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Turquie - France - "Aucune excuse" mais peu d'explications : Les Bleus sont "très énervés"

Martin Mosnier

Mis à jour 09/06/2019 à 08:44 GMT+2

ELIMINATOIRES EURO 2020 – A l'image de Benjamin Pavard, très remonté, les Bleus ont été franchement déçus de leur performance. Ils ne se sont cherchés aucune excuse même s'ils ont bien du mal à trouver des explications.

Didier Deschamps lors de Turquie - France

Crédit: Getty Images

Ils sont donc indécrottables. Même championne du monde, même sûre de son fait, même face à une Turquie à la recherche de sa grandeur passée, l'équipe de France finit toujours par tomber dans le panneau. Elle qui aime tant se faire peur lors des éliminatoires surtout au mois de juin. Après 2015 et une défaite embarrassante en Suède (2-1), la voilà qui retombe dans le panneau en Turquie (2-0). Les très rares joueurs à s'arrêter devant les micros n'ont absolument pas fui leurs responsabilités. Comment pouvait-il en être autrement face à la bouillie servie à Konya ? "On n'a pas été bon de la première à la dernière minute", a justement diagnostiqué Benjamin Pavard. "C'est un match à oublier."
"Un non match", a jugé Didier Deschamps. "On a eu beaucoup trop d’insuffisance dans l’agressivité, la justesse technique. On ne pouvait pas espérer autre chose par rapport à ce qu’on a fait." Difficile de lui donner tort. Avec aucun tir cadré, c'est effectivement compliqué d'espérer quelque chose. D'un Raphaël Varane à côté de ses pompes à un Kylian Mbappé individualiste, "on doit se sentir tous responsables", a averti Hugo Lloris. Le capitaine est bien gentil de s'inclure dans le lot. Sans lui, la valise aurait été plus lourde et les Bleus auraient frôlé l'excèdent bagage à l'aéroport de Konya.
"J’ai fait deux changements à la mi-temps mais j’aurais pu en faire d’autres", a commenté un Deschamps qui a jugé la faillite collective. Hormis son gardien de but, il est bien difficile de sortir une individualité du marasme. Pourquoi un tel naufrage au cœur d'une année 2019 bien engagée (trois victoires consécutives) ? La chaude ambiance a-t-elle retourné les têtes tricolores ? "Il y avait une très très grosse ambiance ici mais on a l'habitude", a honnêtement répliqué Benjamin Pavard.

"Pas d'excuse, on a été mauvais"

Des jambes en coton après une saison à rallonge ? "On est tous fatigués mais nos adversaires aussi", a continué l'arrière droit des Bleus, peu inspiré ce samedi. "Ils ont peut-être joué moins de matches que certains d'entre nous cette saison. Mais on ne va pas se voiler la face, on a été mauvais. Il ne faut pas se trouver d'excuse." Ils n'étaient que trois à s'arrêter devant les micros (Lloris, Pavard et Sissoko) et le discours était rôdé : pas de circonstance atténuante quand on est champion du monde. Pas d'explication non plus.
Si l'ambiance ou le calendrier à rallonge ne sont pas des excuses recevables, pourquoi la France a-t-elle sombré dans de telles largeurs ? "C'est assez surprenant car sur l'ensemble de la semaine, ça avait été plutôt positif, l'énergie avait été plutôt bonne", a botté en touche Lloris. "On est tous un peu surpris par cette performance collective."
Surpris et dépités. "Je n'ai rien d'autre à dire, je suis très déçu, très énervé de la manière dont on a joué", a pesté Pavard. Il faudra pourtant rebondir mardi à Andorre dans une rencontre qui revêt désormais un intérêt particulier. Le revers de Konya inflige une pression supplémentaire aux Bleus. Le déplacement dans les Pyrénées ne devait pas poser de problème. Mais à force de rater leur mois de juin lors des années impaires, les Bleus vont presque finir par nous faire douter.
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