Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

City donne le tournis

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/08/2010 à 13:58 GMT+2

Manchester City a encore dépensé sans compter sur le marché des transferts. Pendant que les principaux ténors anglais, par choix ou nécessité, ont joué la carte de la stabilité, les Citizens ont fait turbiner le carnet de chèque. Résultat, un effectif surréaliste. Mais toujours autant de doutes.

Manchester City

Crédit: Reuters

"Manchester City sera un grand club le jour où il attirera des joueurs de classe mondiale sur la base de son potentiel sportif et non sur la taille de son portefeuille." La phrase est de Sir Alex Ferguson. Un gentil petit tacle de la part du voisin mancunien. Mais avant d'être ironique, la remarque du manager de United est surtout pleine de bon sens. Pas un club au monde n'a dépensé davantage d'argent sur le marché des transferts depuis deux ans. Pour un résultat maigrichon, pour l'instant. L'été dernier, après avoir dégainé le carnet de chèque comme une mitraillette, City voulait bousculer la hiérarchie anglaise et décrocher, au minimum, une place en Ligue des champions. Raté. Ce sera la 5e place et la Ligue Europa.
Alors les Citizens sont repartis de plus belle. On ne change pas une méthode qui n'a pas totalement fonctionné. Le nouveau riche de la Premiership fait valser les billets. Bienvenue à Yaya Touré (30m d'euros), David Silva (29), Aleksandar Kolarov (20) et Jerome Boateng (12,5) et Mario Balotelli (28). James Milner (25) va sans doute suivre dans les jours qui viennent. Au total, et en admettant (ce qui reste à prouver, d'autant que l'on parle d'une offre absolument colossale pour Zlatan Ibrahimovc) que Khaldoon Al Mubarak arrête les frais, Manchester City aura donc dépensé 145 millions d'euros. Le tout pour renforcer un groupe déjà pléthorique. Sans compter une autre "recrue", en la personne de Robinho, de retour de prêt du Brésil et dont le maintien dans le groupe apparait de plus en plus plausible.
Condamné à réussir
A vrai dire, on ne sait trop s'il faut envier ou plaindre Roberto Mancini. L'entraineur italien dispose d'une véritable armada. Mais elle ressemble à l'armée monégasque: que des officiers, pas de fantassins. Pour qu'une équipe vive et gagne, elle a besoin de leaders et de suiveurs, d'unité, de cohésion. City a beaucoup  de qualités, mais pas forcément celles-ci. Le drame de Mancini, c'est de n'avoir que 11 postes à pourvoir. Prenez le milieu de terrain. Au milieu, une fois Milner dans la place, il pourra aligner le quatuor suivant: Silva, Touré, De Jong, Milner ou celui-ci, complètement différent: Wright-Phillips, Vieira, Barry, Johnson. Et que dire de l'attaque, secteur où Mancini a le choix (ou l'embarras) entre Adebayor, Robinho, Tevez, Balotelli ou Santa Cruz, même si tous ne seront peut-être plus là fin août. Même le domaine défensif, le moins fourni l'an dernier, connait la même surabondance après les arrivées du gardien international anglais Joe Hart, de Kolarov et Boateng.
Paradoxalement, il manque pourtant aux Citizens LE joueur qui fait la différence, à l'image de Cristiano Ronaldo jadis à Manchester ou Didier Drogba à Chelsea, et il est permis de penser que le club surpaye la plupart de ses transferts. Aucune des recrues de l'été n'est considérée comme une star du football mondial. Balotelli, pour ne citer que lui, n'était qu'un remplaçant à l'Inter. Vaut-il vraiment le prix payé par son nouvel employeur? Probablement pas. Mancini est en tout cas confronté à un double problème. D'abord trouver la bonne formule, imbriquer entre elles les bonnes pièces du puzzle. Ensuite, il devra gérer les egos, et trouver les mots pour ceux qui ne joueront pas, ou peu. Un garçon comme Gareth Barry était annoncé comme le sauveur de l'Angleterre il y a encore deux mois et il a de bonnes chances de cirer le banc en début de saison. Ainsi va le monde impitoyable de Manchester City.
Condamné à réussir, et vite si possible, City ne peut se permettre de rater une fois de plus le wagon de la Ligue des champions. Ce n'est qu'à ce prix que le club pourra répondre au critère défini par Sir Alex Ferguson. Une place parmi les quatre premiers relève donc du strict minimum en termes d'objectif pour Roberto Mancini. En attendant, City continue de susciter des sentiments ambivalents en Angleterre, entre jalousie et scepticisme. Harry Redknapp, manager de Tottenham, premier adversaire des Citizens samedi, croit à l'avènement du club mancunien. Mais pas tout de suite. "S'ils laissent le temps à Roberto Mancini de travailler, juge-t-il, ils seront champions dans un futur proche. Je n'en doute pas. Mais je ne crois pas que ça puisse arriver dès cette saison. Il manque encore trop de choses pour que cela arrive".
picture

2010-2011 2010-2011 Premier League Manchester City Carlos Tevez

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité