Ménez gonflé à bloc

Les mots de Laurent Blanc ont "pesé dans son choix". A un an de l'Euro, Jérémy Ménez les a écoutés. Lundi, il a signé un contrat de trois ans avec le PSG. Pour glaner le temps de jeu qu'il n'avait plus à la Roma, où il n'était plus en odeur de sainteté. Pour être vu par le sélectionneur. "Petit", le natif de Longjumeau "venait au Parc des Princes voir jouer Ronaldinho". Alors forcément, il "espère apporter le même plaisir aux supporters". L'international aux cinq capes se sait attendu au tournant. A 24 ans, après trois saisons sur courant alternatif en Italie, il n'a plus de temps à perdre. "J'ai à cœur de bosser, de mouiller le maillot", a-t-il lâché lundi, lors de sa présentation officielle.

Ménez "avait d'autres offres". "Mais je n'ai pas hésité une seconde : ce qui a motivé mon choix, c'est le projet du PSG." Boosté par l'investissement de son nouveau propriétaire qatari, ledit projet est ambitieux. "Le PSG se doit de rivaliser avec les grands d'Europe, insiste Ménez. C'est un renouveau. Ils ont envie de construire une grande équipe, aller loin en Ligue des champions et c'est ce que j'ai envie de faire aussi. On est sur la même longueur d'ondes." Numéro 7 dans le dos, le successeur de Ludovic Giuly "arrive pour occuper le flanc droit". "Mais rien n'est fermé, l'entraîneur fera des choix en fonction de ses besoins."

Pour l'heure, c'est sur ce flanc droit que Blanc l'utilise avec parcimonie chez les Bleus. Dans l'esprit du patron tricolore, Ménez n'est pour l'heure qu'un joker de luxe, capable de coups d'éclat, comme face au Brésil (1-0), en février. Les esprits chagrins y décèlent plutôt un intermittent du spectacle. Un instable notoire, qui n'a pas confirmé toutes les promesses entrevues à Sochaux, de 2004 à 2006. Les mauvaises langues n'ont qu'à bien se tenir. "Je veux montrer ce que je suis capable de faire", prévient Ménez. Voilà pour les paroles. Place aux actes.