La France n'a pas le choix

Une semaine décisive. Depuis plusieurs mois maintenant, l'équipe de France sait qu'elle jouera une grande partie de son avenir sur ses deux matches face à la Lituanie. "La France joue un peu sa vie" pour les qualifications du Mondial 2010, a admis Samir Nasri cette semaine. Le milieu de terrain des Gunners y va fort. Mais quand on regarde le classement, on ne peut pas vraiment lui donner tort.

Avec quatre points au compteur, la France ne pointe en effet qu'à la troisième place de sa poule, derrière la Serbie et la Lituanie, tous deux à 9 points. Certes, les Français possèdent un match en moins. Certes, il reste encore six matches à jouer. Mais griller un nouveau joker compliquerait encore un peu la situation des Tricolores, qui doivent terminer premier pour aller directement en Afrique du Sud ou deuxième pour obtenir le droit de disputer un barrage. "Un bon résultat, c'est six points. Il est important de ne pas laisser les équipes de devant s'échapper, car après, ça peut être difficile", prévient Evra.

Dans cette perspective, le premier match s'annonce capital. Un bon résultat permettrait aux Bleus de regonfler leur moral après la défaite face à l'Argentine (0-2) et de se mettre sur la bonne voie. Une défaite ferait enfler l'écart à huit points et mettrait encore un peu plus de pression sur les protégés de Raymond Domenech avant d'aller au Stade de France. Pou rne rien arranger, Thierry Henry et compagnie n'auront pas de conditions idéales pour mettre en place leur jeu. Nasri craint ainsi "la pelouse, le contexte et un peu tout l'environnement autour". La pelouse? Elle risque de ne pas être en très bon état en effet, après le gel de ces derniers jours.

Le contexte ? Il faut se souvenir aussi de cette banderole raciste, une carte de l'Afrique repeinte aux couleurs françaises avec la mention "Bienvenue en Europe", brandie le 24 mars 2007, en qualifications de l'Euro-2008, quand les Bleus étaient venus s'imposer 1 à 0 à Kaunas. Enfin, les choix de Domenech auront aussi leur importance. Squillaci sera-t-il associer à Gallas dans l'axe ? Henry sera-t-il en pointe ou à gauche du fameux 4-2-3-1 des Bleus ? Autant de question sans réponse qui risquent de peser lourd au final...