Premier League | Arsenal - Wolverhampton | Gabriel Jesus, le retour qui peut tout changer pour un Arsenal qui tousse

"R9 is back." C'est par ces mots que William Saliba a salué le retour de Gabriel Jesus sur les pelouses, en commentant la publication Instagram de son coéquipier. Mercredi soir, c'est le stade Jan-Breydel de Bruges qui a été le théâtre d'un comeback attendu de longue date. Il a fallu attendre près d'un an (322 jours, très précisément) pour retrouver l'attaquant brésilien de 28 ans sur une pelouse, le temps de soigner une vilaine rupture des ligaments croisés.

Une éternité, un long chemin de croix pour ce joueur qui a enchaîné les blessures tout au long de sa carrière. Dont une qui lui a fait manquer le Mondial 2022 au Qatar. Bref, l'ancien joueur de Manchester City est ce qu'on pourrait qualifier de poissard. Mais quand il est présent dans l'effectif des Gunners, il change tout. Lors de sa demie-heure passée sur le terrain, il a tiré trois fois au but, cadré deux fois et touché la barre transversale, lors de la victoire des Gunners (3-0) en Ligue des champions.

Sacré retour. Le Brésilien a rappelé à quel point il pouvait être utile, précieux pour Mikel Arteta, qui s'est réjoui de revoir Gabriel Jesus sur le terrain, en si bonne forme. "Je pense que vous voyez à quel point on l'adore tous, l'a loué son entraîneur en conférence de presse. Ça a été un très, très long et difficile chemin. Pendant onze mois, il s'est battu contre une nouvelle blessure très dure. Le voir de retour aussi souriant, avec cette énergie et cette qualité dans sa première prestation avec nous est vraiment impressionnant. Nous sommes tous ravis pour lui."

C'est peu dire que tout le groupe à l'image du commentaire de William Saliba apprécie de revoir le visage et de profiter de la bonne humeur du Brésilien plus souvent. Lui qui a passé sa convalescence entre Sao Paulo et le centre d'entraînement des Gunners, sans forcément croiser ses partenaires. Une période difficile. "Onze mois à douter de (lui)-même", à se demander s'il allait réussir à revenir. Sa force, il l'a puisée dans la religion. "Si je n'avais pas entendu la Bible tous les jours, je suis sûr à 100% que je n'aurais pas cru que je pouvais revenir plus fort que jamais", confiait-il, mercredi à Bruges.

Malgré tout, il est resté investi dans la vie du groupe. "Je faisais tout ce que je pouvais pour aider, même en étant blessé", expliquait-il dans une longue interview donnée à son club. Il était du déplacement à Paris lors de l'élimination en demi-finale de C1. Bref, c'est comme s'il n'était jamais parti. À l'exception près que son retour va changer beaucoup de choses pour Arsenal, et un homme en particulier : Viktor Gyökeres.

L'ajout majeur du mercato d'été peine à s'intégrer dans l'équipe de Mikel Arteta. Le Suédois est peu décisif, pas vraiment mobile et difficile à trouver. Preuve en est, lors de son entrée en Belgique, le Brésilien a touché près de deux fois plus de ballons en 30 minutes (20) que son homologue à la pointe de l'attaque qui en a, lui, touché 12, en une heure.

"Gabi (Jesus) a une qualité vraiment particulière, puisqu'il arrive à connecter tout le monde autour de lui. C'est quelque chose dont l'équipe a besoin, et ça va nous rendre meilleurs", commentait d'ailleurs Arteta après la victoire à Bruges.

Une qualité que ne possède pas le géant suédois. Bien plus technique, vif et créatif que Gyökeres, Gabriel Jesus pourrait en effet, lorsqu'il sera en mesure de jouer un match en entier, devenir un gros problème pour l'ancien du Sporting Portugal. L'international brésilien (64 sélections, 19 buts) souhaite participer à sa troisième Coupe du monde à la fin de la saison. Une motivation de taille pour connaître enfin de beaux jours, après une année passée dans la difficulté. 

Une convalescence malgré tout porteuse d'enseignements pour devenir la meilleure version de lui-même. "Vous devez être malins pour jouer toute la saison. C'est ma manière de penser désormais. Je dois contrôler mon entraînement, parce que même quand je ne suis pas en match, j'y vais à 100%. Si tu ne te contrôles pas, ça peut devenir un problème", expliquait-il à son club. Pas de doutes que ses supporters, son entraîneur et son coéquipier espèrent voir ce discours suivi d'effets. Et ne plus être privé aussi longtemps de leur R9 à eux.