Victorieux 5-0 en Afrique du Sud, le Brésil démarre 2014 du bon pied

Le Brésil et Neymar se sont bien amusés. Face à une équipe sud-africaine un peu faiblarde, la Seleçao s'est largement imposée (0-5) mercredi soir à Johannesburg, sur la pelouse de Soccer City, théâtre du sacre espagnol lors du Mondial 2010. Il faudra une autre opposition pour déterminer si le Brésil de Luiz Felipe Scolari fait figure de principal candidat à la succession de la "Roja", mais sur ce match, en tout cas, les Auriverde ont récité leur football avec une belle aisance dans le sillage de leur attaquant vedette, Neymar, auteur d'un triplé.

Il n'a fallu que dix minutes au Brésil pour concrétiser son évidente supériorité par l'intermédiaire d'Oscar. Lancé en profondeur par Hulk, le joueur de Chelsea a parfaitement piqué son ballon pour tromper un Ronwen Williams abandonné par son arrière-garde (0-1, 10e). La soirée s'annonçait dès lors bien longue pour les Bafana Bafana. Elle le fut. Souvent dépassés par la cadence brésilienne, les Sud-Africains ont beaucoup souffert. Neymar, en l'espace de cinq minutes, avant puis juste après la pause, s'est chargé de donner une autre ampleur au score, d'abord d'une frappe entre les jambes du gardien (0-2, 41e) puis d'un amour de petit lob (0-3, 46e).

Entre-temps, l'attaquant du Barça, comme tous ses coéquipiers, avait troqué la traditionnelle tenue auriverde du Brésil pour un accoutrement 100% bleu de la tête au pied. Pas franchement convaincant, mais cela n'a rien changé au fond des débats.  Si les multiples changements de part et d'autre ont quelque peu écorné la cohérence du jeu, les Brésiliens sont restés dix crans au-dessus de leur adversaire. Fernandinho (0-4, 79e) y est aussi allé de son but avant que Neymar, à l'ultime minute, ne s'offre un triplé en trompant Williams de près.

Au-delà du résultat, assez anecdotique, Luiz Felipe Scolari a pu faire le point sur certains cadres dont les cas, pour diverses raisons, pouvaient susciter une certaine inquiétude. Titulaire en pointe, Fred a manqué de rythme et de réalisme devant le but. Beaucoup blessé ces derniers mois, l'ancien attaquant lyonnais n'a pas franchement marqué des points avant de sortir à l'heure de jeu. A l'autre bout du terrain, difficile de jauger réellement le gardien Julio Cesar, assez peu sollicité. Mais le peu qu'il a eu à faire, il l'a très bien fait, sortant même une parade de grande classe devant Patosi (63e). A revoir dans un autre contexte. En revanche, Scolari en a eu la confirmation, si besoin était: Neymar est son incontournable atout majeur.