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Grand Prix d'Abu Dhabi | Deux ans après la terrible finale, Lewis Hamilton (Mercedes) toujours sevré de victoire

Stéphane Vrignaud

Publié 23/11/2023 à 00:12 GMT+1

La carrière de Lewis Hamilton a pris un mauvais tournant à Abu Dhabi fin 2021, avec l'Irréparable perte du titre mondial face à Max Verstappen (Red Bull). Pire, le Britannique n'a même pas retrouvé le chemin de la victoire au volant de Mercedes ratées. Il n'a que peu de chance d'y parvenir ce week-end et ses intérêts personnels passeront après ceux de son équipe, qui espère finir vice-championne.

4 points d’écart, Mercedes vs Ferrari : une 2e place au championnat qui vaut cher

"Ce n'est toujours pas une voiture capable de gagner le championnat. Je ne pense même pas qu'elle soit en mesure de remporter une victoire. C'est là-dessus que nous allons devoir travailler l'an prochain." Au micro de Sky Sports, Lewis Hamilton a une nouvelle fois affiché son pessimisme à Las Vegas et "Sin City" ne l'a pas contredit. Recalé en Q2 (11e), le septuple champion du monde a fait de la figuration en course le samedi soir (7e).
Bonne nouvelle : il n'a plus qu'une épreuve à supporter au volant de cette "chose" comme il l'a nommée, pour tourner la page d'une nouvelle saison qui va, sauf miracle, consommer son déclassement en Formule 1, ce week-end à Abu Dhabi. Parce que la troisième place au championnat n'est pas ce qui le fait avancer à 38 ans. Sans parler que ce podium va l'obliger à assister au gala de remise des prix de la FIA, organisé le 8 décembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Une étape exotique sûrement pas cochée de bon cœur sur son agenda de stakhanoviste, après 22 Grands Prix et un hiver marqué par un retour aux affaires dès le 21 février à Sakhir, en préambule des premiers essais du Grand Prix de Bahreïn, manche d'ouverture 2024, fixés le… 29 février.
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"Pas une voiture pour gagner le titre"

Taraudé aujourd'hui par tout un tas de questions sur le rôle qu'il pourra bien jouer, il saura alors. "Quand j'ai piloté la voiture en février (2023), j'ai immédiatement compris que ce n'était pas une voiture pour gagner le titre, se souvient-il. Elle avait l'air identique à celle de l'année précédente, c'était vraiment un motif de préoccupation."
Mais avant cela, il aura une dernière mission à accomplir, conjointement avec George Russell : conserver les quatre points d'avance de Mercedes sur Ferrari pour accrocher la deuxième place au Championnat du monde des constructeurs 2023 . Loin, certes, des années fastueuses mais toujours une marche plus haute qu'en 2022. "Nous allons nous battre pour essayer de rester devant Ferrari et le fait que nous courrons pour la deuxième place au championnat est incroyable étant donné d'où nous sommes partis", a ajouté le vétéran britannique, dans le Nevada.
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" P2, P3… Ça ne me rend pas particulièrement heureux"

Pour la firme à l'Étoile, postée quatre points devant la Scuderia, ce serait un minimum syndical, une preuve de solidité à défaut de qualité. Une récompense à l'usure face à Ferrari, la seule équipe victorieuse en hors de Red Bull. Mais pour "King Lewis", ça ne changerait pas grand-chose. Au stade de sa carrière, c'est tout ou rien. Il n'est plus question de lot de consolation, seulement de ce huitième titre qui l'obsède depuis le 12 décembre 2021, comme son patron Toto Wolff.
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"Le directeur de course Michael Masi a envoyé Hamilton à l'abattoir"

Ce dernier n'a d'ailleurs toujours pas digéré l'échec et pu s'empêcher de tacler Michael Masi à l'approche du duel honorifique. "Nous sommes à peu près à égalité en termes de points. Avec un vrai directeur de course (ndlr : Niels Wittich depuis 2022), ça devrait donc aller. Pour être honnête, deuxième serait bien pour finir la saison, mais P2, P3… Ça ne me rend pas particulièrement heureux."
Lewis Hamilton est sur la même longueur d'onde que son patron et il va faire son job une dernière fois. Avec l'espoir de réaliser bientôt le même pas de géant que lors de l'hiver 2013/2014, quand Mercedes était passée de la classe des "challengers" à celles des intouchables. Du moins retrouver ce cercle des vainqueurs qui le fuit depuis le Grand Prix d'Arabie saoudite 2021. Parce que deux ans (au 5 décembre) sans victoire, c'est une éternité à l'échelle du détenteur - avec Michael Schumacher - du record d'années consécutives (15) avec au moins une victoire au compteur.

La W15 d'Allison très attendue

Preuve qu'il n'est pas sûr d'y parvenir en 2024, il s'est donné jusqu'en 2025 remonter la pente. Même si Toto Wolff le voit encore cinq ans au volant. Avec quels arguments ? C'est toute la question. Le patron a remercié Mike Elliott, jugé responsable et coupable des laborieuses W13 et W14, et James Allison, père des Flèches d'argent de 2017 à 2021, a repris le bureau d'études en main. "Nous sommes plutôt confiants de savoir dans quelle direction aller pour la prochaine saison", assurait le directeur technique anglais à la mi-octobre, à Austin. La W14 révisée est depuis passée du meilleur à Mexico (2e avec Hamilton) au "pire Grand Prix en treize ans", dixit un Toto Wolff très énervé, à Sao Paulo.
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De quoi effectivement faire encore douter Lewis Hamilton de pouvoir ajouter un dernier chapitre glorieux à son histoire avant la retraite. Michael Schumacher, Sebastian Vettel et Jenson Button ont poursuivi ce rêve sans l'atteindre, alors que Fernando Alonso tente depuis dix ans de redevenir un vainqueur. Pour l'heure, Graham Hill reste le seul pilote sevré de victoire deux saisons de suite avant de redevenir champion du monde (1962, 1968). C'est au moins la preuve que Lewis Hamilton peut le faire.
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