McLaren veut faire le show

McLaren ne désarme pas. A Bahreïn, Woking n'a jamais pu se mêler à la lutte pour la pole position et la victoire, restreinte à Red Bull et Ferrari. L'écurie britannique espère qu'il en sera autrement en Australie, ce week-end, pour la deuxième des dix-neuf manches du championnat du monde. "J'ai fait une super course à Bahreïn : malgré une perte de temps lors du premier relais, j'ai attaqué comme un malade toute la course et je suis ravi d'y avoir collecté de gros points", rappelle Lewis Hamilton, doublé dans le premier tour par Nico Rosberg (Mercedes) avant de récupérer sa 4e place après son pit stop. Il avait ensuite passé Sebastian Vettel (Red Bull), en proie à des ennuis d'allumage sur son V8 Renault, pour monter sur le podium et ramener 15 points.

"J'ai hâte d'être à Melbourne. J'aime le circuit, je pense que nous y serons performants et je ne pense pas que nous aurons les mêmes problèmes qui nous ont ralenti à Bahreïn", ajoute le vainqueur du Grand Prix d'Australie 2008, qui fait là une allusion au souci hydraulique qui l'avait empêché de passer un train de pneus tendres en fin d'essais libres 3 à Bahreïn. Entre autres puisqu'il avait constaté dès le vendredi un manque d'appui sur sa MP4-25.

De son côté, Jenson Button compte passer un cap après une première un peu difficile avec McLaren, entre sous-virage excessif le vendredi, difficulté à négocier la bosse du virage 6, une qualification ratée (8e) et une gestion trop prudente des pneus tendres dans le premier relais. "Je pense que nous nous rendons au circuit de l'Albert Park plus confiant en notre vitesse globale. C'est plutôt un contraste avec Bahreïn : pas de sections étroites à basse vitesse et plein de virages rapides. Je pense que la configuration de la piste peut convenir à notre package. Nous avons tiré des leçons très utiles à propos de la MP4-25 dans la course d'ouverture et tout le team est prêt à les mettre en pratique ce week-end", ajoute le champion du monde, qui se souvient de sa victoire de 2009 avec Brawn comme d'un "conte de fée".

McLaren ne doute pas de pouvoir faire mieux, et Martin Whitmarsh participe à ce discours. "Il n'y a que quinze jours entre Bahreïn et l'Australie soit un temps minimal pour apporter des développements de la MP4-25 mais nous aurons une somme de petites pièces nouvelles sur la voiture", signale le président du team McLaren. "Nous nous sommes penchés sur notre début de saison et nous le jugeons très encourageant. Notre vitesse à Bahreïn était respectable : nous avons eu la voiture la plus rapide en seconde partie de course et je pense que nous avons maintenant une idée claire de la façon de régler la voiture sur tout un week-end de grand prix. Bien sûr, nous savons que la concurrence sera sévère et nous nous attendons à une bagarre fantastique. Les organisateurs ont en fait une épreuve fantastique et je l'attends toujours avec un grand enthousiasme. J'espère que ce sera un grand spectacle pour tout le monde."