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"Un vrai parfum d’Euro"

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/03/2007 à 00:00 GMT+2

Après avoir battu la Lituanie en éliminatoires du Championnat d’Europe, les Bleus affrontent l’Autriche, pays co-organisateur de la compétition, mercredi. Malgré le caractère amical de la rencontre, l’Euro 2008 reste en filigrane selon Raymond Domenech, q

RAYMOND DOMENECH, que vous inspire cette rencontre amicale face l'Autriche, qui va co-organiser le prochain Championnat d'Europe des Nations ?
R. D. : Comme les Autrichiens sont qualifiés d'office, c'est un parfum de Championnat d'Europe et cela représente une rencontre très symbolique. C'est l'Euro avec un match amical particulier. Cette rencontre m'intéressait pour cela. Pour eux, il est également intéressant d'affronter l'équipe de France.
Allez-vous prendre plus de risques qu'en Lituanie samedi dernier ?
R. D. : (dubitatif) En Lituanie, on a joué le match qu'il fallait pour le gagner. L'Autriche est un autre match. Mais en disant prendre plus de risques vous induisez que l'on a été restrictif en Lituanie, ce qui est complètement fou. On a fait ce qu'il fallait et le résultat est là. Vous savez nous signaler quand le résultat n'est pas là... Là, le résultat est au rendez-vous. Mais face à l'Autriche, ce sera différent. Un amical, on le jouera peut-être différemment avec des joueurs un peu plus libérés car il n'y a pas de qualification ou de points au bout. Il reste quand même un enjeu essentiel : on porte le maillot de l'équipe de France. Il faut s'adapter aux circonstances du moment et être performant. Mais cela ne veut pas dire partir avec clairon et musette à l'abordage. Tous devant ! C'est de l'utopie. On est avant tout réaliste. Il faut trouver le juste milieu. Tout dépend aussi de ce que nous propose l'adversaire.
Ce soir, vous allez pouvoir lancer les jeunes. En avez-vous encore "sous le coude" pour les échéances à venir ?
R. D. : Oui, il y en a quelques-uns en Espoirs mais je ne veux pas faire de listing. Pour le football français, j'espère que le réservoir est inépuisable, qu'il y aura toujours une relève, avec de l'ambition, de la qualité. Que ces jeunes joueront dans des grands clubs, qu'ils vont disputer la Ligue des Champions. Après, en équipe de France, on voit comment les mener petit à petit. Ne pas leur donner trop d'illusions trop vite. C'est important pour ne pas les griller, pour qu'ils grandissent, pour franchir un cap.
Certains jeunes prometteurs peuvent se brûler les ailes ?
R. D. : Oui, cela peut arriver. Ils peuvent s'imaginer indiscutables avant l'heure, que leur carrière est tracée. Mais Lilian Thuram est là pour leur rappeler qu'il faut se battre en permanence. On ne peut pas se contenter d'arriver et de dire, "je suis le plus grand, le plus beau et le plus fort". Venir avec nous, c'est une bonne expérience. Si, parce qu'on les appelle ils se mettent sous les projecteurs et qu'ils se grillent, tant pis pour eux. La vérité est là. On ne peut pas les protéger éternellement. S'ils n'ont pas conscience de l'importance de la continuité du travail dans leur progression, je ne peux que répéter : tant pis pour eux.
Un point sur les qualifications. Que pensez-vous du parcours des Bleus jusque-là ?
R. D. : Il n'est pas bon à cause de la défaite en Ecosse (ndlr : les Bleus ont tout de même remporté quatre matches sur cinq). Il n'y a rien de fait. Rien de décisif. Le classement n'a aujourd'hui aucun sens. On l'a vu lors des qualifications pour la Coupe du monde, nous n'avons été premiers que lors de la dernière journée. Là, nous le sommes plus tôt. Pour le moment, nous n'avons pas d'avance ni sur l'Ecosse, ni sur l'Italie ni sur l'Ukraine si on fait le calcul des points perdus par les uns et les autres. Mais je ne regarde pas les autres. Nous avons notre parcours à faire et nos matches à gagner.
Lors des éliminatoires du Mondial 2006, le but de Thierry Henry en Irlande avait été symbolique et d'une importance cruciale. La réalisation de Nicolas Anelka en Lituanie a-t-elle la même valeur ?
R. D. : On fera le bilan à la fin. Mais je dois avouer que ce but est très important. Il ressemble un peu à celui de Thierry Henry mais à une époque différente. Celui de Thierry Henry était presque décisif. Le but d'Anelka était nécessaire mais pas décisif.
Une dernière question à propos de la finale de la Coupe de la Ligue qui sera disputée samedi au Stade de France. Avez-vous passé un accord avec l'entraîneur lyonnais Gérard Houllier pour économiser ses joueurs ?
R. D. : Je ne passe pas d'accord. L'équipe de France ne se négocie pas. En bonne intelligence, je regarde ce qu'il est possible de faire en fonction de l'équipe et ensuite des clubs. Mais il n'y a pas d'accord formel. Je regarde le projet de l'équipe de France en tenant compte du reste et bien évidemment de la finale de la Coupe de la Ligue. Je ne suis pas complètement stupide. Un peu de temps en temps mais j'ai des moments de lucidité (sourire).
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