Cissé n'a pas digéré

Djibril Cissé est en vacances. Comme la quasi-totalité des footballeurs de la planète. Mais à la différence d'une grande partie d'entre eux, l'international français ne sait pas où il jouera la saison prochaine. A priori, ce ne sera pas à Nice, malgré les appels de pied du club azuréen. Cela ne devrait pas être non plus à l'Olympique de Marseille, club à qui il appartient toujours, mais qui ne l'inspire guère. Ni à Sunderland, où Cissé avait été prêté en 2008/2009. Auteur d'une saison honorable, si l'on se fie aux chiffres (10 buts inscrits), l'ancien Auxerrois a pourtant été "remercié" par le club du nord de l'Angleterre. Et n'a toujours pas digéré.

Interrogé par le Guardian, Djibril Cissé a reconnu que l'épisode avait été douloureux. Et très surprenant. "A la fin de la saison, je pensais qu'ils me garderaient. On m'avait dit 'Quand on sera sauvés, on parlera des contrats'. C'est soit un mensonge, soit une incompréhension de ma part. Pourtant, je pense parler anglais suffisamment bien pour comprendre le sens des phrases." Pour conserver Cissé, Sunderland devait lever une option d'achat estimée à 12 millions d'euros.

"Je suis en colère parce que j'ai essayé de parler de mon futur au mois de janvier. Le manager m'a dit : 'Djib, tu dois arrêter de parler.' J'ai donc arrêté..." La suite ? Elle est simple. Et cruelle pour Cissé. "Le président m'a dit d'attendre que l'on soit sauvés. J'ai patienté pour entendre : 'Merci, mais nous n'allons pas lever l'option.'". Résultat, Djibril Cissé ne sait pas encore ce qu'il fera la saison prochaine... Mais aimerait bien croiser Sunderland en 2009/2010 en Premier League. "Si j'ai la chance de revenir dans un club anglais, j'aimerais rencontrer Sunderland et leur faire regretter cette décision. Il faut parfois se montrer fort et démontrer aux gens qu'ils ont fait une grosse erreur." La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qui semble au goût de Djibril Cissé.