Allemagne - France | Des Bleus bien tristes et battus par l'Allemagne (2-1)
Mis à jour 13/09/2023 à 07:46 GMT+2
Solide et pour tout dire intouchable face à l'Irlande jeudi dernier, une équipe de France largement remaniée pour l'occasion, a montré un tout autre visage, triste celui-ci, en amical en Allemagne ce mardi (2-1). Surpris par Thomas Müller dès le début de la partie, les Bleus n'ont trouvé la faille qu'en toute fin de match mais concèdent leur première défaite depuis le Mondial.
La Mannschaft a réussi son coup. En proie à une profonde crise depuis plusieurs mois, dont le point culminant a été le renvoi d'Hansi Flick dimanche dernier, l'Allemagne s'est rassurée en battant la France à Dortmund (2-1), mardi soir. Sélectionneur temporaire, Rudi Völler n'a pas révolutionné l'équipe giflée par le Japon à domicile il y a quelques jours, mais il a trouvé en Thomas Müller et Leroy Sané des buteurs providentiels. Le penalty transformé par Antoine Griezmann n'a pas empêché le premier revers des Bleus en 2023.
Un seul être manque aux Bleus, et tout est dépeuplé. Sans Kylian Mbappé, préservé par Didier Deschamps pour une douleur au genou, la France est tombée outre-Rhin. Ce n'était qu'une rencontre amicale, certes, mais une défaite contre les Allemands fait toujours mal. D'autant plus qu'elle intervient dans un contexte particulièrement lourd pour l'équipe adverse, incapable de battre l'Ukraine, la Pologne et la Colombie ces dernières semaines alors que l'Euro à la maison se profile.
Müller frappe le premier
Ce n'est pas que l'Allemagne s'est montrée spécialement inquiétante ou inspirée ce mardi soir, c'est plutôt qu'elle a su convertir ses rares opportunités en occasions franches. Est-ce l'effet Rudi Völler, l'ancien bombardier placé à la tête d'une sélection malade depuis dimanche ? Ce serait maladroit de l'affirmer après 3 jours à ce poste et 90 minutes de jeu. Toujours est-il que la Mannschaft, en trois tirs cadrés, a trompé Mike Maignan à deux reprises, lui qui n'avait plus encaissé de but en Bleu depuis une sortie contre la Croatie en septembre 2022.
Comme un symbole, c'est Thomas Müller, placardisé par Joachim Low et mis sur le banc par Hansi Flick, qui a ouvert le score tôt dans la partie. A la réception d'un bon centre de Benjamin Henrichs, l'attaquant du Bayern Munich a surpris des Français endormis (1-0, 4e). Le réveil des joueurs de Didier Deschamps a sonné une demi-heure plus tard, même si un penalty pour une faute d'Antonio Rüdiger sur Randal Kolo Muani a été oublié par l'arbitre de la rencontre (20e). Aurélien Tchouaméni s'est chargé de sonner la révolte, deux de ses trois tentatives de la tête chauffant les gants de Marc-André Ter Stegen (38e, 39e).
Une défaite anecdotique
Sur quel compte mettre le retard à l'allumage des Bleus, très largement déconcertés par le pressing allemand ? Le manque d'automatisme entre les joueurs causé par les nombreux changements de Deschamps peut l'expliquer. Benjamin Pavard a laissé de gros espaces dans son dos en première période, Kolo Muani est apparu en manque de rythme, lui qui disputait ses premières minutes depuis le 27 août.
William Saliba a été tendre, aussi, mais, à sa décharge, il composait une charnière centrale très jeune avec son ancien compère de l'OGC Nice, Jean-Clair Todibo, qui fêtait lui sa première sélection. Le constat fut le même en seconde période. La France a mis du temps à s'activer. Tchouaméni a encore fait parler la poudre à longue distance, obligeant Ter Stegen à repousser sur sa droite, mais Kolo Muani a glissé au moment de reprendre le ballon dans la surface (57e).
Il a ensuite fallu attendre 25 minutes de plus pour voir une nouvelle occasion franche, une frappe du capitaine Griezmann détournée par le portier allemand (82e) après que Deschamps a fait entrer du sang neuf. Et c'est pile à ce moment, lorsque la France tentait de rattraper son retard grâce à la folie d'Ousmane Dembélé, que l'Allemagne a piqué une seconde fois, dans le dos de Saliba après une erreur de relance de Todibo, par l'intermédiaire de Leroy Sané (2-0, 87e).
Le 44e but en Bleu de Griezmann (2-1, 89e), pour sa 123e sélection (il égale Thierry Henry), restera anecdotique. Comme le résultat de ce match amical, même si le dernier revers de la France en Allemagne remontait à 1987. Dans un mois, les Tricolores remettront le bleu de chauffe face aux Pays-Bas pour se rapprocher d'une qualification au prochain Euro.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article