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Platini : ses vérités

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ParEurosport

Mis à jour 06/12/2010 à 20:15 GMT+1

Michel Platini livre ses quelques vérités sur le fiasco de l'équipe de France à la Coupe du monde 2010. Dans un entretien paru dans So Foot, il assume son soutien à Domenech tout en prenant ses distances avec Escalettes, il tacle les meneurs de Knysna et... refuse de chanter La Marseillaise...

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Crédit: Eurosport

Attention, Michel Platini parle de football français. Depuis qu'il est président de l'UEFA (2007), c'est un petit événement. Platoche se fait rare sur les affaires de la FFF et des Bleus. L'avantage, c'est que lorsqu'il accepte le principe d'un entretien sur le sujet, il arrive à quitter la réserve du diplomate travaillant en Suisse. Platini dit trois choses importantes, dans un entretien accordé, pour les colonnes de So Foot, à l'un de ses biographes et journaliste de confiance, Jean-Philippe Leclaire.
D'abord, il "assume" le maintien de Raymond Domenech, en juin 2008. Une fois de plus. Mais il tient à réécrire l'histoire vendue depuis par Jean-Pierre Escalettes, celle d'une décision inspirée par les plus grands techniciens, dont lui-même. "Je n'ai fait que suivre l'avis du président de la fédération, qui voulait le garder", dit Platini. La version d'Escalettes ? "Tu parles. Il m'a demandé de le soutenir dans son choix (...), et je lui ai répondu oui, d'autant plus facilement que c'était une bonne idée. Maintenant, j'ai dit à Escalettes : 'Si tu vires Raymond, je te suis aussi'." Platini persiste à épargner l'ex-sélectionneur. "Mourinho n'aurait pas fait mieux que Domenech. On n'a pas une bonne équipe, on n'a pas une grande génération. (...) La seule chose que je reproche à Raymond, c'est sa com' de merde. (...) Il a protégé ses joueurs qui, eux, l'ont lâché."

"C'est nul, c'est des cons"
Les joueurs, c'est sur ceux que Platini lâche, ensuite, sa petite bombe. "C'est nul, c'est des cons". Voilà ce que Platini a ressenti face au spectacle de la grève de Knysna. "L'image de l'équipe de France, ça ne se négocie pas. Moi j'aurais été beaucoup plus dur avec les joueurs qui ont fait grève, je les aurais suspendus à vie." Dans la question suivante, Platini précise qu'il aurait appliqué la guillotine aux "meneurs". Mais il ne donne pas de nom. "Je n'ai pas suivi les enquêtes, mais sur le principe, oui." La FFF a désigné comme tels Anelka, Evra, Ribéry et Toulalan.
Entre autres choses, enfin, l'ex-capitaine emblématique des Bleus met son grain de sel dans le débat sur La Marseillaise relancé par les déclarations tapageuses de Nicolas Anelka : "Aujourd'hui, paraît-il, si tu ne chantes pas la Marseillaise, c'est que tu n'aimes pas la France. Moi la Marseillaise, je ne l'ai jamais chantée, et pourtant j'aime la France. (...) C'est un hymne guerrier qui n'a rien à voir avec le jeu, la joie du football. Les onze en face de nous, sur le terrain, ils ne venaient pas 'égorger nos fils et nos compagnes', ils voulaient juste nous prendre le ballon."
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