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Nasri voudrait (aussi) être prophète en son pays

Florian Maussion

Mis à jour 03/03/2014 à 17:09 GMT+1

Éclatant dimanche en finale de la Coupe de Ligue et non sélectionné avec les Bleus, Samir Nasri voudrait aussi être aimé en France. Il s'est confié à L'Equipe.

Samir Nasri, 2013, Kiev

Crédit: AFP

Je ne vais pas abandonner l’idée de disputer enfin une Coupe du monde. J’en ai déjà raté une.
Ce qu’il dit : Écarté du groupe qui affrontera les Pays-Bas mercredi, Samir Nasri se dit "déçu" mais ne désespère pas de voir le Brésil en juin. "J’ai toujours espoir, explique-t-il. Si tu es bon sur le terrain, tu mets toutes les chances de ton côté." Quant aux raisons de sa non-sélection, le joueur de 26 ans ne veut pas croire qu’elle est la conséquence de sa contre-performance lors du match aller des barrages pour la Coupe du monde en Ukraine (défaite 2-0). "Dans ce cas-là, on serait onze à ne pas être en sélection", a-t-il lancé.
Les faits : Nasri est . Didier Deschamps lui a préféré Geoffrey Kondogbia. Interrogé sur son absence, le sélectionneur n’a pas voulu commenter son choix.
Nos précisions : Samir Nasri a réalisé un match référence dimanche contre Sunderland. Mais il ne faut pas oublier que le milieu des Citizens revient à peine d’une blessure au genou qu’il avait contractée début janvier contre Newcastle après un tacle assassin de Mapou Yanga-Mbiwa. Son retour sur les terrains ne date que du 22 février dernier en Premier League contre Stoke City. S’il continue sur la lancée de sa finale de League cup, il devrait (normalement) retrouver sa place en équipe de France.
Pellegrini me rappelle beaucoup Arsène Wenger. Il me fait vraiment confiance. Il me répète que je suis un joueur important.
Ce qu’il dit : L’arrivée de Manuel Pellegrini a été une bonne nouvelle pour Samir Nasri. Sous la direction du technicien chilien, l’ancien joueur d’Arsenal a retrouvé une confiance qu’il n’avait plus connue depuis son départ d’Arsenal. "Avant (sous la direction de Roberto Mancini), 50e minute de jeu, je voyais le panneau, je savais que c’était moi qui allait sortir", souligne-t-il.
Les faits : Samir Nasri ne joue que trois minutes de plus en moyenne par match de Premier League cette saison par rapport à la saison dernière. En 2012-2013, sous la direction de Mancini, le joueur passait en moyenne 64 minutes sur le terrain à chaque rencontre de championnat. Cette saison, il joue en moyenne 67 minutes. Sur 28 matches joués en Premier League l’an dernier, le milieu français n’en a débuté que six sur le banc alors qu’il en est déjà à cinq non-titularisations cette saison sur 22 participations.
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Manchester City manager Manuel Pellegrini celebrates with the Capital One Cup trophy following victory over Sunderland (PA Photos)

Crédit: PA Photos

Nos précisions : Le Citizen ne choisit pas le bon exemple au moment d’évoquer la différence en terme de confiance entre Mancini et Pellegrini. Remplaçant de Navas en début de saison, il ne joue pas plus sous la direction du Chilien et n’a pas de poste fixe, comme sous Mancini. Ce qui change, c’est le discours de l’entraîneur à son égard. L’Italien n’hésitait jamais à le critiquer ouvertement devant la presse. En février 2012, il avait notamment déclaré que le joueur n’évoluait "qu’à 50% de ses capacités".
  Ici, on ne me dit pas que je décroche trop pour toucher le ballon.
Ce qu’il dit : Amer des critiques qui lui sont adressées sur son jeu en bleu, l’ancien Marseillais souligne le crédit que lui accordent les supporters des Citizens, à la différence de ceux de l’équipe de France. "Quand tu doutes parce que tu ne sens pas les gens derrière toi ou que tu sais que tu es toujours dos au mur, c’est délicat", reconnaît-il.
Les faits : Samir Nasri a conservé à City sa tendance à repiquer dans l’axe lorsqu’il est aligné sur un côté. Parfois avec succès comme le prouve son but magnifique contre Sunderland dimanche.
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toure nasri manchester city

Crédit: AFP

Nos précisions : Il est impossible de comparer le rôle du Samir Nasri de Manchester City, et celui du Samir Nasri de l’équipe de France. Lorsqu’il évolue avec les Citizens, le rôle de meneur de jeu est dévolu à Yaya Touré et David Silva qui sont les véritables créateurs de l’équipe. S’il apporte beaucoup par sa qualité technique, Nasri est plus souvent cantonné dans un rôle d’ailier plus traditionnel. En équipe de France, sa volonté de s’affirmer comme le meneur de jeu des Bleus excite chez lui cette tendance au décrochage qui est de fait beaucoup plus visible.
Il y a eu l’Euro où on m’a tué. (…) Je n’ai pas tué d’enfant. J’ai insulté un journaliste.
Ce qu’il dit : Le milieu de terrain fustige une nouvelle fois le traitement médiatique qui lui a été infligé depuis l’Euro 2012 . "Les gens ne nous connaissent pas, explique-t-il. Ils lisent les journaux, regardent la télé et s’ils entendent ‘lui c’est un petit con’, forcément ça entraîne une relation négative avec le public. (…) Ça m’embête de ne pas être aimé dans mon pays."
Les faits : Le joueur avait fait des excuses publiques en août 2013 au moment de son rappel en équipe de France par Didier Deschamps. "Je n’ai pas eu un comportement exemplaire, je n’ai pas géré les choses comme il le fallait", avait-il déclaré.
Nos précisions : Samir Nasri s’était déjà fait remarquer pour son comportement à la limite en équipe de France. Lors de l’Euro 2008, alors âgé de 21 ans, il avait été à l’origine de tensions avec plusieurs de ses coéquipiers, notamment Thierry Henry et William Gallas. Il s’était ensuite publiquement félicité du limogeage de Raymond Domenech dans une interview accordée au Times quelques mois avant l’Euro 2012.  "J'ai été heureux quand il a perdu son travail, avait-il lancé. Si j'avais été président de la Fédération, je l'aurais viré dès 2008."
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