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"La capacité de réussir"

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/09/2008 à 11:30 GMT+2

Membre du club France 2010, Gervais Martel prend la défense de l'équipe de France et de son sélectionneur, Raymond Domenech. Le président du RC Lens assure que les Bleus ont pris conscience du danger et que l'équipe de France n'est "pas du tout un bateau

GERVAIS MARTEL, que penser après la défaite des Bleus en Autriche ?
G.M. : Le match, on l'a loupé. Mais je pense que maintenant, l'intérêt numéro un, c'est de réussir le match mercredi. Là, on est en train de déplacer un certain nombre de choses vers le sélectionneur. C'est peut être la logique dans un monde de communication au XXIe siècle, mais ce qui est vraiment important c'est de se mobiliser. On n'est pas encore éliminés ! On a largement la capacité de réussir. En tant que président de club, je sais que la solution passe toujours par le terrain. Les joueurs ont la clé du redressement. C'est là-dessus qu'il faut sensibiliser les gens, pas sur des supputations sur la position du sélectionneur. Des gens ne peuvent pas se contenter de dire 'tiens on va avoir la tête de Domenech'. Dire qu'on a très peu de chances de se qualifier, c'est faux !
On se focalise trop sur le sélectionneur ?
G.M. : On se sert du sélectionneur pour dénigrer l'équipe de France, ce n'est pas le sujet. Domenech connaît les contraintes du poste. Il n'est pas abattu. Il est comme les joueurs, concerné. C'est quelqu'un qu'on connaît mal. Il est persuadé que l'équipe passe avant tout.
Certains disent que le sélectionneur aurait du être maintenu sans réserves...
G.M. : En France, il y a la stratégie, la politique. Là, on est dans l'action. Il faut que les joueurs aient une prise de conscience et nous, il faut qu'on soit derrière eux. L'important c'est d'aller en Afrique du Sud. Les joueurs ont largement les capacités pour gagner si on place le contexte dans le jeu, pas dans l'enjeu du sélectionneur.
Vous qui faites les déplacements avec l'équipe, comment ressentez-vous les choses ?
G.M. : Dans le groupe, il y a une prise de conscience, je ne sens pas du tout un bateau à la dérive. La question n'est pas de savoir si on va décapiter ou guillotiner. Il faut que les joueurs prennent conscience de leurs qualités. On a loupé le 1er set. Le 2e set est important. Et le 2e set n'est pas perdu. Les joueurs ont besoin d'un soutien total, même s'il ne faut pas donner un chèque en blanc. En étant avec eux, je sens qu'on va redresser la tête.
Les joueurs sont-ils surcotés ?
G.M. : Cela voudrait dire que les clubs dans lesquels ils jouent sont dirigés par des abrutis: Je ne le pense pas. Ils jouent dans les meilleurs clubs. On a mal démarré, c'est tout. En France on est dans l'excès, capable de décerner la médaille d'or avant de gagner et la lanterne rouge avant de perdre.
Mais alors pourquoi ça marche en Suède et pas en Autriche ?
G.M. : En Autriche, les conditions étaient spéciales. Le stade était très chaud. Est-ce qu'on est entré sur le terrain avec la peur au ventre ? Avec une trop grande confiance ? En tout cas, en première mi-temps on le paie cash. En deuxième mi-temps, on revient, et s'il n'y pas ce penalty, on peut revenir au score. On sait aujourd'hui que ce qui s'est passé à Vienne est trop inexact pour être vrai. Sinon, on peut aussi brûler tout le football français tant qu'on y est en disant que tout marche de travers !
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