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L'Ukraine adversaire de la France en barrages du Mondial 2014 : l'équipe qui était déjà éliminée

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/11/2013 à 21:00 GMT+1

L’Ukraine est une équipe qui a changé de cap en cours de qualification, à un moment où elle se croyait éliminée. Mais voilà : avec Mykhaylo Fomenko, l’amalgame se fait à vitesse grand V.

Ukraine, 2013

Crédit: Panoramic

Ce sera donc l’Ukraine… Il n’y avait pas besoin de faire preuve d’autant de mesquinerie en pleurnichant sur le classement FIFA : la France retrouvera l’adversaire que la plupart des commentateurs lui souhaitaient. Une sélection battue chez elle à l’Euro 2012 (0-2) et sur laquelle Marvin Martin avait dansé un an plus tôt (1-4). Vue comme ça, elle ne peut pas être bien dangereuse sur la route du Brésil.
Sauf qu’en football, 2012, c’est déjà très loin, pour les Bleus comme pour l’Ukraine. Après l’Euro, les Ukrainiens ont connu quelques turbulences et un début de qualifications compliqué. Après un nul en Angleterre (1-1), Oleg Blokhine a rejoint le banc du Dynamo Kiev, qu’il pourrait bientôt devoir quitter. L’intérim d’Andriy Bal s’est avéré catastrophique avec un nul en Moldavie (0-0) et une défaite à domicile contre le Monténégro (0-1).
La fédération a alors demandé au vieux Mykhaylo Fomenko de présider un comité chargé de trouver un nouveau sélectionneur. Sauf que ni Reknapp, happé par QPR, ni Shevchenko, qui ne se sentait pas prêt, n’ont répondu de façon affirmative. Quant à Eriksson, il était trop cher. On a donc fini par demander à Fomenko, qui n’avait plus entraîné depuis plusieurs saisons et dont la carrière d’entraîneur n’a jamais été à la hauteur du solide défenseur qu’il fut dans le Dynamo Kiev de Lobanovskiy, de prendre la sélection, en considérant que comme l’Ukraine était larguée dans son groupe. Il assurerait l’intérim avant peut-être de relancer Sheva en 2014. Sauf que Fomenko a fait de l’excellent boulot, à commencer par le match charnière en Pologne, remporté 1-3. Ont suivi quatre autres victoires, dont deux amusements contre Saint Marin (9-0 et 8-0) et un nul contre l’Angleterre à nouveau (0-0).

L'excellent travail de Mykhaylo Fomenko, l'intérimaire qui a duré

Si Fomenko a effectué quelques changements par rapport à ses prédécesseurs, notamment les latéraux Fedetskiy et Shevshuk, c’est surtout l’état d’esprit qui a changé, plus conquérant et cohérent entre les jeunes et les anciens.
Sue le terrain, Fomenko oscille entre un 4-3-2-1 et un 4-2-3-1 avec des joueurs qui, en dehors du capitaine Tymoshuk, évoluent tous dans le championnat national, que ce soit au Shakhtar, au Dynamo Kiev, mais aussi dans les deux clubs qui montent, le Dnipro, et le Metalist, actuel leader du championnat.
Derrière : la tour de contrôle Kacheridi (1,98m), très dangereux sur coup de pied arrêté est aligné soit avec Rakitskiy soit avec Kusher, tous les deux habitués du haut niveau avec le Shakhtar.
Très probablement, les Ukrainiens devront se passer des services du jeune et fin Garmash, blessé au genou depuis le début de la saison. Le milieu de terrain se compose donc de l’inusable Tymoshuk (34 ans), mais aussi de Rotan (31 ans), capitaine de Dnipro, excellent passeur. Si l’équipe joue à trois au milieu, Fomenko aligne alors soit le naturalisé brésilien du Metalist Edmar (33 ans) ou bien le joueur du Shakhtar Stepanenko. Un milieu de terrain qui fait parler l’expérience et la vision à défaut de vitesse.

Konoplyanka et Yarmolenko, les poisons

La vitesse, c’est l’affaire des joueurs offensifs. S’ils sont trois, les deux côtés sont occupés par les deux petites merveilles du cru, Yarmolenko, que l’on connait déjà, et Konoplyanka, joueur de Dnipro qui ne le restera probablement pas longtemps. Ceux qui regardent la Ligue Europa pourront jeter un œil aux matches de Dnipro, ça vaut largement les rencontres de Bordeaux ou Lyon.
Les deux sont d’excellents dribbleurs et vont très vite, et on a hâte de voir le meilleur latéral gauche du monde (sic) défendre contre Yarmolenko. Enfin, le poste axial alterne entre le très prometteur Zozulya, de Dnipro, pas très grand, peu en réussite avec la sélection mais bagarreur et généreux, et Marko Devic, qui marche sur l’eau avec le Metalist (13 buts en 13 matchs) et dispute la meilleure saison de sa vie.
Enfin, si Fomenko décide de jouer avec un atout offensif supplémentaire, c’est l’expérimenté du Dynamo Oleg Gusev qui viendra s’insérer avec la paire "Yarmolenkonoplyanka".
Cela fait un groupe resserré de 14 à 15 joueurs sur lesquels Fomenko se repose. Un groupe mixte avec de vieux routiers et une nouvelle génération. Les deux ont eu du mal à se comprendre au début, mais semble désormais sur la bonne voie. A charge aux Bleus d’éteindre les ambitions nouvelles d’une nation qui se voyait déjà éliminée il y a un an.
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