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Premier League : Mourinho est parti et Chelsea ne perd plus, mais à part ça…

Vincent Bregevin

Mis à jour 24/01/2016 à 11:40 GMT+1

PREMIER LEAGUE – Malgré une série de six matches sans défaite, Chelsea n'a pas beaucoup évolué depuis le départ de José Mourinho. Les Blues, qui se déplacent dimanche à l'Emirates pour un derby face à Arsenal (17h00), restent loin de leur niveau de la saison passée. Même si leurs individualités ont repris des couleurs.

Guus Hiddink lors de Chelsea-West Bromwich Albion

Crédit: AFP

C'est un rendez-vous que Laurent Blanc ne va vraisemblablement pas manquer. A un peu plus de trois semaines des retrouvailles avec Chelsea, l'entraîneur parisien devrait tirer quelques enseignements du duel opposant les Blues à Arsenal dimanche à l'Emirates. Le départ de José Mourinho a modifié les plans pour Paris, qui connaissait parfaitement le Chelsea du technicien portugais pour l'avoir affronté ces deux dernières saisons en C1. Guus Hiddink désormais sur le banc des Blues, les choses vont forcément être un peu différentes, malgré tout.
Il y a déjà un changement majeur depuis que le Néerlandais a été nommé : Chelsea ne perd plus. Les Londoniens sont sur une série de six matches sans défaite. Mais, avec quatre nuls sur ces six rencontres, ils ne sont pas remontés tant que ça au classement de la Premier League. Les Blues pointent à une décevante 14e place et restent dans une situation délicate, quatre points devant la zone rouge. Il y a un léger mieux dans les résultats, mais pas un changement radical. A l'image de l'équipe, de manière générale.

Ce qui a changé

  • Diego Costa et Fabregas ont retrouvé des couleurs
Ce n'était pas bien difficile, tant ces deux joueurs majeurs de Chelsea étaient à des années-lumière de leur niveau réel avec Mourinho. A l'image de Diego Costa. Depuis le départ du Portugais, il a inscrit cinq buts en six matches alors qu'il n'avait trouvé les filets qu'une seule fois auparavant. Cesc Fabregas, passeur et buteur la semaine passée face à Everton (3-3), est lui aussi nettement plus performant avec Hiddink. Deux individualités qui, avec Eden Hazard, actuellement blessé, stigmatisaient les tensions avec Mourinho. Et dont le regain de forme fait du bien aux Blues.
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Diego Costa en Cup avec Chelsea

Crédit: AFP

  • Un rôle plus important pour Obi Mikel et Zouma
Six apparitions en championnat avec Mourinho, et déjà autant avec Hiddink : John Obi Mikel est incontestablement l'un des grands gagnants de l'arrivée du Néerlandais et a débuté les quatre derniers matches de championnat. Il semble avoir gagné sa place de titulaire à la récupération. Un autre changement notable dans le onze des Blues concerne la défense centrale, où Kurt Zouma s'est installé aux côtés de John Terry. Depuis son retour de blessure, Gary Cahill est cantonné au banc de touche.

Ce qui n'a pas changé

  • Un schéma tactique identique
De ce point de vue, Blanc ne sera pas dépaysé. Comme Mourinho avant lui, Hiddink s'appuie sur un 4-2-3-1 à Chelsea. Les Blues ont évolué dans cette configuration lors de leurs six sorties sous les ordres du technicien néerlandais. Un schéma inamovible au coup d'envoi et en cours de match, que Chelsea soit mené ou non. Quand Hiddink procède à des changements, c'est du poste pour poste dans tous les cas ou presque. Le PSG a peu de surprises à attendre sur le plan tactique.
  • Un style assez quelconque
Chelsea n'était pas l'équipe la plus enthousiasmante à voir jouer sous Mourinho. Et ça n'a pas changé avec Hiddink, ou très peu. "C'est peut-être légèrement plus fluide dans le jeu, mais ce n'est vraiment pas très différent", résume Alex Chick, notre confrère d'eurosport.co.uk. Les Blues ont une équipe qui a du répondant sur le plan physique, mais sans réel point fort sur le plan collectif. La défense reste fragile, et l'animation offensive est encore assez pauvre.
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Willian face à Leighton Baines lors de Chelsea-Everton

Crédit: Panoramic

  • Une équipe inconstante
D'une rencontre à l'autre, même pendant un match, Chelsea peut afficher des visages bien différents. Les Blues brillent par leur inconstance, et l'arrivée d'Hiddink n'a pas bouleversé les choses. Leurs résultats, relativement positifs, ne traduisent pas forcement cette impression. "Chelsea a été excellent contre Crystal Palace, correct contre Manchester United, et mauvais contre ses autres adversaires. Ils ont été incroyablement chanceux de ne pas perdre contre Everton", rappelle Chick à juste titre.
  • Une ambiance assez pesante
C'était surtout dans le vestiaire sous Mourinho, c'est plutôt dans les tribunes avec Hiddink. Le public de Stamford Bridge n'a pas vraiment digéré le départ du Portugais et considère toujours que les "rats" (Diego Costa, Cesc Fabregas et Eden Hazard) sont responsables de son éviction. "Quand Diego Costa marque, c'est presque une mauvaise chose parce que ça "prouve" aux fans de Chelsea qu'il ne donnait pas le maximum avec Mourinho", explique Chick. Un contexte encore pesant qui explique en partie pourquoi Chelsea n'a pas totalement tourné la page Mourinho.
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