Désavoué, Platini jette l'éponge : il va démissionner de la présidence de l'UEFA

Michel Platini ne présidait pas au tirage au sort de l'Euro 2016 le 12 décembre dernier. Il n'assistera pas non plus à la compétition en tant qu'officiel. Et ne reverra pas son siège de président de l'UEFA. Lundi, le Tribunal arbitral du sport (TAS), que le patron de l'institution européenne avait saisi suite à la suspension infligée de six ans infligée par la FIFA en appel, a été un peu plus clément pour Platoche. Mais n'a rien changé à l'essentiel. A savoir : Michel Platini reste suspendu. Sa peine a simplement été ramenée de six à quatre ans. Par conséquent, le triple Ballon d'Or (1983, 1984, 1985) a annoncé qu'il allait démissionner à l'occasion du prochain congrès de l'institution le 18 mai. Il souhaite désormais "poursuivre (son) combat devant les tribunaux suisses".

Si le Tribunal arbitral du sport de Lausanne a reconnu la "validité" du contrat oral liant Platoche à la FIFA et qui était au coeur de l'affaire, il n'a "pas été convaincu par la légitimité" du versement des arrières de salaire effectué quelques années plus tard, à quatre mois de l'élection présidentielle de la FIFA. "Ce n’est que le 1er février 2011, à 4 mois des élections présidentielles de la FIFA et à un moment où Sepp Blatter et Mohamed Bin Hammam étaient tous deux candidats à l’élection, que la FIFA a procédé à un virement de CHF 2'000'000 (1,8 million d'euros) en faveur de Michel Platini", décrit le TAS dans son attendu.

Les juges du TAS ont néanmoins fait un "geste" en faveur de Michel Platini puisqu'en plus de réduire son amende de 80 000 francs suisses à 60 000, le TAS a fait revenir sa suspension à 4 ans. il a jugé que "la suspension infligée par la FIFA à l’encontre de Michel Platini était trop sévère et a décidé de la fixer à 4 ans, à savoir la durée d’un mandat présidentiel" tout en admettant qu'une "sanction sévère pouvait se justifier en raison des fonctions supérieures exercées par Michel Platini (Vice-président de la FIFA et Président de l’UEFA), l’absence de repentir et l’impact qu’a eu cette affaire sur la réputation de la FIFA. "

Michel Platini avait été suspendu le 21 décembre pour huit ans par la justice interne de la FIFA, une peine réduite à six ans en appel en février. Mis en cause à la suite de la révélation d'un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de Joseph Blatter en rémunération d'un travail de conseiller du président de l'instance mondiale, achevé en 2002 sans contrat écrit, Platini avait été jugé coupable par la FIFA "d'abus de position", de "conflit d'intérêts" et de "gestion déloyale". Seule la charge de "corruption" avait été écartée.