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Neuve et pas encore hermétique, la défense française devra se solidifier

Damien Dorso

Mis à jour 02/09/2016 à 08:07 GMT+2

MATCH AMCIAL - Didier Deschamps a testé une nouvelle arrière-garde lors de la victoire de la France en Italie (1-3) et ses joueurs ont livré des prestations contrastées. Raphaël Varane et Layvin Kurzawa se sont mis en évidence mais pas forcément dans le bons sens.

Djibril Sidibé (France) et Mattia De Sciglio (Italie)

Crédit: Panoramic

Les Bleus ont réussi leur rentrée jeudi soir en allant s'imposer contre l'Italie à Bari (1-3). A l'occasion de ce premier match de la saison, Didier Deschamps a mis en place une nouvelle défense qui s'est montrée appliquée mais n'a pas encore donné tous les gages de sérénité. Les avis divergeront mais l'inédit quatuor Sidibé-Varane-Koscielny-Kurzawa est encore largement perfectible. Trois de ces quatre joueurs n'ont pas disputé le dernier Euro et le principal chantier du sélectionneur se situe bien dans ce secteur où rien n'est encore décidé.

Varane en question

DD l'a dit et répété, il compte énormément sur Raphaël Varane. C'est donc assez logiquement qu'il a aligné d'entrée le Madrilène qui avait dû renoncer à l'Euro en raison d'une blessure à la cuisse gauche. Totalement remis de cette déchirure, le jeune défenseur central avait disputé les trois premiers matches officiels du Real Madrid cette saison et s'est donc présenté en bonne forme pour cette rentrée internationale. Deschamps a même choisi de le nommer capitaine en l'absence d'Hugo Lloris.
Varane n'a visiblement pas changé durant l'été. Sur la pelouse de Bari, il s'est globalement montré appliqué et très sérieux. Il a aussi largement manqué de hargne en pleine surface face à Pellè qui a égalisé au bout d'un contre où la défense française s'est bien loupée (22e). "On peut faire mieux au départ et Raphaël aussi, en réduisant la distance avec l'attaquant, a bien noté Deschamps après le match. La frappe de Pellè n'est pas limpide mais ça suffit pour que Steve Mandanda ne puisse pas intervenir". Les qualités du défenseur central sont indéniables mais ses manques sont toujours présents. Il n'est pas assez féroce, un défaut qui saute aux yeux à son poste, encore plus quand on porte le brassard. D'autant qu'à ses côtés, Laurent Koscielny, lui, s'est montré irréprochable à tous les niveaux.
Adil Rami puis Samuel Umtiti avaient pris le relais de Raphaël Varane durant l'Euro. Ils sont repassés derrière lui dans la hiérarchie de Deschamps mais peuvent toujours croire en leurs chances. L'expérimenté Sévillan n'est pas encore au meilleur de sa forme et est resté sur le banc. Le jeune Barcelonais a remplacé Koscielny, visiblement légèrement touché en fin de match (83e). L'ancien Lyonnais de 22 ans et le Madrilène de 23 ans représentent tous les deux l'avenir de la défense des Bleus et la concurrence entre eux s'annonce rude.
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Samuel Umtiti lors de la première cape avec les Bleus - France-Islande

Crédit: Panoramic

Kurzawa aussi brillant qu'inquiétant

Il y a du renouvellement au niveau des latéraux chez les Bleus. Bacary Sagna, 33 ans, étant blessé et Patrice Evra, 35 ans, mis de côté, Djibril Sidibé et Layvin Kurzawa ont pris place sur les flancs de la défense tricolore. Le Monégasque de 24 ans qui fêtait sa toute première sélection a vite laissé transparaitre sa nervosité en prenant un carton jaune pour une grosse faute (5e). Il a ensuite tout doucement pris ses marques et a finalement rendu une copie assez propre même s'il n'a pas beaucoup apporté dans son couloir droit. Après ce baptême du feu, il conserve une bonne longueur d'avance sur Sébastien Corchia qui semble un peu tendre.
Kurzawa, lui, n'a montré aucune appréhension pour sa troisième cape. Malgré ses 23 ans, le Parisien affiche une certaine expérience des compétitions internationales, notamment lors de son passage à Monaco, et a livré une prestation dans son plus pur style. Avec lui, les matches sont ouverts. Très offensif sur son côté gauche, il a su obtenir plusieurs corners avec malice mais c'est aussi sur l'un d'eux que l'équipe de France a été sanctionnée en contre. "D'un point de vue personnel, je sais ce qu'attend le coach et c'est à moi de faire ce qu'il faut sur et en dehors du terrain, assurait Kurzawa après la victoire des Bleus. Il faut que je continue mais je crois que je suis sur la bonne voie. Je suis content de mon match et de celui de l'équipe".
Kurzawa ne doit pas oublier qu'il a régulièrement été pris dans son dos et n'a pas réussi à contenir son adversaire direct Antonio Candreva qui a adressé pas moins de 24 centres. En revanche, avec une passe décisive pour Giroud (28e) et un but astucieux en angle fermé qui lui a permis d'ouvrir son compteur en Bleu (81e), celui qui a déjà marqué à trois reprises avec le PSG cet été, s'est évidemment mis en évidence. Il a cédé sa place à son concurrent Lucas Digne (90e+2) qui, plus rassurant car plus sérieux, partait avec une nette longueur d'avance mais a désormais du souci à se faire.
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Layvin Kurzawa a marqué le but de la victoire du PSG à Bastia

Crédit: AFP

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