France-Danemark : Comment Geoffroy-Guichard va-t-il se comporter avec les Lyonnais ?
Mis à jour 28/03/2015 à 21:42 GMT+1
Face au Danemark à Geoffroy-Guichard, Didier Deschamps pourrait aligner deux Lyonnais dans son onze. Sur la pelouse de l'AS Saint-Etienne, l'expérience ne va pas manquer de sel.
Les débuts de Nabil Fekir en équipe de France ont été mouvementés. Pas seulement parce que la France s'est fait trimballer 90 minutes durant par le Brésil (1-3) mais surtout parce que le nouveau venu a dû essuyer les sifflets du Stade de France. Des sifflets timides, certes, mais des sifflets tout de même. Dimanche, face aux Danemark, ce pourrait être pire. Comme Alexandre Lacazette et Christophe Jallet, il ne sera qu'à 60 kilomètres de leur stade, Gerland. A l'échelle de la L1, ces 60 kilomètres en valent quelques milliers et il y a fort à parier que les Lyonnais, dont deux devraient débuter contre les Scandinaves (Lacazette et Jallet), seront accueillis fraîchement par Geoffroy-Guichard.
"Je n'ai aucune crainte", nous a pourtant confié Bernard Caïazzo, le président du comité de surveillance de l'AS Saint-Etienne. "J'ai la certitude que le public se comportera de la meilleure des manières. Nous devons montrer que nous sommes au-dessus des rivalités de club. Nos supporters sont sensibles au drapeau français et auront à cœur de supporter les Bleus. Ils n'ont pas de leçon de patriotisme à recevoir."
En 2009, face au Nigeria, les Lyonnais avaient été conspués
L'un des deux patrons des Verts a la mémoire un peu courte. La dernière fois que les Bleus ont joué à Geoffroy-Guichard, pour une défaite face au Nigeria (0-1) en juin 2009, Hugo Lloris, Jean-Alain Boumsong, Jérémy Toulalan et Sidney Govou, qui défendaient tous les couleurs de l'OL en L1, avaient été copieusement conspués. Tout comme Florent Malouda et Eric Abidal qui avait pourtant déserté le Championnat de France. "Ce n'était pas le même entraîneur", note Bernard Caïazzo. "Raymond Domenech avait un passé lourd avec les Stéphanois." Il est vrai que le contexte a changé et que la cote d'amour des Bleus de Deschamps n'a pas grand chose à voir avec celle qui a plombé la fin du mandat de Domenech.
Une chose est certaine, le Chaudron sera bouillant. C'est inscrit dans son ADN. Après l'ambiance feutrée du Stade de France jeudi, les Bleus ne s'en plaindront pas. "J'étais présent dans les tribunes face au Brésil, ce stade n'aide pas les Bleus", regrette Caïazzo. "En terme d'ambiance, Geoffroy-Guichard, c'est comme le Vélodrome. Jouer des matches internationaux en province est une riche idée."
Au fil du match et si les changements de Didier Deschamps en décident ainsi, le onze des Bleus pourrait associer à un moment ou à un autre cinq Stéphanois ou ancien Stéphanois (Ruffier, Zouma, Trémoulinas, Guilavogui et Payet) et trois Lyonnais (Fekir, Lacazette, Jallet). A trois semaines d'un derby aux enjeux capitaux, quelque chose nous dit que, n'en déplaise à Bernard Caïazzo, Geoffroy-Guichard va choisir son camp.
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