a que deux postes dans l’entrejeu pour six joueurs (Tousart, N’Dombélé, Aouar, Ferri, Cheikh et Grenier). Deux autres avaient été titularisés en août et en septembre (Sergi Darder et le Luxembourgeois Christopher Martins Pereira) mais ils ont depuis été priés de faire leurs valises. Le temps de jeu de Clément Grenier (5 minutes) est complètement insignifiant par rapport à son statut. Pardon, par rapport son salaire. A l’inverse, après avoir poussé Maxime Gonalons vers la sortie, Lucas Tousart n’est soumis à aucune forme de concurrence. Son supposé remplaçant, Pape Cheikh Diop, attend toujours de disputer ses premières minutes avec l’OL. Tout de même acheté la bagatelle de 10 millions d’euros, l’Espagnol devrait finir par avoir une opportunité.
En fait, seul le poste de relayeur est soumis à la concurrence : Cheikh peut aussi y jouer, Ferri entre très régulièrement en jeu, Grenier rêve de revenir. Mais Tanguy N’Dombélé a mis tout le monde d’accord dès son premier match à Paris. Depuis cette rencontre, il a toujours été titulaire, excepté le week-end dernier devant Metz où il avait été remplacé par Houssem Aouar. Attendu depuis de longs mois, son avènement est tout sauf une surprise. Ce n’est pas toutefois au cœur du 4-2-3-1 qu’il a été le meilleur.
  • Notre avis : Tousart-N’Dombélé, difficile de faire mieux dans un 4-2-3-1.
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Keita Baldé (Monaco) et Lucas Tousart (Lyon)

Crédit: Getty Images

Les ailiers : La voie est libre

Joueur de champ le plus utilisé la saison passée (50 matchs), Maxwel Cornet a eu du mal à digérer son été compliqué (rumeurs de transfert à Dortmund) et est pour l’instant confiné à un rôle de doublure. Pourtant, que ce soit à droite ou à gauche, ni Bertrand Traoré ni Memphis Depay ne peuvent être considéré comme indéboulonnables. Après de très bons débuts, le Burkinabè s’est essoufflé. Malgré quelques coups d’éclat (4 buts), il court toujours après sa première passe décisive.
A gauche, les stats de Memphis ne sont pas en cause (6 buts et 3 passes) mais Houssem Aouar a été bien plus utile au jeu collectif quand il lui a été préféré. Le petit prodige n’a pas encore été essayé sur l’aile droite.
  • Notre avis : A droite ou à gauche, il faut trouver une place pour Aouar.
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Houssem Aouar (Olympique Lyonnais)

Crédit: Getty Images

Le système : Le 4-2-3-1 concurrencé par le 4-3-3

Le 4-2-3-1 a été utilisé treize fois sur quatorze par Bruno Genesio. L’entraîneur l’a construit pour et autour de son meilleur joueur, Nabil Fekir. La seule fois où il a opté pour un 4-3-3 c’est car le capitaine souffrait du dos. Cela avait débouché sur un triomphe à Troyes (5-0). Ce système avait eu le mérite de placer beaucoup de joueurs dans des conditions optimales : Tousart est plus à l’aise seul en sentinelle, Aouar est meilleur dans l’axe et les ailiers ont un peu moins à défendre dans un 4-3-3 que dans un 4-2-3-1.
De là à envisager d’intégrer Fekir à ce schéma ? Bruno Genesio est catégorique : ‘’J’ai retenu les leçons du passé. Je ne le remettrai pas à droite ou en pointe’’. Par contre, plus étonnamment, le coach a révélé une autre hypothèse qui consisterait à placer Fekir en relayeur au cœur du 4-3-3 : ''Vu son volume de jeu et son état d’esprit, il en est capable.''
  • Notre avis : On n’a toujours pas compris pourquoi il était vraiment impossible de placer Fekir sur un couloir d’un 4-3-3. Messi l’a fait pendant des années au Barça et Neymar vient d'être utilisé ainsi au PSG.

Les coups de pied arrêtés : Pour l’instant, ça marche

Même si Mariano et Memphis ont à leur tour été au cœur d’un ‘’PenaltyGate’’ à Troyes, même si on voit régulièrement les lyonnais longuement argumenter pour obtenir le droit de frapper un coup-franc, les statistiques ne révèlent pas le moindre problème. L’OL a obtenu et transformé cinq penaltys (2 Fekir, 2 Memphis, 1 Mariano). Et Lyon a aussi déjà marqué trois fois plus de coups-francs que la saison passée grâce aux buts de Fekir contre Monaco, de Traoré devant Bordeaux et de Memphis à Rennes. Pour apaiser les tensions vue dans l’Aube, Bruno Genesio a précisé sa stratégie : ‘’Avant chaque match, je fixe une hiérarchie. Elle doit être respectée, sauf si un joueur a envie de faire un cadeau à un autre’’. Ce n’est pas franchement la tendance actuellement…
  • Notre avis : Que Fekir prenne tout en main.
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Nabil Fekir (OL) contre Everton

Crédit: Getty Images

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