Premier League, 19e journée - Newcastle-Arsenal : Giroud dans le dur ? Pas de panique

Un vrai coup de pompe pour Olivier Giroud. L’attaquant d’Arsenal n’a plus marqué le moindre but toutes compétitions confondues depuis le 23 novembre dernier et un doublé victorieux contre Southampton en Premier League (2-0). A l’occasion du Boxing Day jeudi, lors duquel les Gunners étaient opposés à West Ham, l’international français (27 ans) n’a pas réussi à mettre fin à cette trop longue période de disette pour un buteur de sa trempe. Il a erré comme une âme en peine sur la pelouse d’Upton Park sans parvenir à peser sur le jeu de son équipe et ses partenaires n’ont pas pu compter sur lui pour arracher un succès important dans ce derby londonien (1-3). Explications d’une mauvaise passe qui dure pour celui qui vise une place de titulaire avec les Bleus au Mondial 2014.

Olivier Giroud pèche sur le plan physique ces temps-ci. Titulaire à 17 reprises en 18 journées de championnat et lors des six matches de la phase de groupes de Ligue des champions, le natif de Chambéry n’a jamais connu un tel rythme dans sa carrière. Il est en surchauffe, ce qui devrait lui valoir un séjour sur le banc pour un des trois matches à disputer d’ici à la fin de la semaine prochaine. Un turnover que Giroud accepte sans broncher, comme il l’avait expliqué après la réception de Hull City (2-0), où il avait laissé sa place à Nicklas Bendtner buteur. "Nous avons besoin que tout le monde joue bien pour atteindre nos objectifs cette saison et c'est une très bonne chose pour Nicklas et pour sa confiance." Ça ne peut qu’avoir des effets positifs sur son rendement, d’autant qu’il a aussi beaucoup donné avec la sélection nationale cette saison.

Le plus inquiétant chez Giroud actuellement, c’est son incapacité à influer sur les événements au cours d’une rencontre. En pleine possession de ses moyens, l’ancien Montpelliérain excelle dans son rôle d’attaquant de pivot, capable d’évoluer dos au but, de remiser et de servir ses équipiers dans de bonnes conditions. Il sait ainsi se rendre utile, même quand il traverse une phase de doute dans la surface adverse. Depuis un bon mois, Giroud peine dans ce compartiment du jeu. Trois jours avant le déplacement à West Ham, il avait souffert le martyr face à la défense de Chelsea et n’avait pas réussi à se mettre en évidence, vendangeant sa seule occasion d’une frappe non cadrée. Il avait surtout manqué tout ce qu’il avait tenté, s’attirant même de légers sifflets de l’Emirates Stadium. Dur…

Facteur aggravant dans cette mini-traversée du désert, Giroud semble en pleine déprime. Il vit sa deuxième saison en Premier League mais n’a pas apprivoisé toutes les coutumes du football anglais. Par exemple, il ne s’est toujours pas fait à l’idée de devoir jouer à la période des fêtes. Ce moment de la saison, le buteur des Bleus le redoute franchement. "T'es tout seul à l'hôtel. Franchement, c'est un peu glauque. Tu appelles les potes, la famille. Mais ça te donne encore plus le cafard de savoir qu'ils font la fête, donc tu coupes le portable", confiait-il cette semaine dans les colonnes de L’Equipe. Pour beaucoup des étrangers traversant le Channel, cette période nécessite un temps d’adaptation. L’ex-Tourangeau ne l’a toujours pas assimilé. Même si ça n'explique évidemment pas son mutisme depuis un mois.

Il n’est pas encore temps de s’inquiéter pour Giroud. Auteur de neuf buts toutes compétitions confondues sous les couleurs de son club, il est largement dans les temps de passage de sa saison passée, qu’il avait bouclée avec 19 réalisations au compteur. Il a joué un rôle-clé dans l’excellente première moitié de saison de son équipe (six passes décisives) et n’a pas à s’inquiéter d’une concurrence quasi inexistante à son poste, même si Theo Walcott continue de postuler à un rôle plus axial. En 2012/2013, Giroud était d’ailleurs resté muet du 17 novembre au 29 décembre. Date à laquelle il avait inscrit un doublé… contre Newcastle (7-3), où Arsenal se rendra ce dimanche, soit un an jour pour jour après la fessée infligée aux Magpies à l’Emirates. C’est aussi à cet instant de la saison qu’il avait définitivement gagné sa place dans le onze de Wenger. Des signes à même de permettre à Giroud de garder le moral, même dans cette période compliquée.