Nasri se met sur le marché

L'avenir de Samir Nasri s'écrit encore avec un gros point d'interrogation. Pour combien de temps ? Depuis quelques semaines, des rumeurs persistantes annoncent son départ d'Arsenal pour Manchester United. Le Gunner aurait pu les balayer d'un revers de la main dimanche matin. Mais sur le plateau de Téléfoot, l'ancien Marseillais a lâché cette confidence, lourde de sens : entre les lignes, on devine que les Red Devils ne le laissent pas indifférent. "Il faut demander aux agents, a répondu Nasri. Il faut voir si c'est concret. Ensuite, il faudra se poser les bonnes questions et parler de ça avec le club après le match face à la Pologne."

Arrivé à Londres en 2008, Nasri aspire à gagner des titres. Or, Arsenal n'a plus soulevé le moindre trophée depuis six ans. Le meneur de jeu international doute clairement de la capacité des Gunners à exister dans la cour des très grands. Il aimerait aussi (surtout ?) que ses émoluments soient alignés sur ceux de Cesc Fabregas, estimés à 120.000 euros par semaine. Du coup, il hésite à prolonger un bail qui court jusqu'en 2012. "Je ne sais pas, a-t-il affirmé, sourire en coin. Des discussions sont en cours. Je n'y ai pas vraiment pensé. J'ai encore des échéances importantes avec la sélection."

Au micro de RTL, Arsène Wenger n'a pas nié "un petit désaccord financier" entre le club londonien et le joueur. "J'essaye de le prolonger", avait expliqué lundi le manager des Gunners. Les négociations avaient débuté en décembre dernier. Elles portaient sur un nouveau contrat de cinq ans. Mais elles n'ont toujours pas abouti. "Ce qui est sûr, c'est qu'on ne vendra pas Nasri à Manchester United", insiste Wenger. Sauf que MU n'est pas seul sur les rangs. Dimanche, News of the World a relayé l'intérêt de l'autre club mancunien : pour attirer Nasri, City serait prêt à lui offrir un salaire hebdomadaire d'environ 124.000 euros. De son côté, le Bayern Munich serait également disposé à mettre 30 millions d'euros sur la table. Le Barça serait aussi à l'affût.

Dans ces conditions, Arsène Wenger devra se montrer convaincant s'il veut retenir un joueur courtisé par les plus grosses écuries européennes. L'Alsacien peut aussi opter pour le bras de fer et retenir Nasri contre son gré. Mais en janvier prochain, l’ancien Marseillais serait alors libre de signer où bon lui semble. Sans remplir les caisses d'Arsenal.