Le Maroc et la Tunisie seront du voyage en Russie

Vingt ans après, le Maroc va revivre une Coupe du monde, la cinquième de son histoire. Alors qu'ils n'avaient besoin que d'un match nul pour composter leur billet pour la Russie, les Lions de l'Atlas se sont finalement qualifiés avec la manière, en battant une pâle Côte d'Ivoire à Abidjan (0-2). Largement supérieurs aux Eléphants, sans défense ce samedi soir, les hommes d'Hervé Renard ont remporté cette finale africaine grâce à des buts de Nabil Dirar et Medhi Benatia inscrits durant la première période. Les Marocains seront accompagnés de la Tunisie, qui a de son côté plié l'affaire avec un nul suffisant face à la Libye (0-0) au Stade Olympique de Radès.

La réalité de ce match aura finalement été celle des derniers mois vécus par les deux nations. Le Maroc s'est imposé en faisant montre d'une défense de fer (zéro but encaissé dans le groupe C) et en assénant deux coups de poignard. La Côte d'Ivoire, elle, continue d'être orpheline de la génération Drogba/Touré et sa prestation confirme que la greffe avec Marc Wilmots n'a pas prise.

Inexistants face aux Lions de l'Atlas, les Eléphants ont été incapables de réagir et de se révolter après une première mi-temps durant laquelle ils ont encaissé deux buts sur des errements défensifs. Sur le premier, le gardien Sylvain Gbohouo n'a pas été suffisamment vigilant sur un centre-tir a priori anodin de Nabil Dirar (1-0, 25e). Sur le second, Medhi Benatia a été lâché au marquage et a pu tranquillement reprendre un corner de l'extérieur du pied en plein milieu de la surface ivoirienne (2-0, 30e).

Ces deux erreurs ont plombé les velléités de la Côte d'Ivoire, qui ne s'est pas beaucoup plus montrée à son avantage devant, hormis sur un face-à-face manqué par Gervinho après un bon ballon de Max-Alain Gradel (0-0, 17e). S'ils avaient ouvert le score, les Eléphants auraient peut-être trouvé la confiance pour percer la défense marocaine, bien en place et peu avare en efforts.

Cette défaite synonyme de désillusion signe a priori le glas de Marc Wilmots à la tête de la sélection alors qu'en face, Hervé Renard peut bel et bien avoir le sourire : il rêvait de cette qualification après le quart de finale malheureux de la CAN 2017 (défaite 0-1 face à l'Egypte) et permet aujourd'hui au Maroc de retrouver la plus belle des compétitions après 1998, empêchant une quatrième participation de rang pour les Ivoiriens. Ces mêmes Ivoiriens qu'il avait amenés tout en haut lors de la CAN 2015.

Une autre place pour le Mondial se jouait, à distance cette fois, entre la Tunisie et la République du Congo. Les hommes de Maaloul Nabil se sont contentés d'un nul face à la Libye (0-0) pour rallier la Russie au grand dam des Congolais, pourtant vainqueurs face à la Guinée (3-1).