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UEFA : Les chantiers d'Aleksander Ceferin

ParAFP

Mis à jour 07/02/2019 à 18:00 GMT+1

UEFA - Elu sans opposition pour un nouveau mandat à la présidence de l'UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, 51 ans, va devoir mener plusieurs chantiers visant à garantir l'équilibre compétitif entre clubs, ce qui passe d'abord par une poursuite des discussions tendues avec la FIFA.

Aleksander Ceferin

Crédit: Getty Images

Réélu ce jeudi à la présidence de l'UEFA pour un mandat de quatre ans, le Slovène Aleksander Ceferin (51 ans) fait face à plusieurs chantiers. L’un d’entre eux ? Le Mondial des clubs, pomme de discorde. "Je ne peux pas accepter que des personnes aveuglées par la recherche du profit puissent envisager de vendre l'âme de certaines compétitions à de nébuleux fonds privés." La saillie de Ceferin, datant de mai dernier, visait Gianni Infantino et ses projets de Coupe du monde des clubs (CMC) élargie de 7 à 24 clubs et de Ligue mondiale des nations.
Ceferin craint que les projets du président de la FIFA ne dévalorisent à la fois la lucrative Ligue des champions et la Ligue des nations juste lancée. Depuis lors, des discussions sont menées au sein d'un groupe de travail de la FIFA, où toutes les confédérations sont représentées. Et Infantino semble avoir mis de côté sa Ligue mondiale des nations. Une prochaine réunion du groupe de travail est prévue le 21 février à Rio et Infantino veut faire adopter sa Coupe du monde des clubs en mars lors d'une réunion du Conseil à Miami, pour une première édition dès 2021.
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Aleksander Ceferin

Crédit: Getty Images

"Si quelque chose de différent doit se faire, on veut un vrai processus de consultation. Mais je suis un peu plus optimiste, je ne sais pas pourquoi. J'ai un bon feeling. Ce n'est pas une guerre mais c'est un problème et ça prend de l'énergie à tout le monde. Alors essayons de discuter", a proposé jeudi Ceferin.
Depuis le début, le dirigeant slovène exige une meilleure répartition des revenus de cette CMC en direction des clubs et que les critères de qualification soient purement sportifs. Les deux parties doivent aussi s'entendre sur une refonte du calendrier international actuel où il n'y a pas de place pour cette nouvelle compétition.

Coupes d'Europe, l'après-2024

Ceferin a hérité de mesures qu'il a dû mettre en application, notamment une qualification en Ligue des champions garantie pour les quatre premiers des quatre grands championnats (Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie). Un cadeau empoisonné né de la période de transition après la suspension de Platini et avant la nomination du Slovène.
Le format et le calendrier sont figés jusqu'en 2024 et Ceferin devra se pencher sur l'après. A mettre à son actif, la réactivation d'une troisième compétition européenne de clubs, qui verra le jour à partir de la saison 2021-2022.
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Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA, tenant le prestigieux trophée de la Ligue des champions.

Crédit: Getty Images

Elle a été lancée sous la pression des petites nations, notamment d'Europe du Nord, et Ceferin devra faire la preuve de son intérêt sportif et économique. "Nous travaillons main dans la main avec l'ECA pour les compétitions de clubs de l'avenir et pour qu'elles restent ouvertes. Les clubs des 55 fédérations auront l'opportunité de participer et le processus de qualification restera basé sur le mérite sportif", a-t-il promis jeudi.

La crédibilité du fair-play financier

Héritage de la présidence Platini, le fair-play financier vise à maintenir l'équilibre compétitif entre clubs, en les contraignant à ne pas dépenser plus qu'ils ne gagnent, au risque d'être sanctionnés financièrement, voire d'être privés de Coupe d'Europe.
Mais les Football Leaks ont remis en question l'efficacité du mécanisme, en assurant que certains clubs comme Manchester City ou le Paris-SG (ce que le PSG a nié) ont tenté de s'affranchir des règles. L'un des défis de Ceferin sera de maintenir voire renforcer la crédibilité du système.
"Est-ce que Manchester City et le PSG sont trop gros pour être sanctionnés ? Ma réponse est non. Mais cela ne les concerne pas seulement eux. N'importe quel club qui viole les règles sera sanctionné. Pas par moi, mais par les instances indépendantes", a répété le patron de l'UEFA en conférence de presse.
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Football leaks

Crédit: Getty Images

Le "salary cap"

Autre piste avancée en 2017 par Ceferin pour maintenir l'équilibre entre clubs, le "salary cap" (plafond salarial). Mais "aura-t-il les moyens de l'imposer aux grands clubs ?", s'interroge un observateur.
Déjà, certaines voix se sont élevées pour estimer que cette mesure pourrait être contraire au droit européen. "On travaille toujours sur l'équilibre compétitif. C'est important, mais c'est aussi compliqué", a déclaré Ceferin de façon générale jeudi.
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