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À Liverpool, Jürgen Klopp et le mercato, la mue nécessaire

Louis Pillot

Mis à jour 27/07/2018 à 12:15 GMT+2

PREMIER LEAGUE - Liverpool a cassé la tirelire cet été. Avec près de 182 millions d’euros déjà dépensés pour attirer quatre joueurs, les Reds se sont montrés hyperactifs. Jürgen Klopp, lui, s’est adapté à une nouvelle philosophie sur le marché des transferts.

Alisson mit Jürgen Klopp

Crédit: Twitter

182 millions d’euros. Voilà la somme folle dépensée par Liverpool sur le marché des transferts estival. Les Reds ont déjà fait sauter la banque pour quatre joueurs : Alisson (62,5 millions d’euros), Naby Keita (60 millions d’euros), Fabinho (45 millions d’euros), et Xherdan Shaqiri (14,7 millions d’euros). Avec Jürgen Klopp à sa tête, le club de la Mersey a dépensé 436 millions d’euros en transferts, et s’est montré plus hyperactif que jamais cet été. Signe que l’Allemand, autrefois critique sur l’orientation du marché, a évolué.
Certains esprits taquins n’ont pas manqué de souligner la différence entre la posture et les actions du coach des Reds. José Mourinho, coach du rival historique Manchester United, s’est notamment engouffré dans la brèche. Invité à commenter le mercato de Liverpool en marge de l’International Champions Cup 2018 disputée cette semaine aux États-Unis, le Special One n’a pas été très subtil.
"Tous les joueurs qu’ils ont recrutés sont des joueurs de qualité, a commenté le Portugais. Je suis heureux pour eux. Et je suis aussi heureux de voir que vous pouvez changer votre opinion et changer en tant que personne, c’est drôle." Référence à peine voilée aux propos de Klopp, datés de 2016 et faisant suite au transfert de Paul Pogba à United, évalué à 105 millions d’euros : "Les autres clubs peuvent dépenser plus d’argent pour attirer des top joueurs. Je veux faire différemment."
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ICC - Après Guardiola, Klopp attend Mourinho

"Ce n’est pas bien, mais c’est le marché"

C’est évident : Jürgen Klopp a changé. Certes, l’ancien entraîneur de Dortmund se fait toujours le premier critique de la folle dérégulation du mercato. Il y a un an par exemple, lorsque Neymar est arrivé à Paris, l’Allemand disait "ne pas comprendre". Pour autant, le coach s’est plié au marché. Sous sa direction, Liverpool a établi les records de gardien (Alisson, 62,5 millions d’euros) et de défenseur (van Dijk, 84 millions d’euros) le plus cher de l’histoire. Au grand dam du technicien : "Ce n’est pas bien, mais c’est le marché, c’est le monde, disait-il l'hiver dernier. Nous devons nous adapter."
À bien y regarder, Liverpool n’a pas tellement eu le choix. Le marché anglais est synonyme de sommes folles, et la concurrence sur tous les dossiers chauds (en particulier van Dijk et Alisson) a forcément fait exploser les prix. D’autant que la situation commence à être urgente. Certes finaliste de la Ligue des champions et quatrième de Premier League, les Reds n’ont toujours pas remporté de trophée sous Klopp. Pire : ils courent après un titre champion depuis 1990. Une éternité. Et pour y remédier, il faudra mettre le prix.

Oublié, le fiasco Carroll

Si Liverpool n’a fait que s’adapter au marché, c’est surtout son mode de fonctionnement qui a changé. Car les pensionnaires d’Anfield avaient déjà pris l’habitude de dépenser des sommes folles sur le mercato ces dernières années. Sans grande réussite, parfois : toute l’Angleterre se souvient du fiasco Andy Carroll, acheté pour 41 millions au gong du mercato hivernal de 2011, et reparti deux ans plus tard avec seulement onze petits buts marqués pour les Reds. Mais désormais, Liverpool anticipe : de l’aveu même de son coach, son marché estival est déjà terminé, quelques semaines avant la clôture, prévue pour le 9 août outre-Manche.
Surtout, les Reds peuvent se consoler en se disant qu’ils ne perdent pas forcément d’argent. La vente de Philippe Coutinho au FC Barcelone, évaluée à 125 millions d’euros, a fait pencher les comptes du bon côté. D’autant qu’en dépit des chiffres, Liverpool continue à conclure d’excellentes affaires, en témoigne l’arrivée d’Alisson, l’un des meilleurs gardiens du monde, à un poste historiquement faible à Anfield. Klopp peut avoir la conscience tranquille : sa plus belle pioche n’a coûté “que” 42 millions d’euros. Elle s’appelle Mohamed Salah.
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Mohamed Salah et Jürgen Klopp

Crédit: Getty Images

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