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Bâtir une défense stable et solide : l'autre défi des Bleus de Deschamps

Cédric Granel

Mis à jour 05/09/2016 à 21:11 GMT+2

QUALIFICATION COUPE DU MONDE 2018 - Au moment de débuter la phase de qualification pour le Mondial 2018, Didier Deschamps s'attaque à son principal chantier : la construction d'une défense solide. Il compte stabiliser certains joueurs, entourés de jeunes capables de s'aguerrir et prendre la relève des anciens. Ce qu’il n’avait pas pu faire en amont de l’Euro 2016.

Koscielny et Varane au duel

Crédit: Panoramic

L'équipe de France débute ce mardi, en Biélorussie, sa campagne de qualification pour la Coupe du monde 2018. Les Bleus arrivent avec l'ambition de ramener un résultat positif de Borisov. Mais Didier Deschamps voit plus loin et vient chercher davantage. Le sélectionneur tricolore a besoin d'acquérir certaines certitudes dans le jeu et la mise en place de son équipe. Dans le secteur défensif précisément, où son principal chantier sera de trouver une arrière-garde, fiable, solide et pérenne. Ce qui lui a longtemps fait défaut.
Ce n'est pas innocent si le champion du monde 1998 a profondément modifié cette première liste de la saison. Sébastien Corchia, Layvin Kurzawa, Djibril Sidibé et Raphaël Varane. Ils sont quatre sur les huit défenseurs convoqués à n'avoir pas pris part à un Euro 2016 où les décisions, dans ce secteur de jeu, se sont imposées dans l'urgence à Deschamps. A défaut d'avoir été mûrement réfléchies, souhaitées et validées. Pour diverses raisons. A cause de blessures, de faits extra-sportifs ou d'une concurrence pas suffisamment accrue.
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Deschamps : "Evra est toujours à son niveau mais..."

Du bricolage jusqu'à l'Euro

Lors du Mondial 2014, première étape censée préparer la France pour son Euro, DD s'était surtout appuyé sur le quatuor Debuchy – Varane – Sakho – Evra qui avait plutôt convaincu depuis le barrage retour de l’Ukraine (3-0). Mais deux ans plus tard, celui-ci a volé en éclat. A cause de l'éclosion de Bellerin et de pépins physiques, Debuchy s'est perdu entre Arsenal et Bordeaux. Touché à la cuisse, Varane, l'homme de base du sélectionneur, a dû renoncer in extremis à l'Euro 2016 tandis que Sakho a dû faire face à un contrôle antidopage positif à un brûleur de graisse.
Zouma, Mathieu et Laporte blessés, Deschamps a été contraint de bricoler sa défense. Il s'est appuyé sur sa valeur sûre, Laurent Koscielny, remplaçant au Brésil mais qui a émergé depuis. Et il a rappelé en urgence le revenant Adil Rami, aux oubliettes depuis juin 2013, et le novice Samuel Umtiti, jamais convoqué jusqu'ici. Sur les côtés, faute de jeunes immédiatement prêts pour assurer la relève, il a préféré miser sur les anciens Sagna et Evra, aux références internationales plus solides. Un gage de sécurité selon lui.
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Adil Rami

Crédit: Panoramic

Par obligation, le sélectionneur s'est efforcé, pendant cinq matches (les deux de préparation et les trois de la phase de poules de l'Euro), d'aligner en permanence la même arrière-garde Sagna – Rami – Koscielny – Evra, en grand manque de repères. Signe que cette solution par défaut n'était finalement pas viable, le patron des Bleus a profité de la suspension de Rami pour introniser Samuel Umtiti, sans aucune expérience à ce niveau au préalable, dans son onze de départ. Et le néo-Barcelonais ne l'a plus quitté lors des matches couperets.

Deschamps veut installer les jeunes

Maintenant qu'il a deux ans devant lui avant son prochain grand objectif, le Mondial 2018 en Russie, Deschamps a, cette fois-ci, choisi d'anticiper et de prévoir. Afin d'éviter ces déboires. "Ça me semblait important dès le départ de pouvoir donner du temps de jeu, de la responsabilité à des joueurs plus jeunes pour leur permettre de s'aguerrir" a-t-il prévenu, en conférence de presse, dès l'annonce de sa dernière liste le 25 août dernier. Et sa première composition, contre l'Italie jeudi dernier (1-3), est allée dans ce sens. Sidibé et Kurzawa, 24 ans chacun, ont accompagné la charnière Varane (23 ans) – Koscielny (30 ans), sur qui le sélectionneur semble fonder beaucoup d'espoirs. Ces quatre-là n'ont pas démérité et auront peut-être le temps de s'affirmer à l'avenir.
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Layvin Kurzawa contre l'Italie

Crédit: Panoramic

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