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Remontée d'Hamilton, opération rachat pour Verstappen : les clés de la course

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 09/07/2017 à 13:05 GMT+2

GRAND PRIX D'AUTRICHE - Valtteri Bottas part de la pole position pour gagner, et Lewis Hamilton de la 4e ligne pour assurer le doublé. Mais que ferait Mercedes dans la perspective d'un doublé dans le "désordre" ? Réponse dimanche sur le Red Bull Ring à partir de 14h00.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Autriche 2017

Crédit: Getty Images

Valtteri Bottas (Mercedes) va-t-il tenir cette fois-ci ?

Il faut être clair : la pression est maximale sur les épaules du Finlandais, qui n'a pris que peu de points à Sebastian Vettel cette saison pour rendre service à Lewis Hamilton. Par sa position d'arrivée, il avait soutiré quatre points à l'Allemand en gagnant à Sotchi, trois en finissant 2e à Montréal et un en terminant 2e à Bakou.
La seule fois où il était parti de la pole position, c'était à Sakhir, où l'undercut de Vettel (Ferrari) et un second relais médiocre l'avait condamné à la 3e place. Bref, Mercedes attend de lui qu'il barre la route de la victoire à l'Allemand pour limiter la perte de Lewis Hamilton. Loin d'être confirmé pour 2018, il connaît sa feuille de route.
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Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix d'Autriche 2017

Crédit: Getty Images

La déception : Max Verstappen (Red Bull)

Le Néerlandais a démenti la rumeur d'une arrivée chez Ferrari en 2018 mais il ne baigne pas dans la sérénité, c'est le moins que l'on puisse dire. Il montre même une fébrilité qu'on ne lui connaissait pas. Contraint à l'abandon quatre fois lors des six derniers Grands Prix, il avait lancé à Montréal que Renault n'avait pas tenu ses promesses. Il parlait de puissance, sans soupçonner l'imminence de soucis de fiabilité... La victoire de son coéquipier à Bakou a ajouté à la frustration et l'obligation d'un résultat le pèse.
"La voiture n'était pas trop mal", a-t-il déclaré après son 6e temps en qualification, juste derrière Daniel Ricciardo. "J'ai essayé beaucoup de trajectoires différentes au virage n°3 et je perdais tout le temps l'arrière. Dans ma dernière tentative, j'étais en avance mais je n'ai pas pu profiter du DRS dans la ligne droite parce que Grosjean était arrêté en piste. Ça coûte facilement 0"25. J'ai alors essayé de sortir un peu plus à l'extérieur dans les virages suivants mais j'ai probablement touché l'accélérateur un peu trop tôt au n°7 et j'ai perdu l'arrière."
Au final, il s'est incliné pour moins de 0"1 face à l'Australien mais on l'a entendu ce samedi demander à ses ingénieurs s'ils avaient bien fait les changements de réglages demandés. La marque d'une confiance pas au top...
Chronos de la qualification du Grand Prix d'Autriche 2017

Les Français : Objectifs points pour Grosjean et Ocon

Comment pourrait-il en être autrement, puisqu'ils démarreront en zone primée ? Romain Grosjean (Haas), 6e après rétrogradation de Lewis Hamilton, a retrouvé "des sensations correctes dans la voiture, avec les choses qui marchent à peu près comme elles doivent". Il entend par-là les freins. "Le long relais vendredi était plutôt bon, donc j'ai de bons espoirs", a-t-il complété, avant de faire preuve de responsabilité. "On est en plein milieu de la lutte pour le titre mondial (…) Lewis [Hamilton], je ne vais pas essayer de le bloquer trop longtemps. On ne va pas se mentir, ils vont un poil plus vite", a-t-il dit.
Pour la troisième fois en autant de samedis, Esteban Ocon (9e sur la grille), a collé au train de la Force India de qui vous savez. L'absence des Williams augmente ses chances de marquer de gros points. Sans polémique, on l'espère.

La question : Mercedes donnera-t-elle une consigne ?

L'équipe porte la responsabilité des récents déboires de Lewis Hamilton. Après la protection d'appui-tête qui avait coûté la victoire à Bakou, elle est à l'origine de la fragilité de la boîte de vitesses qui a coûté cinq places sur la grille à l'Anglais. Et Toto Wolff sait déjà qu'il aura devant lui un cas de conscience si un doublé dans le "désordre" se dessine. Une inversion de positions offrirait 7 points à Hamilton dans son duel contre Vettel au championnat. Avec 14 points de retard, le boss autrichien ne fera pas de sentiment. Vu le challenge d'Hamilton, l'hypothèse est peu probable, mais elle existe.

Ce qu'il faut savoir avant la course

Le Red Bull Ring n'est une torture ni pour les moteurs ni pour les freins. En revanche, il a mis en relief des vibrations importantes issues des pneus neufs vendredi et samedi. Un souci qui a touché la plupart des équipes.
Le passage aux pneus larges n'a rien changé : on a constaté un delta de 0"4 entre les "super tendre" et les '"ultra tendre" et, comme l'an dernier, la stratégie standard devrait inclure deux arrêts.
Question météo, la pluie est considérée comme possible.

La déclaration : Lewis Hamilton

Je veux me lancer et tout essayer pour réussir un doublé avec Valtteri, donc je ferai de mon mieux pour remonter. (...) Ça n'aurait aucun sens pour Valtteri de ralentir. Ça ne sera pas le cas. Ce qui fait sens, c'est qu'il attaque autant que possible pour gagner.

L'an dernier à Spielberg

Du rififi chez Mercedes avec l'accrochage au 71e et dernier tour entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton. Leader sous pression, l'Allemand a tout fait pour élargir au virage n°3 et le Britannique a fini par lui braquer dessus. Rosberg a reçu une pénalité de 10 secondes qui n'a rien changé à sa P5. Hamilton, vainqueur jugé dans son bon droit au sein de son équipe, n'échappe pas à l'avertissement collectif. Le responsable du prochain crash sera suspendu une course.

La vidéo

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