Premier League | 1re journée | Chelsea-Crystal Palace : Chelsea, ce favori que l'on n'attendait pas avant la saison
ParEmile Pawlik
Publié 17/08/2025 à 00:09 GMT+2
Chelsea revient sur le chemin de la compétition face à Crystal Palace, ce dimanche (15h) et s'avance comme une formation taillée pour bousculer l'ordre établi. Après son changement de dimension en remportant le Mondial des clubs, l'équipe d'Enzo Maresca a fait un mercato intelligent, tout en vendant efficacement, contrairement aux années précédentes. Et si c'était la clé du succès ?
Enrique : "Chelsea, une équipe attrayante avec ou sans le ballon"
Video credit: Eurosport
On dit de la Premier League qu'elle est le meilleur championnat du monde, mais même au sein de la ligue la plus relevée du monde, il y a une élite. Une table très fermée à laquelle seule une poignée de clubs peut s'asseoir pour poser ses mains sur le trophée surmonté de deux lions. Parmi ces formations, on retrouve bien sûr le champion en titre, Liverpool, le dauphin en série, Arsenal et Manchester City. Cette année, une formation historique pourrait retrouver son lustre d'antan et se faire une place au soleil : Chelsea.
Les Blues, passés en 2022 du pavillon russe de Roman Abramovitch à celui de la multipropriété de BlueCo et de Todd Boehly ont pris leur temps avant de redevenir un club sérieux. Raillé ces dernières saisons pour des mercatos qui se rapprochaient plus d'une frénésie dépensière que d'une véritable planification sportive, le club londonien semble enfin trouver sa voie. Auréolés de leur titre au Mondial des clubs face au champion d'Europe parisien, les Blues entrent dans une année décisive de leur projet. Qualifiés en C1 grâce à leur 4e place l'an passé, les ouailles d'Enzo Maresca font figure d'équipe à suivre, voire de trouble-fête outre-Manche.
Recrutement plus raisonné
Cet été, les Blues ont laissé derrière eux le recrutement tous azimuts, dénué de sens. Ils se sont renforcés et ont dégraissé là où il fallait. L'addition des achats est tout de même salée avec près de 280 millions d'euros dépensés – et ce n'est pas encore fini. Mais ces frais sont contrebalancés par des ventes équivalant à 232 millions d'euros, occasionnant un déficit réduit par rapport aux années précédentes, où il se chiffrait souvent à trois chiffres. En recrutant Liam Delap et Joao Pedro, Chelsea s'assure une attaque de haut niveau, comme on a déjà pu en constater les prémices aux Etats-Unis. Alimentée par certains des meilleurs milieux du monde avec Cole Palmer, Moises Caicedo ou encore bien sûr le capitaine argentin Enzo Fernandez.
L'effectif s'avère très intéressant, bien construit, et sous les ordres d'un entraîneur qui commence à imprimer sa patte sur son équipe, qui a réalisé une bonne préparation en remportant ses deux matches contre Leverkusen (2-0) et l'AC Milan (4-1). D'autant plus que leur mercato est encore loin d'être arrivé à son terme. Xavi Simons et Alejandro Garnacho devraient venir renforcer les rangs londoniens, déjà très garnis. Comme souvent l'Italien aura l'embarras du choix pour constituer son équipe, à l'image de l'an passé où il avait deux onzes à disposition. L'un pour la Premier League, l'autre pour la Conférence Ligue, une compétition qu'ils ont survolée avec une équipe de remplaçants.
Charnière en chantier, Mondial des clubs à digérer
Cette fois-ci, en Ligue des champions, ce sera une autre paire de manches, mais le fait est que la profondeur de son effectif permettra au disciple de Pep Guardiola de faire tourner, comme bon lui semble. Avoir à sa disposition des joueurs comme Estevao, Bynoe-Gittens, Garnacho ou encore Simons pour garnir ses ailes, peu d'entraîneurs peuvent s'en vanter. La seule interrogation réside en défense avec la blessure longue durée de Levi Colwill. Le très prometteur central anglais de 22 ans s'est rompu les ligaments du genou et va manquer une grande partie de la saison, si ce n'est son entièreté.
La charnière est donc un chantier prioritaire, mais avec encore deux semaines de mercato pas impossible que cela passe là aussi par un coup de chéquier pour faire venir du sang neuf. C'est comme cela que ça fonctionne à Chelsea depuis 2022, et cela pourrait enfin porter ses fruits cette saison. Sous réserve que l'enchaînement avec le Mondial des clubs soit bien digéré. On l'a vu avec le Paris Saint-Germain en Supercoupe d'Europe, le manque de préparation a des conséquences et sera une donnée à prendre en compte.
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Enzo Maresca avec les trophées remportés par Chelsea la saison précédente
Crédit: Getty Images
Mais vu le pedigree et la taille de l'effectif, l'exigence va être de mise avec les Blues, cette saison. Titiller les trois gros du championnat semble dans leurs cordes, s'installer durablement dans le top 4, une obligation. Ne pas y être serait un gros échec et remettrait en cause la crédibilité d'un projet qui pourrait enfin gagner le respect des observateurs. Et faire mentir tout le monde.
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