GP de Russie : Hamilton (Mercedes) gagne devant Rosberg, Mercedes sacrée chez les constructeurs

On ne retiendra pas le spectacle offert par le premier Grand Prix de Russie de l'histoire du Championnat du monde de Formule 1, dimanche, pour la simple raison qu'il n'y en a pas eu. Pirelli avait fait un choix de pneus trop conservateur - des "medium" et des "tendre" - et le tracé voulu dans le parc olympique de Sotchi avait du rythme mais pas assez de caractère – des virages à angles droits ou à rayons constants, pas assez de rectilignes - pour livrer des parties de pilotage et des bagarres en peloton.

Une fois Nico Rosberg (Mercedes) fourvoyé au départ devant lui, au freinage du virage n°1 - une erreur magistrale - et repassé derrière sur conseil de son équipe avant d'obliquer vers son stand pour changer ses pneus trop abimés, son coéquipier Lewis Hamilton a filé vers un succès certain, sans le moindre suspense. Rejeté en fond du paquet, l'Allemand a entamé une belle remontée qui a montré une fois de plus l'écart séparant les W05 des autres machines cette saison. Pour preuve, Rosberg a fait 52 des 53 tours de courses avec des "medium" et n'a pas eu de mal à passer tout le monde en revue ; excepté Hamilton.

Chez Williams et chez Mclaren, on était persuadé que les gommes de Nico Rosberg s'écrouleraient en performance. Il n'en fut rien et Valtteri Bottas et Jenson Button en ont été pour leurs frais. Le Finlandais, troisième, a livré un baroud d'honneur à la recherche d'un record du tour que le germanique lui a dénié dans l'ultime rotation. le Britannique a fini quatrième, devant son collègue de travail, Kevin Magnussen.

Les deux principales conséquences de cette 16e manche du Mondial est l'écart grandissant à l'avantage de Lewis Hamilton en tête du Mondial Pilotes sur Rosberg - 17 points à présent - et la couronne Constructeurs acquise par Mercedes. La firme à l'Etoile avait dominé les saisons 1954 et 1955 mais à cette époque, le Championnat du monde Constructeurs n'existait pas.