Match Amical : La France s'incline pour la première fois de son histoire face à la Finlande (0-2)

Les Bleus tombent de (très) haut. Surpris en trois minutes par des Finlandais efficaces puis bien organisés, les hommes de Didier Deschamps ont concédé leur première défaite depuis juin 2019 mercredi soir, au Stade de France (0-2). Une pelouse sur laquelle l’équipe de France n’avait plus perdu depuis mars 2018. D’abord emballants dans la sillage d’un Marcus Thuram très actif pour sa première, les champions du monde ont été sanctionnés sur des erreurs individuelles et n’ont ensuite plus trouvé la clé. Une piqûre de rappel à trois jours d’un déplacement important au Portugal en Ligue des Nations.

À l'image de France-Ukraine, le 7 octobre dernier, cette rencontre amicale était jugée par certains comme superflue, voire inutile, au milieu d'un calendrier de clubs surchargé. Il y a un mois, la troupe de Didier Deschamps en avait profité pour battre le record de la victoire la plus large au Stade de France. Mercredi, changement d’ambiance : les Bleus ont chuté pour la première fois depuis le 8 juin 2019 et un déplacement en Turquie (2-0). Le premier revers sur sa pelouse depuis le 23 mars 2018, contre la Colombie (2-3). Pas vraiment la soirée imaginée il y a encore quelques heures.

Pendant une demi-heure, tout semblait pourtant réuni pour vivre une soirée excitante. Pour sa première sélection, Marcus Thuram s’est montré omniprésent, passant tout proche d’ouvrir le score et son compteur but en Bleu par la même occasion. Mais la barre transversale en a décidé autrement sur son coup de tête (15e) avant que l’attaquant de Mönchengladbach ne fasse preuve d’un peu trop de facilité sur sa volée du droit (17e). Le tournant d’une rencontre qui a ensuite basculé en trois minutes.

Alors que la Finlande ne voyait pas le ballon, Marcus Forss s’en est allé punir une perte de balle de Moussa Sissoko en déposant un Clément Lenglet bien lourd avant d’ajuster Steve Mandanda (0-1, 28e). Presque dans la foulée, Onni Valakari, laissé beaucoup trop tranquille par Steven Nzonzi et Paul Pogba, a fait le break d’une belle frappe du gauche (0-2, 31e). Une véritable douche froide. Mais surtout la fin de la domination française.

Car derrière, il y a bien eu quelques situations, sur une tête de Nzonzi (62e), ou encore une frappe d’Antoine Griezmann (93e). Mais ce fut insignifiant au regard de la possession tricolore, devenue stérile, et d’un nombre de centres incalculable de Lucas Digne. Certaines des individualités pas au niveau, dont Paul Pogba, ont cédé leur place, mais les entrants n’ont pas changé grand-chose, alors que certains étaient au repos (Pavard, Kimpembe, Mbappé, Coman,…). Et voilà comment la Finlande, battue huit fois sur huit par l’équipe de France avant mercredi, s’est offert une jolie proie à son tableau de chasse.