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Bleus : Les tournées de juin, ça sert… à peine

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/06/2013 à 10:42 GMT+2

En Uruguay et au Brésil, les Bleus sont partis disputer une tournée amicale. Ces vingt dernières années, celles-ci ont rarement changé la destinée de la France.

France 2013 Gomis Guilavogui Matuidi

Crédit: AFP

L’équipe de France avance parfois. Il arrive aussi qu’elle recule. Ou stagne. Mais la sélection est en mouvement perpétuel. D’un match à l’autre, d’un rassemblement à l’autre, l’équipe nationale est en mutation constante. En Uruguay et au Brésil, ce sera aussi le cas. Si cette tournée de fin de saison n’enchante guère une partie des joueurs qui préféreraient probablement se prélasser sur les plages du monde entier, ce crochet par l’Amérique du Sud va permettre à Didier Deschamps de vivre avec ses hommes durant une petite dizaine de jours. Pas loin d'être un luxe. 
DD va également pouvoir poursuivre le façonnage de son groupe, dont le noyau dur n’est peut-être pas aussi solide qu’il en avait l’air à la fin de l’année dernière. Enfin, intégrer quelques nouvelles têtes - Mangala (FC Porto), Guilavogui (Saint-Etienne), Lacazette et Grenier (Lyon) - et revoir quelques revenants qui avaient disparu de la circulation depuis peu ou plus longtemps (Rami, Mathieu, Sagna, Capoue, Gourcuff, Ruffier et Trémoulinas). L’occasion d’un grand brassage et de rebattre les cartes ? L’histoire ne va pas dans ce sens. Pour les joueurs, en faire partie ne donne pas toujours de garantie car ces tournées ne sont guère propices aux éclosions spontanées ni aux révolutions de palais. Dans l’histoire contemporaine des Bleus, les cas se comptent sur les doigts d’une main.
2011 : UN NOYAU DÉJÁ DUR
En 2011, Laurent Blanc s’envole vers l’Europe de l’est pour une tournée qui emmènera les Tricolores de Biélorussie en Pologne, avec un crochet par l’Ukraine. La tournée n’a pas un caractère complètement amical puisque le premier des trois matches, à Minsk, est officiel. Ce sera le moins accompli (1-1 face à la Biélorussie). En Ukraine (1-4) et en Pologne (0-1), les Bleus décrochent deux succès qui viendront conclure une belle première saison de Blanc à la tête de l’équipe de France.
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Marvin Martin, 2011

Crédit: AFP

Pour cette tournée et compte tenu de l’enjeu du premier match, Blanc n’a pas chamboulé son groupe mais donné leur chance à quelques bizuths, comme Kaboul ou Martin (ndlr : Carrasso a aussi fêté sa première cape mais était installé dans le groupe) et permis de revoir N’Zogbia, qui n’avait qu’une cape avant de faire le voyage. Marvin Martin, plein de culot et auteur de deux buts pour sa première, ira à l’Euro, malgré une saison 2011/2012 moyenne. A cette époque, le groupe vit bien (si, si…) et grandit vite. Dix-sept des joueurs retenus durant cette tournée (plus Mexès et Koscielny blessés) joueront le Championnat d’Europe.
2009 : INSUFFISANT POUR BENZEMA
Deux dates FIFA à combler. Raymond Domenech et la FFF ont choisi le Nigeria et la Turquie. Où ça ? A Saint-Etienne et à Lyon. Ce n’est pas à proprement parler une tournée que les Bleus vont effectuer, sinon de la région Rhône-Alpes. De ces 180 minutes sans grand intérêt (une bouillie contre le Nigeria, un test plus sérieux contre la Turquie), les Bleus auront du mal à retenir quoi que ce soit de positif. Une défaite face aux Nigérians (0-1), une victoire face aux Turcs (1-0) laisseront comme un goût d’inachevé. Sorte d’aperçu, moins les insultes, de ce dont on aura droit en Afrique du Sud. Au terme de ces deux matches, personne ne gagne sa place pour le Mondial. Pas même Benzema, auteur du seul but des Bleus. Revenu comme Florent Malouda, Patrick Vieira finit, lui, de la perdre. On ne reverra plus le Long avec les Bleus. Malouda, lui, sera au Mondial. Seul vrai nouveau, Loïc Rémy ne basculera pas la hiérarchie.
1997 : DEVANT, LE DESERT A PERTE DE VUE
Un an avant sa Coupe du monde, la France a besoin de se tester. En vue du grand rendez-vous de juin et juillet 1998, Aimé Jacquet veut se frotter à la crème de la crème et le pays en profite pour répéter ses gammes au niveau organisationnel. Des matches face au Brésil (1-1), à l’Angleterre (1-0) et l’Italie (2-2) sont au programme durant une compétition montée sur pièces par la FFF : le Tournoi de France. Les résultats ne seront pas au rendez-vous mais ces trois rencontres permettront à Aimé Jacquet d’y voir plus clair. Derrière et au milieu, le noyau est là et les deux petits points sur neuf pris durant le tournoi ne changeront pas grand-chose à l’affaire. Devant, le chantier est en revanche encore gigantesque. Ba, Maurice, Keller, Ouédec, Loko auront tous plus ou moins de temps de jeu durant la compétition amicale. Aucun ne disputera la Coupe du monde la saison suivante et le problème offensif des Bleus ne sera de toute manière jamais réglé.
1994 : L’EXCEPTION QUI CONFIRME LA REGLE
Les années paires, on ne dispute normalement pas de tournées amicales en mai/juin. Sauf quand on n’est pas qualifié pour la grande compétition estivale. C’est le cas des Bleus en 1994. Pas de Coupe du monde mais une opération reconstruction qui passe par le Japon et la Kirin Cup. Deux matches et deux victoires face à l’Australie (0-1) et le Japon (1-4). Pour Jacquet, ces deux rendez-vous de l’autre côté de la planète vont permettre de relancer Laurent Blanc, loin d’être un détail. Le futur "Président" n’avait plus tellement envie d’entendre parler des Bleus après la Bulgarie. Barthez et Dugarry connaissent leur première sélection. Thuram aurait pu. Mais a dû renoncer. Partie remise. A deux ans de l’Euro, cette équipe de France est un mix entre la génération Papin - Cantona et la suivante, même si sa plus belle pierre n’a pas encore fait ses premiers pas.
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