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"Pas d'atteinte à la loi"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/05/2011 à 14:06 GMT+2

La ministre des Sports Chantal Jouanno a mis Laurent Blanc hors de cause et expliqué que l'affaire des quotas ne déboucherait sur aucune poursuite judiciaire, malgré des propos "inadmissibles" lors de la fameuse réunion du 8 novembre. La FFF devra décider du sort du DTN François Blaquart.

FOOTBALL 2011 Chantal Jouanno

Crédit: AFP

L'affaire des quotas toucherait-elle à sa fin ? Suite aux révélations de Mediapart, Chantal Jouanno a estimé mardi qu'il n'y avait pas d'"atteinte à la loi sur les discriminations" dans l'affaire des quotas et que rien ne permet de dire que Laurent Blanc "cautionne des orientations discriminatoires". L'un des rôles de la mission du ministère des Sports était de déterminer si oui ou non les propos tenus par les participants à la réunion du 8 novembre constituaient un délit pénal, notamment pour incitation à la discrimination et instauration de quotas. Or, "il n'y a pas lieu de saisir la justice", a-t-elle annoncé lors de la présentation à la presse des conclusions de la mission d'inspection.
Mme Jouanno a néanmoins jugé "inadmissibles" les propos tenus lors de cette réunion. "Les moyens pour limiter les bi-nationaux ont effectivement été débattus. Le sujet a été abordé de manière maladroite et déplacée. Il y a des sous-entendus à la limite de la dérive raciste mais il n'y a pas eu de projet d'instauration de quotas", a-t-elle estimé. Pour Jean-Pierre Bouchout, l'un des inspecteurs de la mission d'enquête du ministère des sports, il y a "sans doute une espèce de confusion, d'amalgame" entre un projet de construction d'un "jeu à la française" et un éventuel projet d'instauration de quotas de bi-nationaux.
Blanc dédouané, Blaquart sanctionné ?
Au sujet du rôle de Laurent Blanc, la ministre des Sports a également déclaré que rien ne permettait de dire que le sélectionneur national "cautionn(ait) des orientations discriminatoires". "Laurent Blanc assistait pour la toute première fois à ce type de réunion, a-t-elle expliqué. Il n'en était pas l'organisateur ni le pilote. Il découvrait le débat sur les quotas. Il n'avait aucun avis arrêté à la différence d'autres participants à la réunion qui étaient préparés à ce débat." "Il s'efforce de remettre les valeurs au coeur du jeu", l'a-t-elle encore défendu.
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Crédit: Eurosport

En revanche, pour Chantal Jouanno, il appartient au conseil fédéral de la FFF de "décider de la poursuite ou non de la mission" de François Blaquart. Si "aucun document ne peut laisser penser qu'une philosophie raciste ou discriminatoire est entretenue à la FFF", elle souligne que "les paroles prononcées par le DTN sont regrettables, d'autant plus qu'il se devait de conduire les débats avec exemplarité". Le DTN, suspendu le temps des enquêtes, est celui qui risque le plus gros dans cette affaire. C'est lui qui a employé le mot "quota". "Mais je ne suis pas là pour faire tomber des têtes à tout prix. L'essentiel des têtes appartiennent à la FFF", a fait savoir Mme Jouanno, histoire de placer la Fédération face à ses responsabilités.
"Pas là pour couper des têtes"
Quant à Mohamed Belkacemi, le conseiller technique national qui a enregistré la fameuse réunion, "rien ne permet de dire qu'il souhaitait déstabiliser la FFF et il n'a pas transmis l'enregistrement à la presse", dit-elle. "Seul un rappel à la règle est envisagé afin de rappeler qu'il ne faut pas enregistrer une réunion sans l'aval des participants, a indiqué la ministre. La poursuite de sa mission à la DTN semble délicate mais je souhaite que ses compétences soient conservées au sein de la FFF".
En parallèle à l'enquête du ministère des Sports, la FFF a mené une enquête interne confiée à Laurent Davenas, président du conseil national de l'éthique, et Patrick Braouezec, président de la Fondation du football. Et leurs conclusions, qui doivent être présentées en début d'après-midi, ne devraient pas dire autre chose, rapportent plusieurs fuites. Selon Le Monde, le document décrit ainsi "des propos inadmissibles, pas à connotations racistes mais discriminatoires". Il ne dévoile "aucune preuve que la mise en place d'un tel système" mais des "dysfonctionnements internes" à la FFF. Cette commission d'enquête ne préconise donc pas de sanction. Un conseil fédéral extraordinaire jeudi doit examiner les répercussions éventuelles au sein de la Fédération de cette affaire après les conclusions rendues.
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