Mercato - C'était écrit : l'Arabie Saoudite bloque Benzema, un retour en Europe tué dans l'oeuf

Jordan Henderson a quitté l'Arabie Saoudite et personne ne s'en est vraiment ému. L'Anglais ne s'est jamais adapté à sa nouvelle vie et il est parti aussi vite qu'il est arrivé. Karim Benzema est, lui aussi, mal à l'aise dans son nouveau club. Le Ballon d'Or souffre du manque de compétitivité d'une équipe, Al-Ittihad, et d'un championnat qui colle mal avec le degré d'exigence qui lui a permis de construire une carrière immense. Le Français aurait pu s'en douter avant de mettre un orteil dans le Royaume. Mais aujourd'hui, il broie du noir et veut autre chose. Même à 36 ans, l'homme à l'irréprochable hygiène de vie séduit toujours.

Et Manchester United n'est pas la seule écurie européenne capable de lui offrir un dernier gros contrat. Sauf que Karim Benzema n'est pas Jordan Henderson. Leurs situations ne recouvrent pas les mêmes enjeux et il n'est pas question pour l'Arabie Saoudite de lâcher celui sur lequel elle a tant misé cet été (200 millions d'euros sur deux saisons). L'Equipe nous apprend ce samedi que les patrons du football saoudien ne veulent pas entendre parler d'un départ vers l'Europe.

Une position qui s'explique facilement. Avec Cristiano Ronaldo, Karim Benzema est au premier rang de la vitrine. L'homme aux cinq Ligues des champions incarne l'ambition du Royaume, le libérer c'est afficher sa faiblesse et prendre le risque de mettre un sacré coup de canif au projet gigantesque qui doit faire de l'Arabe Saoudite le pays hôte de la Coupe du monde 2030. Pour s'extirper de la situation, le PIF (fonds d'investissement public qui gère les investissements des quatre plus grands clubs du pays) compte bien mettre son nez dans la situation. La solution envisagée consisterait à exfiltrer Benzema d'Al-Ittihad pour le placer dans l'un des autres gros clubs de la péninsule arabique.

Comme son club n'a pas besoin d'argent, que seul compte l'image dans cette transaction, le Français aura bien du mal à se sortir de son contrat gargantuesque. Il est temps désormais pour le Vieux Continent de se faire une raison.