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Après Slovaquie-Espagne (2-1) : Depuis le Mondial, la Roja n’a réglé aucun de ses problèmes

Damien Dorso

Mis à jour 10/10/2014 à 10:02 GMT+2

Défaillante lors de la Coupe du monde au Brésil et rapidement éliminée, l'Espagne, battue en Slovaquie (2-1), est toujours confrontée aux mêmes difficultés lors des éliminatoires de l’Euro.

Iker Casillas lors du match Slovaquie-Espagne.

Crédit: Eurosport

La Roja ne s’en sort pas depuis l’été dernier. Après son Mondial raté puis sa défaite en amical devant la France (1-0), elle s’est inclinée en Slovaquie dans le groupe C des éliminatoires de l’Euro 2016 (2-1). L’Espagne n’avait plus perdu en match de qualification depuis huit ans et un revers en Suède en octobre 2006 (2-0). A Zilina, face à des Slovaques accrocheurs et efficaces, la sélection emmenée par Vicente Del Bosque a affiché les mêmes limites qu’à Salvador et Porto Alegre au mois de juin. "C'est notre première défaite en 28 matches de qualifications, regrette le sélectionneur espagnol. Nous avons eu des occasions, mais nous n'avons pas réussi à les concrétiser".

Casillas toujours dans la tourmente

Après de nombreuses années au plus haut niveau, le déclin de San Iker est devenu évident. Cela fait plusieurs mois que le gardien du Real Madrid est chahuté au sein même de son club à cause d’un rendement moins élevé et ses performances avec la Roja laissent également à désirer. Bien sûr, le portier n’a pas perdu tout son talent mais il ne rend plus de copies impeccables. Face à la Slovaquie, il a commencé par une fantastique parade (11e) avant de se louper sur les deux buts adverses (17e et 87e).
"Je ne vois pas très bien, mais la balle a une trajectoire étrange, ce qui trompe Iker", a expliqué le technicien espagnol en ce qui concerne le coup franc encaissé en première période.
  • Les pistes de Del Bosque : Plutôt que de miser sur son glorieux dernier rempart, l’ancien entraîneur du Real Madrid serait bien inspiré de donner leur chance à d’autres gardiens, plus performants en club, comme le Mancunien David De Gea. 
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Iker Casillas (Espagne) lors des éliminatoires de l'Euro 2016

Crédit: AFP

Une défense passive

Sergio Ramos forfait, Gerard Piqué et Raul Albiol composaient la charnière centrale espagnole en Slovaquie. Les deux hommes n’ont pas particulièrement raté leur match mais ils n’ont non plus dégagé une grande impression de puissance. Avec des latéraux comme Jordi Alba et Juanfran qui montent énormément, c’est toute l’arrière-garde de la Roja qui devient prenable sur des offensives rapides et soutenues. Elle a d’ailleurs craqué à deux reprises sur les cinq tirs des Slovaques.
  • Les pistes de Del Bosque : Le sélectionneur espagnol pourrait être amené à modifier sa défense lors du prochain déplacement très abordable au Luxembourg. Il devra en tout cas demander à ses joueurs une plus grande rigueur et davantage de hargne dans les duels. 
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Juanfran face à Jura Kucka lors de Slovaquie-Espagne.

Crédit: AFP

Des organisateurs sans inspiration et sans jambes

Les doubles champions d’Europe évoluent en 4-2-3-1 avec trois hommes talentueux et susceptibles d’orienter le jeu en créant des brèches dans le bloc adverse mais tous ont failli en Slovaquie. Meilleur passeur de Premier League à un poste de relayeur, Cesc Fabregas n’a pas su jouer son rôle de meneur de jeu axial car ses passes ont trop souvent manqué de vitesse et de percussion. Sur la gauche, Andres Iniesta, lui, a cherché l’inspiration jusqu’à la dernière seconde sans pouvoir la trouver. Côté droit, David Silva s’est davantage montré balle au pied jusqu’à sa sortie à la 71e minute mais il a fait preuve d’une rare imprécision. La Roja a eu besoin de 25 tirs dont 10 cadrés pour inscrire un seul but pendant que la Slovaquie convertissait 2 de ses 5 tentatives.
"C'est notre jeu, explique le sélectionneur des champions d’Europe en titre. Nous ne pouvons pas le reprocher aux joueurs. Ils ont fait preuve de patience pour faire circuler le ballon, mais nous avons manqué de précision et le gardien a été très bon".
  • Les pistes de Del Bosque : Ce n’est pas la faute de Del Bosque si ces créateurs ne sont pas en forme. Il doit pourtant trouver les solutions pour permettre à son équipe de retrouver une animation offensive beaucoup plus tranchante quitte à changer sérieusement de style pour surprendre de nouveau les défenses adverses. Et pourquoi pas régler la mire sur corner ? Les Espagnols en ont eu 19 jeudi, sans jamais créer le danger.

Diego Costa n’y arrive pas

Sixième sélection et toujours pas le moindre but pour l’attaquant qui empile pourtant les pions en Premier League avec Chelsea. En parfaite entente avec Fabregas sur les pelouses anglaises, l’avant-centre ne parvient pas à briller quand il revêt le maillot de la Roja. Esseulé au milieu d’une arrière-garde slovaque souvent repliée dans ses 20 derniers mètres et suivi de très près, il a réussi à décocher six tirs dont quatre cadrés mais sans parvenir trouver le chemin des filets.
"Diego Costa est très enthousiaste, il fait beaucoup d'efforts, note Vicente Del Bosque. Je suis très heureux de son engagement". L’ancien Madrilène a pourtant besoin de davantage d’espace pour réellement s’exprimer. En raison de son tempérament nerveux, il s’agace et force ses actions quand il se retrouve en difficulté.
  • Les pistes de Del Bosque : Del Bosque, qui fait confiance à son joueur, pourrait modifier le jeu de son équipe pour profiter davantage de ses qualités. Il peut aussi décider de miser davantage sur Paco Alcacer qui se fond beaucoup mieux dans le moule. Entré en jeu à la 71e minute et buteur à Zilina, le joueur de Valence a déjà signé deux réalisations en trois apparitions.
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Paco Alcacer avec l'Espagne en septembre face à la France

Crédit: Panoramic

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