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Le déclin de la Serie A

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/09/2011 à 23:07 GMT+2

La grève terminée, le Championnat d’Italie reprend ses droits vendredi, avec un premier choc entre le Milan AC et la Lazio Rome (2e journée). De l’exercice 2011/2012, personne n’attend monts et merveilles tant la Serie A a irrémédiablement décliné ces dernières années.

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Crédit: Reuters

Il fut un temps où les saisons étaient rythmées par trois compétitions européennes que les clubs italiens dominaient de la tête et des épaules. En caricaturant à peine, on peut dire que les mauvaises années, ils plaçaient trois clubs en finale. Cette période dorée du football italien est révolue. Aux 90's triomphantes* a succédé une décennie plus incertaine, durant laquelle la Serie A est passée par tous les maux. Si les clubs de Milan, vainqueurs de trois C1 dans l'intervalle, ont permis à la Botte de conserver la tête hors de l'eau, le déclin n'a cessé. A l'orée d'une saison 2011/2012 dont le coup d'envoi a été repoussé à ce vendredi en raison d'une grève qui a opposé joueurs et présidents et dont l'issue n'est pas totalement certaine (nldr : un accord transitoire a été trouvé jusqu'au 30 juin 2012), l’optimisme n’est pas de mise.
C'est dans cette atmosphère que le Milan AC, champion en titre, et la Lazio vont frapper les trois coups de la Serie A, version 2011/2012. Serie A au rabais diront certains. Adriano Galliani, vice-président du Milan, est de ceux-là. Dans Tuttosport au cœur de l’été, le bras droit de Silvio Berlusconi s'est ému de la dégringolade vertigineuse du football local, équipe nationale comprise : "On ne peut pas lutter parce que la différence c’est que nous sommes une pizzeria et que les autres sont des restaurants de luxe."
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AC Milan's president Adriano Galliani walks away after watching his team lose to Sampdoria Clarance during their Serie A football match at the Luigi Ferraris stadium in Genova on March 1, 2009.

Crédit: AFP

La Juve incarne le déclin du foot italien
Marquée par le Moggigate, la rétrogradation de la Juventus qui a suivi, les débordements racistes, les histoires de violence ou, l'été dernier, une affaire de matches truqués avec l'Atalanta Bergame en guest star, la Serie A des années 2000 est un vaste foutoir désormais déserté par ses têtes d’affiches. Cet été, Samuel Eto'o a préféré Anzhi Makhachkala et 20 millions annuels à l'Inter. Alexis Sanchez a lui choisi Barcelone au détriment de l'Udinese, ce que l'on peut comprendre. Enfin, Javier Pastore, lui, a filé au Paris Saint-Germain pour 42 millions d'euros. En d'autres temps, cela ne serait jamais arrivé, investisseurs qatari ou pas.
Aujourd’hui, que reste-t-il à l'Italie ? De l'espoir. Et quelques locomotives. Quand même. Zlatan Ibrahimovic (Milan AC) et Wesley Sneijder (Inter) sont toujours du côté de Giuseppe-Meazza, et Diego Forlan a rejoint le vice-champion du monde néerlandais. C'est d'ailleurs du côté de la Lombardie que devrait se jouer le titre. Avec Naples en trouble-fête. Si la capitale du pays a relevé la tête, avec une Roma américanisée, désormais dirigée par Luis Enrique et renforcée par Bojan, tous deux venus de Barcelone, que la Lazio a recruté quelques noms (Klose ou Cissé), cela devrait être un peu juste pour s'immiscer dans la course aux lauriers. Et l’on ne parle pas de la Juventus Turin. Cette dernière décennie, le club bianconeri a incarné le déclin du football italien. Sa courbe de performances a épousé celle de la Serie A, qui n'aura plus que trois clubs maximum en Ligue des Champions la saison prochaine. Autant que la France.
* Entre 1990 et 1999, l'Italie a raflé 13 coupes d'Europe. Trois Ligues des Champions, trois Coupes d'Europe des Vainqueurs de Coupe et autant de Coupes de l'UEFA. En 1990, le Milan (C1), la Sampdoria Gênes (C2) et la Fiorentina (C3) avaient trusté tous les titres.
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