GP d'Abou Dabi 2013 - Bonus malus : Vettel régale, Webber en mode loser, Räikkönen sur sa faim

Le départ une fois de plus raté de Mark Webber (Red Bull), sur qui on comptait pour stopper son serial winner de coéquipier. La poisse qui touche trop souvent l'Australien ne peut pas être invoquée. Le pilote de la Red Bull partait pour la 13e fois en pole position. Il n'a réussi à en convertir que quatre en victoire dans sa carrière.

Felipe Massa (Ferrari). Encore ! Pour sa manœuvre de renard sur Lewis Hamilton (Mercedes), qui était en bagarre avec Adrian Sutil (Force India). Opportunisme lumineux.

Esteban Gutiérrez (Sauber). Il n'a fait que bétonner devant Lewis Hamilton (Mercedes). Toujours aussi laid à voir.

Les donuts de Sebastian Vettel (Red Bull), forcément. L'Allemand trop lisse fait (enfin) un peu preuve de caractère en titillant l'autorité suprême. Il a fêté son septuplé en toupie en précisant bien à la radio qu'il allait cette fois ramener la voiture au garage. La FIA lui avait reproché cet oubli en Inde, et n'a cette fois n'a pas bronché. Bien joué Vettel !

Pour Nico Hülkenberg. Cinquième sur la grille, quatorzième à l'arrivée. "Je ne suis pas sûr de ce qu'il s'est passé aujourd'hui", a déploré le pilote Sauber. "J'ai été à l'aise dans la voiture tout le week-end, mais dès le premier tour j'ai galéré. Tout l'équilibre et la confiance dont je bénéficiais jusque-là avaient disparu, et je ne sais pas pourquoi. J'ai eu un énorme sous-virage dans les deux premiers relais. Je ne pouvais pas faire tourner la voiture. Puis, ma sortie de pit stop dangereuse, lors de mon second arrêt, m'a occasionné un drive through et coûté cher."

La sixième place de Paul di Resta (Force India). Le Britannique, en perdition du Grand Prix de Hongrie au Grand Prix de Corée (cinq abandons consécutifs) et pas franchement formidable au Japon, se reprend bien. Il a été le seul a véritablement fructifier sa stratégie à un arrêt (ndlr : sur le même plan, son coéquipier Sutil a fini 10e), terminant devant Lewis Hamilton (Mercedes) et Felipe Massa (Ferrari). "J'avais dit samedi que j'avais réglé ma voiture pour la course", a-t-il rappelé. "Par moments il a fallu être rapide et par moments temporiser et gérer les pneus. En fin de course, je n'ai pas pu résister à Fernando, qui était en 'tendre' bien plus frais, mais j'ai contenu Lewis, qui était en 'medium' en soignant mes sorties de l'épingle et de la chicane débouchant sur la longue ligne droite".

Kimi Räikkönen (Lotus) est rarement contraint à l'abandon. Celui qu'il a concédé sur le circuit de la marina de Yas est son premier au premier tour depuis le Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique 2006.

Sebastian Vettel (Red Bull) : "Je sais que quand on parle du moindre record, Michael [Schumacher] est dans le coup, mais je ne sais pas quoi dire, je suis bouleversé. Les gens voient sept courses mais ils ne se rendent pas compte à quel point c'est difficile de gagner chacune d'entre elles. Cette série est exceptionnelle."