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La Juventus Turin de plus en plus autoritaire, Lazio - Naples passionnant : l'analyse de J.Crochet

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/02/2013 à 15:32 GMT+1

Dans son analyse de la 24e journée, Johann Crochet relève que si le week-end a été passionnant, il a encore accru l’avance de la Juventus.

Juventus, Fiorentina, 2013

Crédit: AFP

La Juve était tout simplement trop forte pour la Viola. Le constat est signé Vincenzo Montella et est partagé par tous ceux qui ont regardé la rencontre samedi soir. La Juve a maîtrisé le match de A à Z et, hormis une frayeur sur un tir de Jovetic en début de match, n'a pas tremblé un instant face à une équipe de la Fiorentina empruntée, sans idée et particulièrement fébrile (2-0). Pendant tout le match, les attaquants et Vidal ont mis la pression sur David Pizarro, par qui passent tous les ballons de la Viola, et ont réussi à casser le schéma de jeu florentin. Arturo Vidal a été énorme et a sans doute réalisé son meilleur match depuis des semaines. Idéal à l'entame de la phase à élimination de la Ligue des champions. Côté Fiorentina, Roncaglia, Savic et Rodriguez ont réalisé un très mauvais match.
Pour trouver trace d'un minimum de suspense, il fallait se rendre dans la capitale italienne où la Lazio recevait Naples, dans le choc des poursuivants. Dans un match très ouvert avec de nombreuses occasions, les deux équipes se sont livrées comme rarement cette saison, et le match nul reflète assez bien la physionomie du match(1-1). Seuls les poteaux ont empêché de voir plus de buts. Un mot sur Floccari qui remplace parfaitement Klose. Il a marqué cinq buts sur les six derniers matches et arrive au bon moment pour soulager la Lazio de la perte de son buteur allemand. À noter que les soucis continuent pour le club romain puisque Mauri s'est blessé – blessure qui pourrait figurer dans le top 10 des blessures les plus ridicules – en première période et est touché à la cheville. Côté Naples, l'entrée en jeu de Lorenzo Insigne a été déterminante, il a provoqué, dribblé, ouvert des brèches et a fait ce qu'il sait faire de mieux : apporter vitesse, technique et percussion. Naples est définitivement plus dangereux avec lui.
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2012-13 Serie A, Lazio, Hernanes, Floccari, Petkovic (AP/LaPresse)

Crédit: LaPresse

Pescara ne rend pas les armes
Il Delfino n'est pas mort. Et pourtant, il n'y avait pas de quoi être optimiste avant le déplacement de Pescara sur la pelouse de Palerme, concurrent direct dans la course au maintien. "Le dauphin" entasse les blessés dans son infirmerie. En Sicile, Pescara ne pouvait compter sur Vukusic, Togni, Weiss, Sforzini, Capuano, Sculli et Quintero. Et pourtant, l'équipe a mis du cœur et aurait très bien pu l'emporter à Palerme. Le club des Abruzzes n'a pas le meilleur effectif ni l'entraîneur le plus préparé de Série A, mais l'équipe n'abdique pas et montre un courage exemplaire. Et toujours en voulant jouer au foot. Car il serait bien plus facile de bétonner derrière. Mais ce n'est pas dans la philosophie du club et de son entraîneur.
Balotelli, Cagliari et Delio Rossi sont dans un bateau
Ce matin, je me suis levé du mauvais pied et toutes ces petites choses qui m'ont énervé au cours des sept derniers jours se sont rappelées à moi. Dans le désordre, je commence par la Balotelli-mediatico-dépendance. Entre le 30 janvier et le 4 février, la Gazzetta dello Sport a fait six "Une" sur sept sur Balotelli. Ce qui a provoqué chez moi une forte indigestion, je dois bien l'avouer. J'en viens à me demander, qui de l'AC Milan ou de la presse italienne est le plus heureux de cette arrivée…
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Balotelli rettet AC Mailand vor Blamage

Crédit: SID

Dans la famille des choses que l'on ne voit qu'en Italie, le bazar autour du match Cagliari-Milan. Pour faire simple : jeudi, le préfet de la ville déclare le stade inapte à la réception de Milan et décide que le match se jouera à Turin. Vendredi, le club sarde fait appel de la décision au TAR, qui lui donne raison. Samedi matin, le préfet fait à son tour appel de la décision du TAR. En début d'après-midi, moins de 24 heures avant le match, il est décidé qu'il se jouera finalement bien dans le stade de Cagliari. Le problème autour du (des ?) stade(s) de Cagliari n'est pas prêt de trouver une solution viable.
Enfin, dernier élément, car plusieurs choses m'ont énervé cette semaine, le doigt d'honneur de Delio Rossi adressé à Nicolas Burdisso à deux minutes de la fin du match Samp-Roma. Un manque de classe évident, et sans vouloir vous faire le coup du discours sur la responsabilité des éducateurs/entraîneurs, il a eu pour conséquence de faire dégénérer la fin du match, qui se jouait dans une relative quiétude jusque là.
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delio rossi

Crédit: Resmi Siteden Alınmıştır

La tendance est à la Fenomenite aiguë à la Roma
La Roma a encore coulé dimanche, cette fois-ci sur le terrain de la Sampdoria. Quatre joueurs ont particulièrement été en dessous de tout. Dans le but, Stekelenburg se plaignait de ne pas jouer avec Zeman, mais sa prestation à Gênes laisse à désirer : encore un but encaissé sur un tir croisé et il est coupable sur le second but de Sansone. De Rossi aussi ne jouait que rarement avec Il Boemo. Le premier but de la Doria est venu d'une erreur grotesque du milieu de terrain italien : aucun pressing adverse, du temps pour assurer une bonne passe, et à l'inverse, sa passe molle et imprécise est interceptée, lance la contre-attaque et offre le but à la Samp.
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Érik Lamela, AS Roma

Crédit: Getty Images

Devant, les deux Argentins (de naissance pour Osvaldo) souffrent d'une "fenomenite" aiguë. Autrement dit, ils se prennent pour de grands joueurs mais n'en sont pas. Pendant que Lamela enchaîne les feintes pour ensuite rater sa passe, Osvaldo se paye le luxe de demander à tirer le pénalty à la place de Totti et le rate lamentablement. Au niveau de la puissance de son tir, on est proche d'une passe à un coéquipier situé à deux mètres.
Attention, la tendance n'est vraiment pas bonne du côté de la Roma et il ne faudrait pas que la saison se termine en un véritable calvaire. Il va falloir une prise de conscience très rapide car si la Roma ne regarde plus vers le haut, derrière le club romain, ça pousse fort.
Créateur de flashfoot.fr, blogueur, Johann Crochet a l'habitude de dire qu'une bonne journée commence par une revue de presse italienne et qu'une bonne année se mesure au nombre de matches de Serie A vus dans les stades. Par goût, il suit aussi le foot néerlandais et les championnats scandinaves.
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Johann Crochet

Crédit: Eurosport

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