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Amical : Ce n’est pas l’affiche du siècle mais voici 6 raisons de se passionner pour France-Albanie

Geoffrey Steines

Mis à jour 14/11/2014 à 17:15 GMT+1

Placée en plein mois de novembre, au moment où les matches commencent à compter en club, cette trêve internationale est souvent difficile à négocier. Surtout lorsque deux rencontres amicales se profilent, la première contre l’Albanie, un adversaire loin d’être sexy sur le papier. Et pourtant, cette confrontation ne manque pas de sel pour les Bleus. La preuve en six points.

La joie de Paul Pogba, aux côtés de Karim Benzema et Yohan Cabaye, contre le Portugal

Crédit: Panoramic

Un bilan à bichonner

Enfin un objectif précis et comptable pour les Bleus qui sont engagés dans un long tunnel de matches amicaux jusqu’à l’Euro 2016. Et c’est Didier Deschamps qui l’a trouvé pour cette fin d’année 2014, marquée par les réceptions de l’Albanie vendredi et de la Suède mardi : "Terminer l’année civile avec une seule défaite au compteur", a espéré le sélectionneur en conférence de presse ce jeudi. Pour l’instant, le seul revers de l’équipe de France remonte au 4 juillet dernier, en quart de finale de la Coupe du monde face à l’Allemagne, futur vainqueur du tournoi (0-1). Fort de neuf victoires et trois nuls sur 2014, le bilan annuel a de la gueule.
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Benedikt Höwedes félicite Mats Hummels, déterminant dans la victoire de l'Allemagne sur la France.

Crédit: AFP

Pour preuve, sur la dernière décennie, faire aussi bien n’était arrivé aux Bleus qu’à deux reprises : en 2005 et en 2011. Deux années où les Français étaient restés invaincus toutes compétitions confondues, mais où ils n’avaient pas de phase finale d’un grand tournoi international au programme. Dans ce cas, il faut remonter à 2004 pour trouver trace d’une année si positive pour l’équipe de France (une défaite, 0-1 en quart de l’Euro contre la Grèce). Preuve que ce ne serait pas si anecdotique de boucler 2014 sur un bilan si reluisant.

Un public breton à contenter

Pour la première fois depuis leur retour du Brésil et d’un Mondial où ils ont mené à bien leur opération reconquête, les Bleus vont se produire en province. Ils le feront même deux fois en quatre jours, puisqu’après Rennes vendredi, ils seront à Marseille mardi. Ils pourront y mesurer leur popularité retrouvée et le capital sympathie ramené d’un été très encourageant. Hugo Lloris et Didier Deschamps ont bien senti l’engouement populaire qui les portera en Bretagne. "C'est important de sortir de la région parisienne et d'aller au contact de nos supporters, a soufflé le capitaine français. On a été accueillis chaleureusement. Il faudra prendre du plaisir, mais aussi en donner." "Il y a beaucoup d'effervescence depuis qu'on a mis le pied sur le tarmac, a confirmé son sélectionneur. Sentir cette passion, c'est important."
En foot comme en amour, il faut savoir entretenir la flamme. Telle sera la mission des Bleus au Stade de la Route de Lorient. Où ils n’ont évolué qu’à une seule reprise dans leur histoire. C’était en août 2004, pour un match amical contre la Bosnie-Herzégovine qui était surtout la première de Raymond Domenech sur le banc de l’équipe de France. Cette rencontre s’était soldée par un résultat nul (1-1).
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Les Bleus à l'entraînement au Stade de la Route de Lorient

Crédit: AFP

Un système à travailler

Didier Deschamps n’a pas démenti jeudi et ça ressemble à une confirmation. Selon toute vraisemblance, les Bleus devraient évoluer dans un 4-4-2 en losange ce vendredi. Un système déjà testé par le staff face à l’Espagne (1-0) ou au Portugal (2-1). "Avoir deux attaquants, cela implique une animation différente, a expliqué le sélectionneur jeudi. Le tout, c'est d'avoir un équilibre. Dans l'absolu, le 4-4-2 en losange me plait, parce qu'il offre plus d'opportunités offensives et un schéma différent. Il implique d'avoir le ballon". Karim Benzema et Alexandre Lacazette, tous deux en pleine bourre depuis le début de la saison, devront lui donner de la vie. Le duo formé par l’ancien buteur de l’Olympique lyonnais et l’actuel avant-centre des Gones pourrait produire des étincelles. Tout en ouvrant une piste de travail supplémentaire à Deschamps. "Ce serait bien d'avoir une palette de choix plus importante avant l'Euro 2016." A savoir des alternatives aux traditionnels 4-3-3 ou 4-2-3-1 le plus souvent utilisés par DD.

Une nouvelle charnière à expérimenter

S’il reste une once de suspense dans la composition du onze de départ français vendredi, elle ne concerne pas la défense centrale. Faute de choix (Loïc Perrin et Eliaquim Mangala sont forfait, Kurt Zouma a débarqué tardivement à Clairefontaine), Didier Deschamps associera Raphaël Varane à Mapou Yanga-Mbiwa. Une première pour ce duo, qui sera la onzième paire différente alignée par DD depuis sa prise de fonction. L’ancien Montpelliérain, qui a retrouvé la Ligue des champions en même temps qu’un niveau de jeu satisfaisant avec l’AS Rome, honorera ainsi sa quatrième sélection, sa dernière cape remontant à septembre 2012.
A ses côtés, il retrouvera Varane, qui s’impose match après match comme l’un des patrons des Bleus, de ceux qui composent la colonne vertébrale de l’équipe. Hugo Lloris a rendu un hommage appuyé à celui qui lui avait succédé dans le rôle de capitaine lors du déplacement en Arménie le mois dernier (0-3). "Il prend de plus en plus d'importance, il a cette responsabilité de mettre le secteur défensif à l'aise, a soufflé le gardien de Tottenham. Des joueurs comme lui, il y en a très peu. Il a encore une belle marge de progression, c'est dire son potentiel à son âge." Une évolution qu’il a davantage l’opportunité de montrer chez les Bleus qu’avec le Real, où son temps de jeu reste réduit. A lui d’en profiter pleinement.
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Raphaël Varane a mis au pas Cristiano Ronaldo lors de France - Portugal

Crédit: Panoramic

Un record (lointain) à aller chercher

32 buts sur une année civile, l’équipe de France n’avait plus connu une telle orgie offensive depuis 2003. Alors dirigée par Jacques Santini, elle avait établi un nouveau record absolu avec un total de 40 réalisations. Inscrire neuf buts en deux rencontres, le défi parait osé pour les Bleus. Mais cet objectif n’est pas complètement impossible à atteindre. La Jamaïque pourrait en témoigner… Surtout qu’avec Didier Deschamps, ils affichent une moyenne de buts par match (1,9) supérieure à celles enregistrées avec Raymond Domenech (1,4) puis Laurent Blanc (1,5). Autre statistique encourageante en vue d’un carton offensif face à l’Albanie : les partenaires de Paul Pogba ont pris la bonne habitude d’ouvrir le score très tôt. Ils marqué au cours des dix premières minutes de jeu lors de leurs deux dernières sorties, soit autant que lors de leurs 92 précédentes. De quoi ouvrir de belles perspectives.

Un adversaire à ne pas sous-estimer

Non, l’Albanie ne fera pas le déplacement jusqu’en France en victime expiatoire. Même si elle s’est inclinée dans ses quatre confrontations avec les Bleus dans son histoire, marquant un seul petit but au passage, elle a montré des dispositions intéressantes depuis le début de sa campagne de qualification pour l’Euro 2016. Elle a ramené une victoire de son voyage au Portugal (0-1), avant d’accrocher le Danemark à domicile (1-1). S’en est suivi ensuite le chaos du match en Serbie, stoppé dans des circonstances dramatiques après le survol du stade par un drone portant le drapeau albanais. Mais l’histoire a quasiment oublié qu’au moment de l’interruption, soit à la 41e minute du match, les coéquipiers de Lorik Cana tenaient le nul à Belgrade (0-0).
Quarante-huitième nation au classement FIFA, l’Albanie n’avait jamais connu le Top 50 avant 2013. Ses progrès constants incitent Didier Deschamps à la méfiance avant de croiser sa route vendredi. "L'Albanie n'a pris que trois buts sur les sept derniers matches, a rappelé le sélectionneur des Bleus. Elle est très bien organisée. C'est pratiquement toujours la même équipe qui joue. Ce n’est pas forcément un groupe très jeune, mais il a été renouvelé par leur entraîneur (l’Italien Gianni de Biasi) et beaucoup de joueurs ont autour de dix sélections. Les joueurs albanais évoluent partout en Europe maintenant, ça montre leur qualité individuelle." Ne pas s’attendre à un festival offensif de la part des Albanais, mais à une formation qui viendra pour vendre chèrement sa peau. Avec ses armes et la ferme intention de confirmer ce qu’elle a montré depuis deux mois.
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L'Albanie à l'entrainement à Rennes

Crédit: AFP

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