Nico Rosberg (Mercedes) en pole position devant Lewis Hamilton (Mercedes)

Nico Rosberg (Mercedes) va-t-il véritablement débuter sa saison à Montmelo ? Battu systématiquement en qualification et en course par Lewis Hamilton cette année, victime d'une hémorragie qui l'a déjà relégué à 27 points au championnat, l'Allemand est enfin parvenu à dominer son coéquipier britannique sur le tour unique, samedi à Montmelo, théâtre du Grand Prix d'Espagne, la 5ème manche du Mondial de Formule 1 2015.

Lors de l'ultime séance d'entraînement le matin, le fils de Keke, le champion du monde 1982, avait haussé le ton au volant d'une W06 qu'il jugeait bien mieux réglée que la veille, au contraire de son collègue et ancien ami, qui confiait piloter "dans le noir" une machine à équilibre changeant sans arrêt.

Les deux heures séparant les essais libres 3 de la Q1 n'y auront rien fait, et l'heure venue Rosberg a récité sa partition. En Q2 puis en Q3. Dès son premier run, le vice-champion 2014 a réglé l'affaire, en 1'24"681, ce qui a désarmé Lewis Hamilton (Mercedes), 2e à 0"267, et plus encore Sebastian Vettel (Ferrari), 3e à 0"777.

Pour autant, Nico Rosberg a-t-il fait le plus dur ? Si une pole n'a jamais fait une victoire, on peut souligner qu'elle s'avère un atout précieux en Catalogne puisqu'à 17 reprises sur les 24 éditions catalanes du Grand Prix d'Espagne depuis 1991, c'est l'homme le plus rapide le samedi qui a reçu en premier le drapeau à damier le dimanche.

Derrière les trois hommes forts de ce Mondial, on trouve le Finlandais Valtteri Bottas (Williams) et la classe biberon de Toro Rosso, l'Espagnol Carlos Sainz, 20 ans, et le Néerlandais Max Verstappen, 17 ans, qui a placé les deux STR dans le Top 6 pour la première fois depuis le Grand Prix d'Italie 2008. Et s'est permise de repousser Kimi Räikkönen (Ferrari) au 7e rang.