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La domination de Lewis Hamilton : 3 raisons pour que ça continue, 3 raisons pour que ça s'arrête

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 08/05/2015 à 11:44 GMT+2

Lewis Hamilton (Mercedes) joue sur du velours pour l'instant. Il a les cartes en main pour continuer sur sa lancée. Sauf que tout ne dépend pas de lui...

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Malaisie 2015

Crédit: AFP

Pourquoi ça va continuer

1. Il est au sommet de son art
C'est Niki Lauda qui le dit : Hamilton n'a jamais aussi bien piloté et travaillé les aspects techniques. "Lewis est dans une phase de sa carrière où il fait tout à la perfection", a déclaré le président non-exécutif de Mercedes, qui s'y connait en tant que triple champion du monde. "Il ne commet pas la moindre erreur", a ajouté le patron de 66 ans.
C'est vrai, Hamilton n'a commis qu'une véritable erreur en course depuis le début de la saison 2014 (23 courses) : un tête-à-queue au Brésil.
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Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Chine 2015

Crédit: AFP

2. La W06 lui convient parfaitement
Il l'a dit : la W06 est la meilleure voiture qu'il n'ait jamais eu dans les mains. Surtout, sa tendance survireuse (un train arrière qui a tendance à glisser) convient parfaitement à son style. A Montmelo, Nico Rosberg lui avait soufflé le meilleur chrono des tests hivernaux mais l'Allemand avait confié sa difficulté de la régler à son goût, lui qui a besoin d'un train arrière stable.
Bref, le retour ce week-end sur le circuit catalan don’t le bitume est réputé abrasif, risque fortement d'avantager l'Anglais.
3. La concurrence reste trop peu organisée
Sebastian Vettel (Ferrari) ne fait encore peur au champion du monde en titre que par séquences. Certes, l'Allemand il a créé une énorme surprise en Malaisie en jouant sur une faiblesse passagère de Mercedes, mais il n'est pas encore en mesure de se battre pour une pole position, passager obligé pour des victoires régulières. Nico Rosberg ? Il lui manque l'indispensable cadence en qualification qui lui permettait de tenir le choc l'an dernier.
Nico Rosberg, Lewis Hamilton (Mercedes) et Sebastian Vettel (Ferrari) sur le podium du Grand Prix d'Australie 2015

Pourquoi ça va s'arrêter

1. Parce que toutes les séries ont une fin
Le Britannique est sur sa meilleure série depuis ses débuts, en 2007, avec 11 courses dans les points. Ça n'a rien d'extraordinaire en cela - Kimi Räikkönen en a cumulé 27 chez Lotus du Grand Prix de Bahreïn 2012 à celui de Hongrie 2013 - mais pour ce qui est des podiums consécutifs (11), Lewis Hamilton n'a plus que Fernando Alonso (15) et Michael Schumacher (19) devant lui. Il a aussi roulé en tête des 13 derniers GP, un record partagé avec Sebastian Vettel (Ferrari) pour ce qui est des pilotes en activité.
Pour autant, on sait la faibilité de la Mercedes perfectible. Pas plus tard que lors de la dernière course, à Sakhir, Hamilton allait au devant de sérieux problèmes de freins quand le drapeau à damier a surgi. On peut aussi rappeler que l'écurie n'a jamais fait plus de 5 gp sans enregistrer un abandon l'an dernier.
2. Parce que gagner 3 des 4 premières courses ça n'offre aucune garantie
Remporter au moins trois des quatre premières courses du Mondial a déjà permis à 12 pilotes de se propulser vers leur titre : Ascari (1953), Fangio (1954, 57), Clark (1963, 65), Stewart (1969), Senna (4/4 1991), Mansell (4/4 1992), Schumacher (4/4 1994, 2000, 2002, 4/4 2004), Hill (1996), Alonso (2005), Button (2009), Vettel (2011) et Hamilton himself (2014).
Néanmoins, Emmerson Fittipaldi, Alain Prost et Ayrton Senna ont fait l'expérience inverse, rtespectivement en 1973, 1988 et 1989. Lewis Hamilton (Mercedes) assuré d'une 3e couronne ? Rien n'est moins sûr.
3. Parce qu'une bonne ambiance, ça se casse
Lewis Hamilton est sur un petit nuage chez Mercedes, où il a éclipsé Nico Rosberg. Néanmoins, il a du repousser une tentative de déstabilisation de l'Allemand à l'arrivée en Chine, et il faut bien comprendre qu'il risque encore d'être chahuté par son coéquipier, qui l'avait particulièrement déstabilisé à Monaco et à Spa l'an dernier. C'est sans doute pour ce dernier un recours ultime mais nécessaire pour le sortir de sa sérénité.
Et puis, surtout, l'as de Stevenage n'a toujours pas signé la prolongation de contrat qu'il tenait pour sûre avant même le début du championnat. Lauda vient de repousser ses espoirs au Grand Prix de Monaco, sans garantie aucune. Hamilton a une position dominante et la signature dépend sûrement d'une question de gros sous. Il joue sur du velours pour l'instant. Mais jusqu'à quand ?
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Nico Rosberg et Lewis Hamilton (Mercedes) après la qualification du Grand Prix de Malaisie 2015

Crédit: Daimler AG

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