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Maradona joue sa tête

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ParEurosport

Publié 08/09/2009 à 13:00 GMT+2

Diego Maradona joue sa tête lors du déplacement périlleux de l'Argentine au Paraguay mercredi, en match de qualification pour la Coupe du monde 2010. Le sélectionneur argentin est sous les feux des critiques depuis le revers concédé face au Brésil (1-3) samedi. Il n'a plus le droit à l'erreur.

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Crédit: Eurosport

Tout les opposait sur un terrain, mais Diego Maradona a un point commun avec Raymond Domenech en tant que sélectionneur: les deux pourraient être démis de leur fonction mercredi soir. Pendant que le Français tentera de guider la France vers la victoire en Serbie, l'Argentin aura le même challenge à relever au Paraguay. Mais la pression est peut-être encore plus forte sur les épaules d'El Pibe de Oro. Le revers à domicile face au Brésil (1-3) samedi a été très mal perçu en Argentine, où la majorité de la population veut sa tête. Selon plusieurs sondages effectués par des médias argentins, ils seraient 70% à voir d'un bon oeil son départ en cas de revers à Asunción.
Difficile à croire, tant Maradona a toujours été intouchable dans son pays. Mais le légendaire meneur de l'Albiceleste n'échappe pas à la réalité sportive actuelle. Quatrième du classement, l'Argentine n'a plus le droit à l'erreur dans la zone Amsud. Une défaite au Paraguay, conjuguée à une victoire de la Colombie en Uruguay et à un succès de l'Equateur en Bolivie, reléguerait le double champion du monde argentin (1978, 1986) à la sixième place du classement après 16 journées. Mais l'enjeu sera aussi de taille pour les Paraguayens. Battre les Argentins permettrait en effet à l'équipe guarani, deuxième avec cinq points d'avance sur son adversaire du soir, de valider son billet pour l'Afrique du Sud dès mercredi soir. La pression sera énorme sur les épaules des hommes de Diego Maradona. Et encore davantage sur celles d'un sélectionneur décrié depuis la débâcle brésilienne.
"Il est urgent qu'il fasse ses valises"
L'ancienne idole de Naples n'avait pourtant pas fui ses responsabilités. "Le Brésil a été réaliste. Notre marquage a été très mauvais sur les ballons aériens, mais nous avons pris des risques pour essayer d'obtenir un résultat. Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs. Je suis le seul et unique responsable de cette défaite", avait-il lâché sans détour au terme de la rencontre, sans pour autant tomber dans le négativisme absolu. "Perdre contre le Brésil fait toujours mal, mais il ne faut pas baisser les bras. Nous devons continuer à travailler et aller au Paraguay pour aller chercher les trois points." Mais cela n'a pas empêché les médias argentins de tomber sur leur sélectionneur à bras raccourcis. "La Seleccion" n'est pas une équipe", avait titré Clarin, l'un des quotidiens les plus importants du pays au lendemain du match face au Brésil. Jose Sanfilippo, l'ancien buteur de Boca, était même allé encore plus loin. "Maradona ne sait pas comment s'y prendre. Il doit rapidement s'en aller pour laisser sa place à Bianchi. Il est urgent qu'il fasse ses valises. Cette rencontre a été un désastre", avait-il balancé.
Le mythique Diego Maradona jouera donc sa tête à Asunción. El Pibe a plus que jamais besoin d'une réaction d'orgueil de son équipe, qui devrait afficher un visage bien différent de celle alignée face au Brésil. Malheureusement pour lui, il ne pourra pas aligner Carlos Tevez, d'ores et déjà forfait en raison d'une blessure au genou. Sergio Agüero, Diego Milito et Martin Palermo sont en concurrence pour le remplacer et épauler un Lionel Messi dont le rendement en équipe d'Argentine n'a pas grand chose à voir avec les miracles qu'il réalise à Barcelone. Mais la défense reste le souci majeur du sélectionneur argentin. Avec 13 buts concédés en 5 matches, elle affiche un rendement catastrophique à l'image de la prestation désastreuse de la charnière Dominguez-Otamendi face aux Brésiliens. Beaucoup de questions auxquelles Maradona devra trouver des réponses dès mercredi, car il lui faudra ramener trois points du Paraguay. Sans quoi sa carrière de sélectionneur, démarrée en octobre 2008, pourrait se révéler bien éphémère.
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