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Ligue 1 - Le PSG doit être plus fort, mais comment ?

Arthur Merle

Mis à jour 03/01/2024 à 19:11 GMT+1

Paris entame 2024 par le Trophée des champions contre Toulouse, mercredi soir au Parc des Princes. Mais au-delà d'un trophée potentiel, cette finale lance une année qui doit permettre au PSG version Luis Enrique de franchir un palier. Quels sont les axes à améliorer ? Tentative de réponse.

Mbappé, statu quo ? "Il va y avoir une petite musique du côté de Madrid"

"On arrive au 6e mois de travail. Le PSG de Luis Enrique, tu sauras ce qu'il est à la fin de la saison". Présent en conférence de presse mardi, à la veille de lancer son année 2024 par le Trophée des champions contre Toulouse, Luis Enrique a fermement réfuté l'idée d'une saison qui commencerait "vraiment" mercredi. Son équipe est imparfaite, sans aucun doute. Mais elle travaille depuis juillet dernier pour progresser dans un projet de long terme.
"L'équipe évolue bien dans la façon de jouer. On doit s'améliorer, dans la finition, le travail défensif, la construction. Avec le travail on va y arriver", a de son côté prédit Danilo Pereira. Le polyvalent portugais a balayé large, et pour cause : les axes d'amélioration du champion de France, qui a notamment été sérieusement chahuté sur la scène européenne, sont multiples. Sur lesquels faut-il le plus insister pour se donner le droit de rêver ?
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Danilo : "On doit être une vraie équipe"

Une animation offensive à affiner

Attaquons par... l'attaque, où un constat s'impose, ou, du moins, une question se pose. A part la position très marquée d'Ousmane Dembélé, quelle évidence ressort de l'animation offensive du PSG ? L'ailier tricolore colle la ligne de touche à droite, est au départ de bon nombre d'occasions, crée de l'incertitude. Ses statistiques sont très légères, mais son rôle est clair.
L'observation est inverse pour Kylian Mbappé. L'attaquant des Bleus marque, beaucoup. Mais son utilisation pose encore régulièrement question. Faut-il le positionner à gauche ? En pointe ? L'objectif est d'exploiter au mieux son penchant pour le côté gauche, sans dégarnir l'axe. De trouver le meilleur équilibre global en prenant en compte ses manquements dans le repli défensif, aussi. Cet équilibre est ainsi meilleur avec un Bradley Barcola qui évolue presque comme un piston lorsqu'il est titulaire côté gauche. Mais Mbappé n'exprime pas le meilleur de son potentiel lorsqu'il est cantonné à l'axe.
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Mbappé avant-centre : une vraie option ?

D'ailleurs, s'il marque beaucoup, l'attaquant tricolore le doit plus à son incroyable efficacité qu'au nombre d'occasions qu'il se crée. L'ancien Monégasque n'arrive qu'en huitième position au classement des "expected goals" parmi les joueurs des cinq grands championnats européens, selon les chiffres d'Opta (0,69 "but attendu" par match, pour 0,88 but marqué). Robert Lewandowski, en petite forme dans une équipe irrégulière, fait mieux. Voilà qui illustre ce que l'on ressent souvent du du stade ou à l'écran : les longues et nombreuses possessions parisiennes sont souvent trop stériles. Le PSG fait ainsi partie des équipes de Ligue 1 qui remontent le plus lentement le ballon en phase de possession (1,64 mètre par seconde contre 2,08 pour Metz, par exemple).
Certaines réponses viendront peut-être de performances individuelles en hausse dans ce secteur. Car les questions ne seraient pas aussi nombreuses si Randal Kolo Muani ou Gonçalo Ramos s'étaient imposés comme des solutions très fiables en pointe, ou encore si Marco Asensio ne s'était pas blessé.

Le choix des hommes

Un cran plus bas, Fabian Ruiz s'est lui aussi blessé et Paris cherche activement à se renforcer au milieu de terrain. Le jeune Gabriel Moscardo était attendu mais une blessure au pied a retardé son arrivée. Alors que Lee Kang-in est encore irrégulier, que le niveau de Manuel Ugarte a drastiquement chuté ces derniers mois, Paris a besoin de profondeur... mais aussi de qualité dans l'entrejeu. Autrement dit, il ne devra pas se tromper sur le(s) profil(s) ciblé(s) lors d'un mercato d'hiver ou les "panic buy" sont réguliers. Le nom de Kalvin Philipps, qui circule, ressemble typiquement à une fausse bonne idée.
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Beraldo est arrivé : images de l'entraînement du PSG

Mais le choix des hommes concerne avant tout l'effectif déjà en place, et en particulier la défense. Un duel à distance est ainsi à surveiller de près : celui entre Milan Skriniar et Danilo Pereira. Le premier compte 19 titularisations toutes compétitions confondues, le second 10. Le Slovaque mérite-t-il vraiment de jouer presque deux fois plus que le Portugais (1944 minutes contre 922) ?
Le doute est plus que permis tant l'ancien de l'Inter est loin de faire honneur au statut qu'il s'était forgé de l'autre côté des Alpes. Danilo, lui, fait du Danilo, avec la régularité et la fiabilité qu'on lui connaît, tout en étant l'un des garants du PSG en termes d'état d'esprit. Un autre enjeu de taille de cette seconde partie de saison.

Dans les têtes, poursuivre le travail

La suffisance et les faillites psychologiques - individuelles comme collectives - continuent par séquences de pénaliser un PSG qui a toutefois progressé à ce niveau-là. Reste à poursuivre le travail. Cela commence par ne pas prendre par-dessus la jambe le match de mercredi. "Après les fêtes c'est toujours difficile, mais on est au PSG, un très grand club. Cette compétition, on la joue pour la gagner. Il y a beaucoup d'ambition", a prévenu Danilo mardi.
"J'adorerais pouvoir jouer un trophée chaque semaine. La motivation pour une finale est supérieure que pour les matches de championnat. Ça nous stimule. Une finale est la scène parfaite pour voir de quel bois est fait ton équipe", a poursuivi Luis Enrique. C'est toute la question de cette seconde partie de saison.
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