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Liverpool coule

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/10/2010 à 17:10 GMT+2

La défaite face à Everton (0-2) a plongé Liverpool à la 19e place de la Premier League. Au pays des Beatles, les Reds ressemblent plutôt à un "Yellow Submarine" qui touche le fond. Si leur avenir financier s'est éclairci, leur horizon sportif reste sombre. Décryptage.

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Crédit: Imago

. L'HORIZON FINANCIER S'EST DÉGAGÉ
Sur le terrain financier, Liverpool respire. Vendredi, NewEngland Sports Venture a mis 340 millions d'euros sur la table pour racheter le club aux dix-huit couronnes d'Angleterre et aux cinq C1. Le consortium américain, dirigé par John Henry et le producteur hollywoodien TomWerner, ami de la famille Clinton, a effacé une dette abyssale de 270M€. Mais ce redressement financier ne dégage pas l'horizon sportif des Reds pour autant. Leur cas s'est même sérieusement aggravé dimanche, à Goodison Park, dans l'antre de leur ennemi juré. A Everton (0-2), la bande à Roy Hodgson a concédé son quatrième revers de la saison. Celui qui plonge ce grand d'Europe à la dix-neuvième place de la Premier League.
. LE LEEDS DE 2010 ?
Les Reds vivent leur plus mauvais départ depuis quarante-sept ans ! La crise sportive s'est substituée à la crise économique. "On devrait jouer dans la cour des ManCity et des Tottenham, pas dans celle des Bolton ou des Birmingham", pestait dimanche Kenny Dalglish, la légende du club. A écouter Robbie Fowler sur Skysports, ce Liverpool-là ressemble au Leeds du début du siècle, demi-finaliste de la Ligue des champions en 2001, cinquième de Premier League en 2002 et relégué en D2 deux ans plus tard. "A Leeds, l'équipe était bien meilleure que celle de Liverpool aujourd'hui", affirme l'ancienne idole d'Anfield.
. L'HÉRITAGE BENITEZ
En six années sur le banc des Reds, Rafael Benitez a conquis quatre trophées. Dont une C1 en 2005 et une Cup en 2006. Mais en quittant les bords de la Mersey pour rejoindre l'Inter Milan, le technicien espagnol a laissé derrière lui un champ de ruines. Dalglish: "Ce n’est pas son histoire ou sa réputation qui sortiront Liverpool de là où il est, ce sont ses joueurs." Sauf qu'Hodgson doit aujourd'hui composer avec un recrutement voulu par son prédécesseur. Les départs de Xabi Alonso, Mascherano et Crouch ont été "compensés" par les arrivées d'Aquilani, Poulsen et N'Gog. Des choix qui sont loin de faire l'unanimité.
. TORRES ET GERRARD NE RÉPONDENT PLUS
Devant, Liverpool marque peu (sept buts inscrits en huit matches). Mais derrière, Liverpool prend l'eau (déjà treize buts encaissés). Robbie Fowler perçoit "un déficit de confiance énorme dans chaque geste, du gardien à Fernando Torres". Le cas du goleador espagnol cristallise les carences offensives de Liverpool. Esseulé, freiné par les pépins physiques, El Nino est fantomatique. "Il est revenu abattu par ses performances lors de la Coupe du monde et je pense qu'il est moins bien mentalement", déplore Hodgson. Son bilan, famélique, le confirme : Torres n'a marqué qu'une fois cette saison. C'était il y a bientôt deux mois, face à West Bromwich (1-0). Le mutisme de l'international ibérique n'est pas le seul motif d'inquiétude pour Hodgson. Le rendement de Steven Gerrard suscite également des interrogations. Sur courant alternatif, le capitaine des Reds brille en sélection, mais ne pèse plus sur le destin de son club de toujours. Dimanche, son visage trahissait un certain agacement. A gauche, Joe Cole reconnaît lui-même "qu'il ne joue pas bien". Et à droite, l'absence longue durée de Dirk Kuyt, touché aux ligaments de la cheville, laisse un vide incommensurable.
. ET MAINTENANT ?
John Henry, le nouveau boss de Liverpool, a promis qu'il dégagerait 28 millions d'euros pour le recrutement. Avant d'annoncer que "le recrutement en janvier n’est pas à l’ordre du jour". Dans l'immédiat, Roy Hodgson doit faire avec les moyens du bord. Mais son crédit est déjà sérieusement entamé. A ceux qui réclament déjà sa tête, l'ancien manager de Fulham répond que "la reconstruction ne fait que commencer". "Je ne comprendrais pas qu’on me mette à la porte." Tom Werner n'en a pas encore l'intention. "Roy a besoin qu'on lui laisse du temps, affirme le patron de New England Sports Ventures sur BBC Radio Five. Nous avons toute confiance en lui. Personne ne peut être content du début de saison, mais ce n'est pas pour cela qu'il faut tout changer." Du moins, pas pour l'instant. A croire certains médias britanniques, Hodgson aurait deux mois pour redresser la barre. Faute de quoi il serait prié de faire ses bagages. Le nom de Frank Rijkaard circule déjà pour lui succéder.
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