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Avant France-Portugal : De la cave à Cristiano Ronaldo, comment Mandanda est redevenu "Il Fenomeno"

Martin Mosnier

Mis à jour 10/10/2014 à 23:18 GMT+2

Au mois d'août, sa sélection dans le groupe France n'était plus évidente. Samedi, il gardera le but des Bleus face au Portugal. En 2014, Mandanda est passé par toutes les émotions. En quelques semaines, il a retrouvé son meilleur niveau. Retour sur une année faite de hauts et de bas, une année Mandanda en somme.

Steve Mandanda à l'entrainement avec l'équipe de France

Crédit: AFP

Le rythme est régulier, presque clinique depuis cinq ans. Le match face au Portugal devrait l'entretenir gentiment. Depuis 2009, Steve Mandanda joue un match par an en Bleu. C'est peu mais c'est le rythme imposé par son statut de doublure et ses performances sinusoïdales en club. Cette année, il y a fort à parier qu'il se contentera de ses 90 minutes. Le butin est maigre mais Mandanda est passé tout près d'une année blanche en équipe de France. La faute à une blessure sérieuse aux cervicales lors de la dernière journée de championnat en mai qui l'a privé de Coupe du monde.
La faute aussi à l'ambitieux Stéphane Ruffier. Le gardien des Verts, beaucoup plus efficace en club sur l'ensemble de l'année il faut bien le reconnaître, a bénéficié d'une vraie "hype" dès lors qu'il fut instauré comme doublure d'Hugo Lloris au Brésil. Pendant ce temps-là, le grand Steve trainait son spleen à l'OM entre prestations moyennes, pour ne pas dire mauvaises, défaites à la chaîne et envie d'ailleurs. "Il a eu des moments difficiles, vu ses prestations de l'an passé", note aujourd'hui un André-Pierre Gignac lucide sur les performances de son gardien. "L'équipe ne tournait pas, lui ne donnait pas son maximum, il était vraiment en retrait."
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Steve Mandanda (Marseille)

Crédit: Panoramic

Des kilos en moins, des certitudes en plus

En ce début de saison, pas mal de choses ont changé même si le nouvel exercice a démarré par une bonne veille boulette face au Bastiais Christopher Maboulou (3-3). Après deux premières journées ratées, il a retrouvé son niveau. Le déclic ? Le match face à Rennes. Il écoeure N'Tep ou Doucouré lors de plusieurs face-à-face et retrouve une confiance perdue sous le poids de prestations ratées. Depuis, Mandanda est irréprochable dans la plus pure tradition de sa carrière faite de hauts vertigineux et de bas déprimants. Il n'a jamais été, n'est pas, et ne sera jamais un gardien régulier. Il enchaine le pire et le meilleur.
"Aujourd'hui, il s'est affiné, et l'apport de Stéphane Cassard lui a beaucoup apporté. On l'a surtout vu contre Rennes (3-0), où il a été déterminant", se félicite aujourd'hui André-Pierre Gignac. "Le poids est très important. Personnellement, j'avais ce type de problème durant ma carrière, et avec des kilos en trop, on ne se sent pas bien dans son corps et dans ses performances. Là, je revois le Mandanda qu'on a connu, et cette année il ne coûte plus de points à l'OM, il en gagne !" Le poids, un élément clé. C'est ce qui lui a permis de redevenir une référence à son poste selon Didier Deschamps : "Il a un physique plus adapté au haut niveau qui réclame demande un corps d'athlète."
Si je suis numéro 2 en Bleu? Je pense connaître la réponse
Comme par magie, l'équipe de France lui sourit à nouveau, toutes les étoiles sont alignées : Ruffier est toujours aussi costaud à Saint-Etienne mais il est blessé (inflammation du gros orteil du pied gauche), donc absent. Lloris, lui, a l'adducteur gauche qui siffle. Mandanda va donc retrouver le but des Bleus face au Portugal un an et quatre mois après la défaite essuyée en Uruguay (1-0). Si ce n'est pas officiel, il sait qu'il a la confiance de Deschamps. Sitôt la Coupe du monde terminée, le sélectionneur l'a réinstallé en doublure de Lloris et devant Ruffier dans la hiérarchie des gardiens : "Si je suis numéro 2 en Bleu? Je pense connaître la réponse mais si Deschamps ne le dit pas je ne peux rien dire", déclarait-il dans Téléfoot la semaine dernière. En quatre mois, Mandanda est revenu dans la course. Il lui reste un ultime examen à réussir : résister au Portugal de Cristiano Ronaldo et gommer des dernières prestations ratées en Bleu. Histoire de totalement valider son retour au premier plan.
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