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Mercato - Sans club et sans contrat : Mais à quoi joue Paulo Dybala ?

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 16/07/2022 à 12:54 GMT+2

TRANSFERTS - Libre de tout contrat depuis son départ de la Juventus fin juin, Paulo Dybala reste toujours sans club à la mi-juillet. Une fois proche de rejoindre l'Inter Milan, puis l'autre le Napoli, l'AS Rome ou l'AC Milan, la "Joya" continue d'alimenter les rumeurs de la presse italienne. Mais sa stratégie, ainsi que celle de son entourage, interrogent. Et son cas demeure épineux.

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L'air de rien, Paulo Dybala continue de s'entraîner, chez lui, en compagnie de son staff de confiance. Au total, ils sont quatre à accompagner l'international argentin, tous provenant de Manchester : un préparateur physique, un nutritionniste, un ostéopathe et un physiothérapeute. Ce programme de réathlétisation a même démarré depuis plusieurs semaines durant les vacances du désormais ex-joueur de la Juventus, à Miami. Mais elles sont maintenant terminées. Et maintenant ?
Pour l'instant, ce dernier est revenu vivre à Turin, où il a récupéré la luxueuse villa de Cristiano Ronaldo, laissée libre après le départ du Portugais à l'été 2021. Elle est considérée comme tranquille, secrète, juste au-dessus de l'église dite de la "Grande Madre", en pleine colline, et donc adorée des joueurs. Mais tout comme CR7, Dybala, libre de tout contrat depuis fin juin, va lui aussi (re)faire ses cartons. Reste à savoir pour quelle destination.
Aussi incroyable que cela ne puisse paraître, l'Argentin est en effet toujours sans club à la mi-juillet. Et même s'il affirme l'inverse en coulisses, ce n'était pas vraiment attendu. Pour sa défense, il faut dire que tout semblait bouclé avec l'Inter Milan. Un salaire de 5 millions d'euros plus un de bonus, une clause libératoire et un contrat de trois ans (+ une année en option) : le mariage était déjà considéré comme acté, tant par les acteurs du dossier que les journalistes italiens. Oui mais voilà, l'opportunité de rapatrier Romelu Lukaku s'est présentée au club lombard et a changé tous les plans. Au départ, les Nerazzurri n'y croyaient pas vraiment. Mais face au forcing du Belge, Chelsea a craqué, l'Inter a marché et lui a signé, non sans une importante baisse de salaire. Résultat : Dybala est passé du tiroir "priorité" à celui "opportunités" du bureau de Giuseppe Marotta, l'administrateur délégué milanais, qui a bien connu la "Joya" à la Juventus.

L'Inter doit vendre avant de le faire venir

"Dybala représentait une opportunité, mais il ne faut pas oublier que nous sommes fournis dans le secteur offensif : nous avons un certain nombre de joueurs de poids, que le manager devra gérer au mieux. Mais nous respectons le joueur", a confirmé le dirigeant début juillet. Si les contacts n'ont pas été interrompus avec Jorge Antun, l'agent de Dybala, Fabrizio De Vecchi, un intermédiaire très actif pour lui trouver un club, et Carlos Novel, qui gère ses sponsors, ce dossier est actuellement en stand-by. Pour qu'il ait une chance de se conclure, l'Inter doit se séparer de deux joueurs dans son secteur offensif, à savoir Edin Dzeko, Alexis Sanchez ou encore Joaquin Correa. "Nous sommes au complet devant", rappelait Simone Inzaghi cette semaine, qui a largement milité pour le retour de "Big Rom".
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"Le feeling avec Marotta est toujours présent et l'Inter y croit, mais tout passera par des départs", écrivait La Gazzetta dello Sport mercredi, précisant que le dirigeant milanais est parvenu à "arracher une promesse à son entourage", soit celle "d'être prévenu" en cas de relances d'autres clubs. Et ils sont nombreux. De l'autre côté des Alpes, on parle notamment de l'AS Rome, avec un José Mourinho qui aurait déjà contacté le joueur personnellement en plus du pressing public de Francesco Totti, ou bien le Napoli, qui rêverait de faire venir un Argentin au Stadio Diego Maradona, en souvenir du bon vieux temps. L'AC Milan, de son côté, a été évoqué mais vise plutôt Charles De Ketelaere (Bruges). A l'étranger, plusieurs clubs sont également intéressés (Atlético Madrid, Manchester United...) mais n'ont pas encore réellement bougé.
En attendant, Dybala a fait savoir à ses courtisans qu'il était en grande forme en publiant une photo de lui, jeudi, sur Instagram, après une séance d'entraînement personnelle et avec, en toile de fond, un drapeau argentin.
Avec un autre agent, les choses se seraient passées différemment
Si la séparation entre l'international de l'Albiceleste et la Juve a été officialisée il y a une quinzaine de jours, ce secret de Polichinelle était bien gardé depuis la mi-mars. Quatre mois plus tard, la Vieille Dame est plus active que jamais sur le mercato (Di Maria, Pogba...) et son ancien numéro 10 est au chômage technique. Certes, il ne manque pas d'opportunités et son retour sur les terrains n'est qu'une question de temps. Mais sa stratégie, ainsi que celle de son entourage, posent question. Comment un joueur d'un tel calibre - et à "seulement" 29 ans - peut se retrouver encore sans club à moins d'un mois de la reprise des championnats ?
Pour beaucoup, les prétentions salariales du joueur ont longtemps été trop élevées, surtout pour des clubs italiens qui cherchent désormais à réduire les dépenses. Comme pour s'adapter à une conjoncture qui les a inévitablement frappés de plein fouet. C'est notamment ce qui a poussé Maurizio Arrivabene, l'administrateur délégué de la Juve, à revoir l'accord oral trouvé avec l'agent de Dybala à la fin 2021, estimé à 8 millions d'euros + 2 de bonus. Un montant jugé comme déraisonnable pour un joueur au talent indéniable, mais trop souvent sujet aux blessures et absent dans certains moments décisifs d'une saison, notamment en Ligue des champions.
Paulo Dybala (Genoa-Juventus)
Selon nos confrères transalpins, c'est ainsi que l'entourage du joueur aurait revu à la baisse ses demandes depuis peu. De quoi arranger la Roma, très rigoureuse sur sa masse salariale et qui pourrait proposer jusqu'à 4-5 millions d'euros, et le Napoli, qui devrait pouvoir pousser jusqu'à six. Jorge Antun, son agent, est également attendu au tournant. L'homme de 60 ans, qui gère les intérêts de Dybala, n'était pas vraiment destiné à entrer dans ce monde impitoyable du mercato. Proche du père du joueur, disparu quand ce dernier avait seulement 15 ans, Antun a toujours conseillé de près ou de loin la "Joya".
Entrepreneur de Cordoba, il s'est rapidement spécialisé dans la vente de voitures, avec notamment deux concessions en Argentine. Puis celui qui est surnommé "Er Turco" en raison de ses traits méridionaux a également été agent de joueurs de tennis argentins, avant de devenir officiellement celui de Dybala en 2017 après la rupture avec Pierpaolo Triulzi. "On a encore du mal à comprendre comment il a manqué deux signatures faciles : la première avec la Juve, la deuxième avec l'Inter. Tout était bouclé, et rien n'a été signé. Avec un autre agent, les choses se seraient passées différemment", conclut sans pitié l'un de ses confrères italiens.
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