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Ligue Europa : OM-Villarreal | Qu'il est loin, l'OM de Marcelino…

Christophe Gaudot

Mis à jour 08/03/2024 à 08:19 GMT+1

L'OM n'a pas raté le rendez-vous avec un entraîneur qui avait débuté la saison sur son banc. Marcelino a retrouvé le Vélodrome mais il ne s'y est pas fait plus de bons souvenirs après la démonstration marseillaise face à Villarreal soir en 8e de finale aller de la Ligue Europa (4-0). Il y a peu de chances pour que l'Espagnol ait trouvé des ressemblances avec son OM à lui ce jeudi soir.

De la joie, les joueurs de l'OM en ont peu connu sous Marcelino...

Crédit: Getty Images

Difficile de dire lequel des passages de Marcelino ou de Jean-Louis Gasset est le plus mémorable jusqu'ici tant on ne peut pas assurer que le technicien espagnol n'a pas marqué l'Olympique de Marseille, négativement évidemment. Sur le terrain, son OM lui ressemblait et c'est bien ce qu'on lui a reproché. Le "mou" Marcelino ne pouvait accoucher d'une équipe survoltée. Gasset est-il un excité, adjectif que l'on peut facilement accoler à son prédécesseur Gennaro Gattuso ? Absolument pas et pourtant son OM cartonne, à l'image de sa démonstration face au Villarreal de… Marcelino (4-0).
Il a fallu une petite vingtaine de minutes à l'OM de Gasset, qui n'est pas loin d'avoir trouvé une équipe-type avec celle du soir, pour prendre le dessus. Et puis quel spectacle ! Coulé, le sous-marin jaune espagnol a évité la manita de peu. Pire, il peut s'estimer heureux tant Iliman Ndiaye et Ismaïla Sarr ont gâché sur la pelouse du Vélodrome. Il faut l'écrire pour le croire : l'OM a remporté un 8e de finale aller de Ligue Europa sur le score de 4-0. Au mois de septembre, il avait enchaîné deux prestations insipides face à Nantes (1-1) et Toulouse (0-0) qui avaient précipité la chute du flegmatique Marcelino à qui l'on pourrait demander s'il a trouvé un club "en régression", selon sa propre formule, face à lui.

Fracturé sous Marcelino, l'OM est-il uni ?

Là où l'escouade offensive olympienne, quasiment complètement renouvelée l'été dernier, peinait à se créer des occasions en août et septembre, elle semble désormais avoir trouvé un déclic assez impressionnant dans le sillage d'un Pierre-Emerick Aubameyang exceptionnel cette saison et face à Villarreal (doublé dont un bijou, volontaire selon lui). "Depuis le début de saison, ça n'a pas été facile, concédait à Canal + celui qui fut un temps tancé par l'exigeant Vélodrome. C'est à l'image du groupe, on se serre les coudes. Merci au public, c'était incroyable. On avance tous ensemble".
On n'ira pas jusqu'à dire que ce club fracturé qu'était l'Olympique de Marseille après le passage de Marcelino et la fameuse réunion avec les supporteurs, marche désormais uni. On se demandera en revanche si Jean-Louis Gasset n'a pas des talents de magicien tant on a du mal à saisir comment il a réussi en trois semaines là où Marcelino, arrivé début juillet et reparti mi-septembre, et Gennaro Gattuso, entre octobre et février, ont échoué.
On prenait des buts en bois
"On avait dit qu'on montait d'un cran à chaque match, confiait l'intéressé après la rencontre au micro de Canal +. On progresse, les joueurs sont capables. Depuis le début, on avait l'état d'esprit mais la technique était moyenne. On perdait des ballons faciles, on prenait des buts en bois. Techniquement on a été très bons et on n'a pas pris de buts." Depuis son intronisation, Gasset entendait que l'OM n'avait au fond affronté personne. Villarreal n'est pas l'équipe espagnole la plus en forme du moment mais l'ampleur du score et la manière donnent un autre relief à son mandat.
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Amine Harit et Pierre-Emerick Aubameyang après le but du Gabonais lors de Marseille - Villarreal en Ligue Europa

Crédit: Getty Images

Surtout, et le technicien de 70 ans, l'a noté, l'Olympique de Marseille a réalisé un match référence. Plein sur tous les plans. Physique puisque le milieu de terrain Jordan Veretout-Geoffrey Kondogbia a une nouvelle fois asphyxié l'adversaire, technique donc et évidemment défensif. Il fallait remonter à Thionville début janvier (0-1) et à Lyon début décembre (1-0) si l'on excepte la Coupe de France, pour trouver trace d'un match immaculé défensivement pour Marseille.
Avare en indice sur sa méthode depuis son arrivée, Gasset a tout de même lâché un début de piste sur l'organisation offensive avec un Aubameyang plutôt axe gauche pour qu'Iliman Ndiaye se sente à l'aise dans l'axe. Le Sénégalais fut, sous Marcelino comme sous Gattuso, exilé sur un côté, ce qui n'était à l'évidence pas un cadeau. Sous Gasset, il revit.
"Ils font des efforts, a salué l'entraîneur. Aubameyang a fait le travail, il est venu défendre mais ça ne l'a pas empêché de marquer deux buts. On n'a rien sans rien." Le manitou olympien a beau revenir sur l'état d'esprit, il n'empêchera personne de constater qu'il s'est passé autre chose dans son OM ce jeudi soir en Ligue Europa. Les pièces du puzzle s'emboîtent plutôt bien quand elles semblaient n'avoir aucune chance de fonctionner ensemble jusqu'à son arrivée.
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