Transferts I André Onana, symbole des faiblesses de Manchester United, plus que jamais menacé de perdre son poste de n°1 aux buts

"Si mon gardien m’avait fait ça, j’aurais été furieux. Comment Ruben Amorim peut encore avoir confiance en André Onana après cette performance ?". Le coup de gueule lâché par Chris Sutton, l’ancien buteur de Blackburn ou du Celtic Glasgow, au micro de la BBC après la nouvelle humiliation subie par Manchester United mercredi soir traduit fidèlement l’état d’esprit de tout le peuple mancunien envers son gardien titulaire. 

Le pire, c’est qu’Onana n’a pas tout raté lors de la défaite des Red Devils face à Grimsby Town FC, club de 4e division, en Coupe de la Ligue anglaise. Au cours d’une séance de tirs au but aussi interminable que mythique, il a d’ailleurs réalisé un arrêt et mis sa tentative, avant que ce ne soit Bryan Mbeumo, recrue phare du mercato d’été à Old Trafford, qui ne frappe sur la barre. 

Mais l’international camerounais avait à nouveau été auteur d’une grosse bourde un peu plus tôt, manquant totalement sa sortie sur un corner pour laisser son équipe être menée 2-0. "C’est une tentative (de sortie) peu enthousiaste. Normalement, quand le gardien sors, tu t’attends à être éjecté au loin, a ainsi analysé Sutton. Mais là, rien. Je ne sais pas s’il espérait se donner de l’air ce soir, mais ça n’a pas du tout été le cas. Quelle honte pour Manchester", a lâché, lapidaire, celui qui semble penser comme les dirigeants de United.

Car cela fait plusieurs jours que le club s’active pour faire venir un remplaçant à celui qui est pourtant arrivé de l’Inter il y a deux ans, avec énormément d’espoirs. Un vent d’enthousiasme à la hauteur de l’argent dépensé pour le faire venir (50 millions d’euros) et du statut dont bénéficiait alors l’ancien joueur de l’Ajax, finaliste de la Ligue des champions 2022-23 avec l’Inter et considéré comme l’un des trois meilleurs portiers du monde. 

Sauf que, rien n’a fonctionné pour lui en Angleterre, et c'est un euphémisme. Pour sa troisième apparition, en préparation, avec le club aux 20 titres en Premier League, celui passé par les équipes de jeune du Barça avait pris un lob du milieu de terrain du Lensois Florian Sotoca, qui avait déjà occasionné moults moqueries sur les réseaux sociaux. 

Le début d’une longue série pour Onana, au point que, en avril dernier, avant d’affronter l’OL en quart de finale de la Ligue Europa, Nemanja Matic, le milieu de terrain alors chez les Gones, s’était permis de la qualifier de "pire gardien de l’histoire de Manchester United", analyse qu'approuvent 99% des supporters mancuniens. S'étaient ensuivies deux nouvelles erreurs permettant aux Lyonnais de faire match nul à l'aller (2-2), entretenant les espoirs d’une qualification finalement glanée par United (5-4) après un final démentiel, sans que le Camerounais ne se signale non plus par la positive. 

À nouveau fautif sur le seul but de la finale de Ligue Europa face à Tottenham (1-0), Onana a été l’un des grands responsables de la pire saison depuis plus de 40 ans pour les Red Devils, qui ont terminé 15e de Premier League. Blessé aux ischios-jambiers début juillet, il a eu le bonheur de voir son remplaçant, Altay Bayindir, n’être pas mieux inspiré lors de la première journée de championnat face à Arsenal, vainqueur 1 à 0. 

S'il a repris sa place dans le but mancunien depuis, il semblerait toutefois que les dirigeants aient cette fois pris la décision de tourner la page. Le gardien de but du Royal Antwerp, Senne Lammens, est activement courtisé par les Mancuniens pour mettre fin au calvaire d’Onana. Ce dernier pourrait tenter de se relancer à West Ham, où Mads Hermansen a toutefois pris la place de n°1 à Areola depuis son arrivée cet été. Ça ne sera qu’un des nombreux chantiers à réaliser pour Ruben Amorim afin de remettre United sur la voie du succès. Pour Onana, comme pour le club, il est temps que le psychodrame prenne fin.