Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Saha, le bain de jouvence

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/02/2012 à 11:07 GMT+1

Après dix-huit mois d'absence, Louis Saha a fait son retour chez les Bleus lundi. A 33 ans, l'attaquant de Tottenham sait que sa présence est en partie due aux blessures. Mais il compte bien saisir l'opportunité offerte par Laurent Blanc mercredi, en Allemagne. "Je reste ambitieux", dit-il.

Louis Saha Clairefontaine 27/02/12

Crédit: Reuters

Clairefontaine, Louis Saha connaît. Lui qui est passé par l'INF n'est pas dépaysé pour un sou dans le domaine. Même s'il n'y a pas mis les pieds depuis dix-huit mois pour sa seule visite en plus de cinq ans. "Non, ça n'a pas vraiment changé, dit-il dans un sourire. Il n'y a plus la grande sculpture en forme de Coupe du monde dehors, mais je connais l'endroit par cœur. Je pourrais même citer le nom des arbres. C'est spécial ici pour moi". L'attaquant de Tottenham vit aussi un moment un peu spécial à un peu plus de trois mois de l'Euro. Rappelé en raison, entre autres, des absences de Karim Benzema et de Loïc Rémy, il a une chance de montrer qu'il a peut encore être utile à l'équipe de France. Même à 33 ans.
Cette convocation tombe plutôt bien pour Saha, qui ne s'était plus senti "aussi en forme depuis bien longtemps". Et son âge ne lui apparait pas comme un problème, surtout quand on évoque des joueurs qui ont "cinq ans de plus" que lui, comme Ryan Giggs ou Paul Scholes. "Je me sens bien, je vais moins vite mais j'ai l'expérience. Giggs et Scholes sont des exceptions, des phénomènes. Mais il y a de l'espoir. Si on est titulaire, c'est qu'on est assez jeune", explique-t-il. A Brême, face à l'Allemagne, P'tit Louis a pourtant peu de chance de débuter, mais il pourrait entrer en jeu. "Je suis motivé, je vais prendre un maximum de plaisir et dire merci à cette marque de confiance. Les Bleus, c'est toujours un honneur", dit-il.
"J'ai 33 ans, je suis un gamin !"
Un honneur qui lui a souvent filé entre les doigts en raison de blessures à répétition. "Ce sont des épreuves qu'il faut accepter, surmonter, raconte-t-il. On voudrait les éviter mais c'est comme ça. Il y a plus grave dans la vie." Dix-neuf sélections au compteur seulement depuis 2004 et finalement, plus de frustration qu'autre chose. Les rencontres de l'équipe de France de Laurent Blanc, Saha avoue les avoir regardées avec "une boule au ventre", mais il a aussi pu les juger de son regard extérieur. Et il en pense plutôt du bien. "Il y a un jeu organisé qui va vers l'avant et repose sur de réelles qualités offensives. On le voit avec Karim, qui s'exprime bien dans ce groupe. Quand lui et Rémy sont en forme, la France s'en sort."
Evidemment, Saha sait que ces deux hommes, et d'autres, réduisent ses espoirs d'être en Ukraine et en Pologne. "Il y a un groupe de qualité, ce sera compliqué. Des joueurs sont blessés et vont manquer à cette équipe." Mais l'opportunité est là, alors l'attaquant compte bien la saisir. Il a trop travaillé pour ne pas le faire. "Il faut avoir cette abnégation, se faire violence pour revenir à un certain niveau. J'ai la chance d'être là et de ne pas regarder le match à la télévision. Il faut afficher de l'envie. L'âge est un désavantage mais je reste ambitieux. J'ai 33 ans, je suis un gamin ! Et puis je crois en ma bonne étoile malgré tout." Une étoile qui brille au-dessus de son Clairefontaine. Et qui brillera peut-être mercredi, dans le ciel de Brême.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité