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Lavezzi n'est pas Diego

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/02/2012 à 15:23 GMT+1

Ezequiel Lavezzi a crevé l'écran avec son doublé face à Chelsea (3-1) en Ligue des Champions, mardi. A Naples, la comparaison avec Maradona n'a pas attendu ce coup d'éclat. Pour Eurosport, à deux jours de la venue de l'Inter, l'Argentin revient sur son parcours, qu'il verrait ensuite en Angleterre.

FOOTBALL 2012 Naples - Lavezzi

Crédit: Reuters

Il est argentin, pas très grand, vif et fait vibrer Naples. Il ne s'agit pas de Diego Maradona mais d'Ezequiel Lavezzi. Face à Chelsea (3-1), où il a signé ses deux premiers buts en Ligue des Champions, l'Europe a pris conscience du phénomène. Avec Edinson Cavani, il a lessivé les Blues. Mais ne lui parlez pas trop de Maradona. S'il n'a "pas de problème avec ça", il n'aime pas trop la comparaison avec son modèle, qui a fait les grandes heures du club dans la deuxième moitié des années 80. "La seule chose que j'ai en commun avec Diego Maradona, c'est que nous sommes tous les deux argentins, avait-il confié à Eurosport avant le succès face à l'Inter. Mais il a marqué l'histoire de Naples. Tout le monde le sait ici. Moi, j'essaie de faire du mieux possible pour être un bon footballeur. Je n'essaie pas de mesurer le poids que j'ai sur les épaules parce que Maradona a été le leader maximo de Naples. Je suis Argentin, c'est sûr, mais je suis un genre de joueur différent. Je fais de mon mieux pour aider l'équipe".
Ne lui en déplaise, difficile de ne pas établir un parallèle. Le numéro 22 du Napoli (le numéro 10 a été retiré) a d'ailleurs été présenté aux tifosi le 5 juillet 2007, soit 23 ans jour pour jour après El Pibe de Oro. Technique et imprévisible, sa rapidité et sa capacité à déséquilibrer les défenses adverses par ses grandes courses ne sont pas sans rappeler son glorieux aîné. Il n'y a qu'à voir son crochet sur le premier but face à Chelsea, qui a complètement déboussolé Raul Meireles, avant d'enchainer une frappe impeccable. "El Pocho" (le pou), son surnom ("Quand j'étais enfant, j'avais un chien qui s'appelait El Pocho et le surnom est resté"), a d'ailleurs fait ses débuts dans les équipes de jeunes de Coronel Aguirre de Rosario puis à Boca Juniors, un club étroitement lié au nom de... Maradona.
"S'il marquait plus, ce serait Messi"
Il a pourtant failli tout plaquer à 16 ans pour devenir électricien. "Je viens d'une famille très modeste près de Rosario, raconte-t-il. Nous n'avions pas beaucoup de moyens. En Argentine, il y a beaucoup d'histoires comme la mienne. La plus grande joie pour un enfant, c'est d'avoir un ballon. Et c'était mon cas". Mais le talent finit par sauter aux yeux du Genoa, alors en Serie B, qui le repêche à Estudiantes de Buenos Aires. Prêté à San Lorenzo, il ne revient qu'un mois en Italie avant d'être définitivement transféré au club argentin suite à la rétrogradation du Genoa en Serie C. En deux saisons et demi, il inscrit 25 buts en 84 rencontres et devient champion d'Argentine en 2007. "Lavezzi est maintenant prêt pour triompher en Europe", dit alors son entraîneur Ramon Diaz, ancien joueur l'Inter et de Naples.
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Ezequiel Lavezzi

Crédit: Reuters

Lorsqu'il arrive au Napoli, les débuts sont difficiles et les premières critiques apparaissent. Aujourd'hui, elles n'ont pas encore totalement disparu. Face aux Blues, l'attaquant de 26 ans a aussi manqué le but du KO en ratant le cadre de plusieurs mètres alors qu'il arrivait lancé face à Cech (55e). Preuve qu'il peut encore progresser. "S'il marquait plus, il s'appellerait Lionel Messi", aiment dire les Napolitains. "Il aime tellement le dribble... soupire de son côté son entraîneur, Walter Mazzarri. A froid, il entend les conseils, il joue plus près du but, délivre plus vite la balle, mais dès qu'il est sur le terrain, il bout s'il n'a pas la balle pendant deux minutes." C'est sans doute cela qui le sépare encore du très haut niveau international où il n'a fait que 16 apparitions sous le maillot argentin (3 buts). C'est d'ailleurs un certain Maradona, devenu sélectionneur, qui l'avait écarté au dernier moment du Mondial 2010.
Un intérêt du PSG
Mais Lavezzi (34 buts en 145 matches en Serie A) est sans aucun doute une star montante. Depuis déjà quelques années, les plus grands clubs européens se l'arrachent. En Italie, on évoque même un vif intérêt du PSG. "C'est normal qu'un joueur comme lui plaise aux grands clubs. Leonardo est un fin connaisseur du football italien", a eu l'occasion de commenter son agent. Mais la préférence de l'Argentin serait ailleurs. "J'aime beaucoup l'Espagne pour le football qu'on y joue. La Premier League est très intéressant, nous a-t-il avoué. Ce sont deux championnats compétitifs dans lesquels tout joueur rêve d'évoluer un jour. Notre métier nous permet d'avoir cette opportunité de connaître différentes cultures. Par exemple, me concernant, je ne sais pas parler anglais et j'aimerais apprendre cette langue". A bon entendeur. Liverpool, où il a failli signer il y a deux ans, Manchester City et... Chelsea auront-ils compris le message ?
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