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Franck Ribéry, son Ballon d'Or serait "made in Bayern"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/09/2013 à 13:25 GMT+2

Franck Ribéry a-t-il besoin de l’équipe de France pour décrocher le Ballon d’Or 2013 ? Briller avec les Bleus ne le désavantagerait pas. Mais, année impaire oblige, c’est loin d’être indispensable.

Saison 2012/2013: Franck Ribery, France

Crédit: Eurosport

Dans cinq mois, Franck Ribéry deviendra peut-être le cinquième joueur français sacré Ballon d’Or après Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983, 1984, 1985), Jean-Pierre Papin (1991) et Zinédine Zidane (1998). Il y a encore quelques années, on vous aurait bien dit de parier vos économies sur la tête du joueur du Bayern Munich, vainqueur de la plus prestigieuse des compétitions mises en jeu en 2013, la Ligue des champions, et de quelques autres babioles non-négligeables (Bundesliga, Coupe d’Allemagne, Supercoupe d’Europe).
Mais depuis 2010, le mode de scrutin a évolué et une partie des électeurs oublie souvent que meilleur joueur du monde et footballeur de l’année sont deux choses différentes. Et pas forcément compatibles. Ce fut le cas avec Lionel Messi en 2010. L’Argentin était passé complètement à côté de la Coupe du monde mais avait tout de même été récompensé, aux dépens de Wesley Sneijder (1er chez les journalistes) ou Andres Iniesta, dont le but en finale du Mondial lui aurait valu la récompense suprême quatre ans auparavant. L’Espagnol avait fait le job avec la sélection. Mais les exploits répétés de Lionel Messi avec le FC Barcelone l’avaient privé de la récompense individuelle suprême.
Au moins, Franck Ribéry sait à quoi s'en tenir. Le Ballon d’Or peut encore lui échapper au profit de l’un des deux ogres que sont Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo, devenus avec le temps et par la force des choses des candidats naturels. Néanmoins, en réalisant quelques prestations de qualité sous le maillot bleu, le Français donnerait encore plus d’épaisseur à sa candidature. D'autres Tricolores ont profité de l’équipe de France pour s’offrir un beau ballon en or :
  • Raymond Kopa, premier Bleu récompensé en 1958, le fut grâce à ses victoires avec le Real en C1 et en Liga. Mais aussi grâce au premier coup d’éclat des Bleus en Coupe du monde (3e place).
  • Sur ses trois Ballons d’Or, Michel Platini en doit au moins un en majorité à l’équipe de France. 1984, l’Euro, son chef d’œuvre et ses 9 buts avaient pesé lourd dans la balance.
  • Jean-Pierre Papin, en 1991, n’avait pas été désavantagé par ses prestations avec l’équipe de France. Loin de là. Ses exploits à répétition (7 buts) et le grand chelem des Bleus en qualif’ avaient aidé JPP dans sa quête. Presque autant que son parcours avec l’OM.
  • Pour Zinédine Zidane, pas besoin de faire un dessin. Une Coupe du monde morne. Mais deux coups de tête victorieux en finale. Point barre.
Dans l’histoire globale du Ballon d’Or, d’autres ont décroché le Graal grâce à leurs prestations en équipe nationale. Sans dresser de liste exhaustive, on peut néanmoins citer Masopust (1962), Muller (1970), Rossi (1982), van Basten (1988), Matthaus (1990), Stoichkov (1994), Sammer (1996), Ronaldo (2002) ou Cannavaro (2006). Tous avaient brillé en Coupe du monde ou en Championnat d’Europe. Conclusion : l’équipe nationale, ça compte. Surtout les années paires. En 2013, ça peut aider. Mais pas autant qu’on l’imagine.
Franck Ribéry ne s'en plaindra pas forcément. Comme JPP en 1991, il n’a rien eu à se mettre sous la dent cet été. Et sera très loin du bilan qualitatif de l’ancien capitaine des Bleus le 31 décembre prochain. Même si le Bavarois termine en boulet de canon avec la sélection, il est très peu probable qu’il se hisse au niveau de Papin. L'hiver prochain, cela ne l’empêchera peut-être pas d’exposer le même trophée sur sa cheminée. Grâce au rouge du Bayern plus qu'au bleu de France.
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